Lot Essay
Laurent Delvaux fut l'un des premiers sculpteurs flamands du XVIIIème siècle à quitter son pays natal à la recherche d'un patronage anglais. Il arriva à londres en 1717, à l'âge de 21 ans, et obtint rapidement des commandes pour des monuments funéraires à l'Abbaye de Westminster. Les années 1720 furent prospères, et il travailla activement pour d'importants amateurs et collectionneurs d'art anglais tels que Lord Castlemaine, le Comte de Rockingham, Sir Andrew Fountaine et enfin le 4ème Duc de Bedford à Woburn Abbey, où est actuellement conservée la plus importante collection privée de sculptures par Delvaux.
Cette figure d'Hercule se réfère à un célèbre marbre romain, datant du IIIème siècle après J.-C., actuellement au Museo Nazionale de Naples, lui-même tenant son origine d'une sculpture en bronze datant du IVème siècle avant J.-C., probablement réalisée par le sculpteur grec Lysippe de Sicyone. La sculpture romaine fut découverte dans les Thermes de Caracalla à Rome, en 1556, et acquise par le Pape Paul III Farnèse, d'où son appellation Hercule Farnèse. Elle fut exposée par la famille Farnèse sous les arcades de la cour du Palais Farnèse à Rome. Ce marbre antique fut très certainement étudié par Delvaux d'après des gravures petits bronzes, ou copies en marbre lors de son séjour en Angleterre, avant que celui-ci l'observe de visu lors de son voyage à Rome en 1728.
Delvaux a réalisé plusieurs versions d'Hercule: une statue en marbre grandeur nature de l'Hercule Farnèse pour Lord Castlemaine réalisée vers 1722 à Londres et aujourd'hui conservée et exposée à Waddesdon Manor, en Angleterre; une petite statue en terre cuite de l'Hercule Farnèse rélisée à Rome (aujourd'hui en mains privées), le marbre d'Hercule assis, désormais au Musée Royal des Beaux-Arts à Bruxelles, et enfin l'Hercule Farnèse commandé en 1768 par Charles de Lorraine pour son palais à Bruxelles.
Selon Alain Jacobs le style de la présente sculpture est très proche de celui présent de Waddesdon Manor, et est également celui qui exprime le mieux le caractère héroïque d'Hercule. Il est représentatif de l'habileté avec laquelle Delvaux a su jouer entre le classicisme et le baroque, ainsi que de sa capacité à dissocier son modèle de la version antique afin d'en offrir une interprétation originale: notamment dans l'usage de la peau de lion, voilant l'intimité d'Hercule, ou la modification de la position des bras et des jambes afin de créer une composition idéalisée à la fois harmonieuse et moins austère (Jacobs, op. cit., pp. 263-264). Delvaux a dépouillé le sujet de sa raideur antique, régie par les canons de proportions et de style, et parvient à offrir une composition naturelle et vivante qui définira le style de ses dernières années.
Cette figure d'Hercule se réfère à un célèbre marbre romain, datant du IIIème siècle après J.-C., actuellement au Museo Nazionale de Naples, lui-même tenant son origine d'une sculpture en bronze datant du IVème siècle avant J.-C., probablement réalisée par le sculpteur grec Lysippe de Sicyone. La sculpture romaine fut découverte dans les Thermes de Caracalla à Rome, en 1556, et acquise par le Pape Paul III Farnèse, d'où son appellation Hercule Farnèse. Elle fut exposée par la famille Farnèse sous les arcades de la cour du Palais Farnèse à Rome. Ce marbre antique fut très certainement étudié par Delvaux d'après des gravures petits bronzes, ou copies en marbre lors de son séjour en Angleterre, avant que celui-ci l'observe de visu lors de son voyage à Rome en 1728.
Delvaux a réalisé plusieurs versions d'Hercule: une statue en marbre grandeur nature de l'Hercule Farnèse pour Lord Castlemaine réalisée vers 1722 à Londres et aujourd'hui conservée et exposée à Waddesdon Manor, en Angleterre; une petite statue en terre cuite de l'Hercule Farnèse rélisée à Rome (aujourd'hui en mains privées), le marbre d'Hercule assis, désormais au Musée Royal des Beaux-Arts à Bruxelles, et enfin l'Hercule Farnèse commandé en 1768 par Charles de Lorraine pour son palais à Bruxelles.
Selon Alain Jacobs le style de la présente sculpture est très proche de celui présent de Waddesdon Manor, et est également celui qui exprime le mieux le caractère héroïque d'Hercule. Il est représentatif de l'habileté avec laquelle Delvaux a su jouer entre le classicisme et le baroque, ainsi que de sa capacité à dissocier son modèle de la version antique afin d'en offrir une interprétation originale: notamment dans l'usage de la peau de lion, voilant l'intimité d'Hercule, ou la modification de la position des bras et des jambes afin de créer une composition idéalisée à la fois harmonieuse et moins austère (Jacobs, op. cit., pp. 263-264). Delvaux a dépouillé le sujet de sa raideur antique, régie par les canons de proportions et de style, et parvient à offrir une composition naturelle et vivante qui définira le style de ses dernières années.