BUREAU PLAT D'EPOQUE LOUIS XVI
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BUREAU PLAT D'EPOQUE LOUIS XVI

ESTAMPILLE DE PHILIPPE-CLAUDE MONTIGNY, VERS 1770

細節
BUREAU PLAT D'EPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE PHILIPPE-CLAUDE MONTIGNY, VERS 1770
En placage toutes faces d’ébène des Indes, filets de laiton et ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau rectangulaire postérieurement surélevé gainé de cuir brun ceint d’une frise à la grecque dorée au petit fer, la ceinture ponctuée de rosaces feuillagées ouvrant à trois tiroirs en façade, les côtés découvrant chacun une tablette écritoire, les pieds en gaine aux angles rentrant, estampillé trois fois sous la ceinture MONTIGNY et JME
Hauteur: 80 cm. (31 ½ in.) ; Largeur : 195 cm. (76 ¾ in.) ; Profondeur: 104 cm. (41 in.)
Philippe-Claude Montigny, reçu maître en 1766
來源
Acquis le 27 septembre 1950 (700.000 Francs), puis par descendance.
出版
Bibliographie comparative:
S. Eriksen, Early neo-classicism in France, Londres, 1974, p. 322 et pl. 124.
P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle, Paris, pp. 587-592.
A. Pradère, Les ébénistes français du XVIIIe siècle, Paris, 1989, pp. 304-307.
F. Quéré, « L’ébéniste Philippe-Claude Montigny », in L’Estampille L’Objet d’Art, avril 2007, n. 423, pp. 60-73.
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A LOUIS XVI ORMOLU-MOUNTED AND BRASS-INLAID EBONY BUREAU PLAT STAMPED BY PHILIPPE-CLAUDE MONTIGNY, CIRCA 1770

拍品專文

Cet exceptionnel bureau plat illustre parfaitement le retour à la simplicité des lignes qui sévit dès la fin du règne de Louis XV et sous le règne de Louis XVI. Caractéristique du « goût à la grecque » des années 1755-1770, il est le témoignage de l’activité d’un des plus importants ébénistes parisiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Le goût à la grecque

Le retour au goût classique en réaction aux excès du rocaille prend naissance dans les années 1750.
Alors que certains architectes tels que Blondel ou Contant d’Ivry prônent un modernisme mesuré, d’autres tels que le peintre Louis-Joseph Le Lorrain ou des érudits tels que le comte de Caylus se plaisent à une relecture extrême et épurée de l’art antique. Le comte de Caylus (1692-1765), homme de Lettres passionné d’antiquités, parait comme l’un de ces précurseurs. La commande du collectionneur Ange-Laurent Lalive de Jully (1725-1779) est également d’une grande importance. Financier passionné des Arts, introducteur des ambassadeurs de Louis XV à partir de 1756, il passa commande d’un ensemble de meubles précurseurs composé d’un bureau, de son cartonnier, d’un coquiller, d’un fauteuil et d’un encrier (A. Forray-Carlier, Le mobilier du château de Chantilly, Dijon, 2010, n. 10, p. 57). Son portrait par Jean-Baptiste Greuze conservé à la National Gallery of Art de Washington présente deux de ces créations novatrices : le fauteuil à haut dossier et le bureau plat. L’impact du modernisme de ce mobilier, dont le bureau se trouve actuellement conservé au château de Chantilly suite à un achat du duc d’Aumale, fut immense. Certains commentateurs parlèrent de création « à la grecque », expression désignant alors, d’une manière générale, tout ce qui se réclamait de l’antiquité. La référence au grand style d’André-Charles Boulle, par la sobriété donnée par l’ébène, permet également d’établir un lien avec les créations louis-quatorziennes.

Notre bureau s’inscrit parfaitement dans la mouvance de ces meubles, réalisés dans le goût de celui de Lalive, pour des collectionneurs soucieux d’afficher leur appartenance au cercle élitiste des « modernes ». Le bureau dessiné par Le Lorrain a été réalisé par l’ébéniste Joseph Baumhauer, d’autres ébénistes s’en inspirèrent fortement, particulièrement Philippe-Claude Montigny, créateur du bureau présenté.

Philippe-Claude Montigny, un ébéniste audacieux

Figure incontournable de l’ébénisterie parisienne de la fin du règne de Louis XV et du règne de Louis XVI, Philippe-Claude Montigny (1734-1800), est le fils de Louis Montigny, ébéniste privilégié du faubourg Saint-Antoine. Il succède à son père et reprend l’atelier familial, cour de la Juiverie, dans le quartier de la Bastille. Il collabore ensuite avec son cousin René Dubois (1734-1798) dont l’atelier prospère rue de Charenton à la fin des années 1760. Dubois fait également partie de ces ébénistes qui attirent une clientèle prestigieuse au goût influencé par le style néoclassique naissant et le regain d’intérêt pour le mobilier Boulle. Conjointement à cette coopération, Montigny est en contact direct avec des œuvres du Grand Siècle. En effet, avec Etienne Levasseur, il est chargé de la restauration de certains meubles réalisés par André-Charles Boulle et faisant partie des collections de la Couronne (aujourd’hui au musée du Louvre, inv. V2314, V2316, V4834, V4835). Mais Montigny est surtout connu comme un des principaux initiateurs du premier style Louis XVI. A l’instar de notre bureau, il affectionne tout particulièrement les riches placages d’ébène et le contraste que cette essence peut produire avec la dorure des bronzes.

Un corpus restreint

On connaît de cet ébéniste un ensemble de grands bureaux plats présentant un répertoire décoratif rappelant celui de Lalive de Jully composé d’une riche ornementation de bronze ciselé et doré de frises de postes, d’entrelacs, de rosaces et de chutes de draperies ou de tores de feuilles de chêne ou de laurier (F. Quéré, « L’ébéniste Montigny », in L’Estampille L’Objet d’Art, avril 2007, n. 423, pp. 60-73). Le modèle ici présenté est plus simple par la sobriété de ses lignes épurées et le nombre réduit de ses bronzes. Il se rapproche en cela d’exemplaires issus de grandes collections tels que celui de la collection Jacques Doucet (vente Galerie Georges Petit, Paris, 8 juin 1912, lot 327), celui de la collection Joseph Bardac (vente Galerie Georges Petit, Paris, 9 décembre 1927, lot 112, pl. 28), ou encore celui de la collection Roderick Cameron dans sa Villa Fiorentina qui passa ensuite dans la galerie Yves Mikaeloff (vente Sotheby’s, Monaco, 17 juin 1988, lot 741).
Il est également intéressant de noter que certains bureaux de ce même modèle sont estampillés par René Dubois. L’ébéniste, proche de Montigny puisqu’il le choisit comme témoin à son mariage en 1772, collabora certainement avec lui. L’importance de l’atelier de Dubois et son activité de marchand à partir de 1779 laissent penser à un certain nombre de sous-traitances auxquelles Montigny du répondre à plusieurs reprises.

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