Lot Essay
Gabriel Mourey, Gaston Le Bourgeois Sculpteur, dans Art et Décoration, 1912, 1er semestre, p. 165-176 pour des vues de divers bas-reliefs animaliers présentant un fond sculpté des mêmes motifs de volutes géométriques stylisées
M.P. Verneuil, Le Salon des Artistes Décorateurs en 1913, dans Art et Décoration, Tome XXXIII, 1913, p. 88-89 et p. 97-98 pour des bas-reliefs illustrant le même travail de sculpture en fond ainsi que des motifs végétaux stylisés de même nature
Léandre Vaillat, L'Art décoratif au Salon d'Automne, dans L'Art et les Artistes, Tome XVIII, 1913-1914, p. 90 pour une vue du stand de l'artiste
Charles Saunier, Oeuvres nouvelles de G.-E. Le Bourgeois, dans Art et Décoration, Tome XL, juillet-décembre 1921, p. 11-20 pour des illustrations de sculptures et bas-reliefs présentant des surfaces ou fonds de même inspiration
Gaston-Etienne Le Bourgeois collaborera avec de grands décorateurs-ensembliers de la période Art Déco ou encore dès 1923 avec des maisons de luxe telle Louis Vuitton, qui édite ses objets en ivoire. Il travaille au décor de certains meubles pour Emile-Jacques Ruhlmann, telle une banquette en comblanchien, pièce unique, réalisée pour monsieur et madame Ducharne, soyeux lyonnais, en 1927. Les accotoirs en enroulement sont agrémentés d'un bas-relief en façade de Le Bourgeois, figurant deux chrysalides, qui font écho, quelques dix années plus tard, aux chrysalides de la frise ornant le bas de notre meuble d'appui (cf. ill.).
Il exécutera des décors de meubles pour d'autres grands commanditaires du décorateur, ainsi en 1929 pour monsieur et madame Nicolle, industriels du textile installés dans le Nord de la France.
En 1925 il prend part à l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, réalisant une partie de la frise du Grand Salon de Réception. La même année il participe à la décoration du restaurant Prunier. Notons enfin parmi ses réalisations les plus célèbres, le hall d'entrée de la Salle Pleyel, 1927.
La photo in situ qui accompagne le meuble nous montre qu'à l'origine il est flanqué de deux petites étagères en quart de cercle accueillant des sculptures. Le programme décoratif du meuble, animalier et végétal, rappelle la passion de Jacques Doucet pour les sciences et la littérature. Les insectes qui ornent la base du meuble, évoluant ou prenant naissance principalement dans le sol, ne sont pas sans évoquer, par le jeu des correspondances cher à Doucet, Le bestiaire de Guillaume Appolinaire dont il acquiert le manuscrit dès 1907. Son programme décoratif semble dicté par Orphée sous la plume du poète :
"Regardez cette troupe infecte
Aux mille pattes, aux cent yeux :
Rotifères, cirons, insectes
Et microbes plus merveilleux
Que les sept merveilles du monde
Et le palais de Rosemonde"
M.P. Verneuil, Le Salon des Artistes Décorateurs en 1913, dans Art et Décoration, Tome XXXIII, 1913, p. 88-89 et p. 97-98 pour des bas-reliefs illustrant le même travail de sculpture en fond ainsi que des motifs végétaux stylisés de même nature
Léandre Vaillat, L'Art décoratif au Salon d'Automne, dans L'Art et les Artistes, Tome XVIII, 1913-1914, p. 90 pour une vue du stand de l'artiste
Charles Saunier, Oeuvres nouvelles de G.-E. Le Bourgeois, dans Art et Décoration, Tome XL, juillet-décembre 1921, p. 11-20 pour des illustrations de sculptures et bas-reliefs présentant des surfaces ou fonds de même inspiration
Gaston-Etienne Le Bourgeois collaborera avec de grands décorateurs-ensembliers de la période Art Déco ou encore dès 1923 avec des maisons de luxe telle Louis Vuitton, qui édite ses objets en ivoire. Il travaille au décor de certains meubles pour Emile-Jacques Ruhlmann, telle une banquette en comblanchien, pièce unique, réalisée pour monsieur et madame Ducharne, soyeux lyonnais, en 1927. Les accotoirs en enroulement sont agrémentés d'un bas-relief en façade de Le Bourgeois, figurant deux chrysalides, qui font écho, quelques dix années plus tard, aux chrysalides de la frise ornant le bas de notre meuble d'appui (cf. ill.).
Il exécutera des décors de meubles pour d'autres grands commanditaires du décorateur, ainsi en 1929 pour monsieur et madame Nicolle, industriels du textile installés dans le Nord de la France.
En 1925 il prend part à l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, réalisant une partie de la frise du Grand Salon de Réception. La même année il participe à la décoration du restaurant Prunier. Notons enfin parmi ses réalisations les plus célèbres, le hall d'entrée de la Salle Pleyel, 1927.
La photo in situ qui accompagne le meuble nous montre qu'à l'origine il est flanqué de deux petites étagères en quart de cercle accueillant des sculptures. Le programme décoratif du meuble, animalier et végétal, rappelle la passion de Jacques Doucet pour les sciences et la littérature. Les insectes qui ornent la base du meuble, évoluant ou prenant naissance principalement dans le sol, ne sont pas sans évoquer, par le jeu des correspondances cher à Doucet, Le bestiaire de Guillaume Appolinaire dont il acquiert le manuscrit dès 1907. Son programme décoratif semble dicté par Orphée sous la plume du poète :
"Regardez cette troupe infecte
Aux mille pattes, aux cent yeux :
Rotifères, cirons, insectes
Et microbes plus merveilleux
Que les sept merveilles du monde
Et le palais de Rosemonde"