Lot Essay
Les élégantes montures de bronze doré de nos vases se retrouvent sur une autre paire d'urnes en porphyre dont les bronzes sont attribués à Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) et qui fut vendue par le marchand mercier Dominique Daguerre à Madame du Barry le 1er mai 1792. Ce fut son dernier achat et les urnes furent saisies dans son pavillon de Louveciennes ( voir Madame du Barry, Catalogue d'exposition, Louveciennes, 1992, p.175, n.23)
Une autre paire d'urnes en porphyre ornées des mêmes bronzes que notre paire fut vendue chez Christie's Londres, le 11 décembre 2003, lot 87 (les putti étaient flanqués au dos d'anses torses qu'on ne retrouve pas sur notre paire).
Le goût des urnes, colonnes et autres objets de luxe en porphyre, granit, marbre ou pierre dure atteint son apogée à la fin du XVIIIème siècle. Parmi les plus grands collectionneurs -en dehors de Marie-Antoinette et de Louis XVI-, Louis-Marie-Augustin, cinquième duc d'Aumont (mort en 1782), créa des ateliers de production autour des pierres dures au sein de l'hôtel des Menus Plaisirs situé rue du Faubourg-Poissonnière. Sous son patronage, François-Joseph Belanger (mort en 1818) fut engagé en tant qu'architecte-ornemaniste, le ciseleur-doreur Pierre Gouthière était chargé de fournir les montures de bronzes dorés et le sculpteur gênois Augustin Bocciardi taillait et polissait les pierres. Notre paire de vases pourrait provenir de cet atelier.
La vente des collections du duc d'Aumont à sa mort en 1782 dura neuf jours consécutifs et comptait un nombre important d'objets en porphyre, marbre et pierre dure dont une bonne part est conservée au Louvre. Beaucoup des pierres étaient fournies grâce à Louis XVI qui créa des carrières dans les montagnes des Vosges et ces
'Manufactures privilégiées du Roi' vendaient les pierres par l'intermédiaire du 'Magasin ou dépôt des Ouvrages en roches, composées de granits, granitelles, jaspes, serpentins et porphyres' à Paris.
Une autre paire d'urnes en porphyre ornées des mêmes bronzes que notre paire fut vendue chez Christie's Londres, le 11 décembre 2003, lot 87 (les putti étaient flanqués au dos d'anses torses qu'on ne retrouve pas sur notre paire).
Le goût des urnes, colonnes et autres objets de luxe en porphyre, granit, marbre ou pierre dure atteint son apogée à la fin du XVIIIème siècle. Parmi les plus grands collectionneurs -en dehors de Marie-Antoinette et de Louis XVI-, Louis-Marie-Augustin, cinquième duc d'Aumont (mort en 1782), créa des ateliers de production autour des pierres dures au sein de l'hôtel des Menus Plaisirs situé rue du Faubourg-Poissonnière. Sous son patronage, François-Joseph Belanger (mort en 1818) fut engagé en tant qu'architecte-ornemaniste, le ciseleur-doreur Pierre Gouthière était chargé de fournir les montures de bronzes dorés et le sculpteur gênois Augustin Bocciardi taillait et polissait les pierres. Notre paire de vases pourrait provenir de cet atelier.
La vente des collections du duc d'Aumont à sa mort en 1782 dura neuf jours consécutifs et comptait un nombre important d'objets en porphyre, marbre et pierre dure dont une bonne part est conservée au Louvre. Beaucoup des pierres étaient fournies grâce à Louis XVI qui créa des carrières dans les montagnes des Vosges et ces
'Manufactures privilégiées du Roi' vendaient les pierres par l'intermédiaire du 'Magasin ou dépôt des Ouvrages en roches, composées de granits, granitelles, jaspes, serpentins et porphyres' à Paris.