OISEAU SENOUFO
SENUFO BIRD
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OISEAU SENOUFO SENUFO BIRD

CÔTE D'IVOIRE

Details
OISEAU SENOUFO
SENUFO BIRD
Côte d'Ivoire
Hauteur: 40.6 cm. (16 in.)
Provenance
Celeste et Armand Bartos, New York
Special notice
" f " : In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 7% (i.e. 7.385% inclusive of VAT for books, 8.372% inclusive of VAT for the other lots) of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit.(Please refer to section VAT refunds)
Further details
In the assemblage of the pure forms seen on the Bartos Senufo bird - the oval in high relief upon a square - surmounted by the curved, tapering head offers the essential spirit of the gliding bird. It is clear in this sculpture the inspiration of modern artists, like Brancusi or Jean Arp, in the realization of many of their sculptures.

Clearly appealing to their sophisticated feeling for line and form, the Senufo bird held a prominent place for many years in the Bartos's collection. In the early 1960's we see it near Miro's Le Port (1945) which they acquired from Pierre Matisse and juxtaposed to Arp's polished bronze (x) tbc. Later, the Senufo bird could be found prominently in their foyer, next to Noguchi's Untitled (1968) in stone and wood (see Christie's Post-War and Contemporary Art Evening Sale, May 15, 2013, New York, lot XXXX)- always the first piece they saw when they entered their home.

The Bartos Bird was likely the finial of the special 'eagle' variant of the prestigious staff called tefalipitya, which is awarded to the sambali - or the champion cultivator, a highly esteemed position within this agrarian community. Often the staff was carved with a seated female figure at the finial, but both types held rich and multiple meanings. As Glaze notes: 'the bird staff proclaims the universally understood analogy between the eagle with youth (sic) and the champion cultivator's strength, endurance and courage - qualities that encourage his fellow cultivators to give their utmost to the work and thus make it possible for the vast yam fields to nourish the village as a mother bird feeds its young' (Art and Death in a Senufo Village, 1981, pp.162-165).

Brought to you by

Chloé Beauvais
Chloé Beauvais

Lot Essay

L'assemblage de formes épurées qui composent l'oiseau senoufo - un ovale en haut relief inscrit dans un carré - surmonté d'une fine tête courbe, offre à voir l'essence pure des rapaces. Cette sculpture permet clairement de saisir les sources d'inspiration d'artistes modernes, comme Brancusi, qui influencèrent plusieurs de leurs oeuvres.

La collection Bartos pense avec finesse et originalité, et est constituée, au-delà des seules affinités esthétiques, de connivences intellectuelles entre les oeuvres. En résonance à leur goût sophistiqué pour les lignes et les formes, l'oiseau Senoufo occupa, pendant de nombreuses années, une place de choix au sein de la collection Bartos. Dans les années 60, il était placé à côté du tableau de Miro, Le Port (1945), qu'ils avaient acquis auprès de Pierre Matisse, et était juxtaposé à un bronze de Brancusi, Portrait of Nancy Cunard (également appelé Sophisticated Young Lady), (1925-1927). Cette citation de Brancusi resta célèbre: "Ce n'est pas la forme extérieure qui est réelle, mais l'essence des choses." En effet, dans cette sculpture, c'est l'essence de Nancy Cunard, qui fut la muse de Brancusi pendant un temps, qui est capturée. Cette dernière fut au coeur de l'avant-garde et des cercles modernes et surréalistes à Paris dans les années 1930. Tour à tour écrivain et activiste politique, elle eut parmi ses amants Aldous Huxley, Tristan Tzara, Ezra Pound et Louis Aragon. Elle faisait sensation non seulement avec ses idées politiques mais aussi avec ses tenues, un engagement politique d'une certaine manière, et ses bracelets africains le long de ses bras. Voir le célèbre portrait de Cunard par Man Ray (1926).

Plus tard, l'oiseau Senoufo se trouvait à une place centrale dans leur foyer. Installé à côté d'une sculpture de Noguchi, sans titre (1968) en pierre et en bois (voir Christie's, New York, Contemporary Art Evening Sale, 15 mai 2013, lot 42), c'était toujours la première oeuvre qu'ils voyaient en rentrant chez eux.

L'oiseau des Bartos servait probablement de partie sommitale au prestigieux bâton appelé tefalipitya, récompense faite au sambali, le champion des cultivateurs, très estimé au sein de la communauté agraire. Souvent la partie sommitale du bâton représentait une femme assise, mais les deux variantes offrent des interprétations riches et multiples. Glaze remarque: "les bâtons font l'analogie, universellement comprise, entre l'aigle et la jeunesse (sic), la force, le courage et l'endurance du cultivateur - qualités censées encourager les autres cultivateurs à donner le meilleur d'eux-mêmes pour leur travail afin que les vastes champs d'igname nourrissent le village, comme une mère oiseau nourrirait ses petits." (Art and Death in a Senufo Village, 1981, pp.162-165). Voir Rubin, 1984, Vol 2, p.540 pour une sculpture d'oiseau senoufo comparable provenant de la collection Harter ainsi que pour saisir l'importance que ces oiseaux eurent dans l'esthétique surréaliste.

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