Lot Essay
The present work belongs to the celebrated series of seventeen oils and ten gouaches, based on the contrast between daylight and darkness. The concept intrigued Magritte, who remarked "I got the idea that night and day exist together, that they are one. This is reasonable, or at the very least it's in keeping with our knowledge: in the world, night always exists at the same time as day (Just as sadness always exists in some people at the same time as happiness in others). But such ideas are not poetic. What is poetic is the visible image of the picture." (Letter from Magritte to Marcel Marïen, 27 July 1952, see S. Whitfield, Magritte, London, 1992, no. 111).
André Breton had the following to say about Magritte's treatment of the contrast between night and day: "L'oeuvre et la pensée de René Magritte ne pouvaient manquer de déboucher aux antipodes de cette zone de facilité - et de démission - que l'on comprend sous le nom de 'clair-obscur'. A lui revenait inévitablement le soin de séparer le 'subtil' de l''epais', faute de quoi nulle transmutation n'est possible. Il a fallu toute son audace pour s'attaquer à ce problème: extraire simultanement de l'ombre ce qui est clarté et de la clarté ce qui est ombre (l'Empire des Lumières, 1952). Le viol des idées reçues et conventions dès qu'on touche aux luminaires, est là tel que, je le tiens de René Magritte, la pulpart de ceux qui passent vite croient avoir aperçu les étoiles dans le ciel diurne" (A. Breton, introduction to Magritte, exh. cat., Arkansas Art Center, Feb. 1964).
Later Magritte added "Ce qui est répresenté dans un tableau, c'est ce qui est visible pour les yeux, c'est la chose ou les choses dont il a fallu avoir l'idée. Ainsi, ce qui est représenté dans le tableau 'L'Empire des Lumières', ce sont les choses dont j'ai eu l'idée, c'est-a-dire, exactement, un paysage nocturne et un ciel tel que nous le voyons en plein jour. Le paysage évoque la nuit et le ciel évoque le jour. Cette évocation de la nuit et du jour me semble douée du pouvoir de nous surprendre et de nous enchanter. J'appelle le pouvoir: la poésie. Si je crois que cette évocation a un tel pouvoir - poétique, c'est entre autres raisons, parce que j'ai toujours éprouvé le plus grand intérêt pour la nuit et pour le jour, sans jamais ressentir, cependant, de préférence pour l'un ou pour l'autre. Ce grand intérêt personnel pour la nuit et pour le jour, est un sentiment d'admiration et d'étonnement" (from a commentary given by Magritte for a television programme broadcast on 13 June 1956, see D. Sylvester, op. cit, p. 145).
The title of the paintings was supplied by Paul Nougé, according to Marcel Marïen, who added that the title was often misunderstood: "les traducteurs anglais, flamands, allemands adoptent le sens de 'territoire' alors que le sens primordial est évidemment celui de 'pouvoir', d''emprise'" (in 'L'Accent grave: Emission radiophonique de Christian Bussy', Le Fait accompli, Brussels, April 1969, no. 19-20).
The present painting was bought directly from Magritte after its completion in 1962. The work was inscribed 1948 on the reverse of the canvas, the year that Magritte had begun the painting. David Sylvester records "When the owners first saw the work, Magritte had painted the houses - one of which represents his house in the rue Esseghem they told us - as well as the trees and had also sketched in the sky. In other words, when he set it aside it was probably two-thirds complete". In 1962 Magritte therefore added the final touches to the puffball clouds and brilliant blue sky in a manner which had become such a signature in his oeuvre and had inspired Max Ernst to say "Il fait un temps de Magritte".
Since the painting was not completed until 1962, this makes it the first of the series to be begun and the last to be finished. It therefore encapsulates the entire development of a concept which occupied Magritte for fourteen years. David Sylvester points out that it must be the unfinished work which Harry Torczyner saw in Magritte's studio in 1958, and which he described in a letter to him, dated 6 October of that year, as "appuyé dans un coin de votre atelier au sommet de La Tour Magritienne: des maisons aux fenêtres illuminées au gaz (ou à l'électricité) sous un ciel de jour" (see D. Sylvester, ibid., p. 368).
There are several works from the 'L'Empire des Lumières' series in major museums, including the Museum of Modern Art, New York (Fig. 1), the Peggy Guggenheim Collection, Venice (Fig. 2), and the Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Brussels.
André Breton had the following to say about Magritte's treatment of the contrast between night and day: "L'oeuvre et la pensée de René Magritte ne pouvaient manquer de déboucher aux antipodes de cette zone de facilité - et de démission - que l'on comprend sous le nom de 'clair-obscur'. A lui revenait inévitablement le soin de séparer le 'subtil' de l''epais', faute de quoi nulle transmutation n'est possible. Il a fallu toute son audace pour s'attaquer à ce problème: extraire simultanement de l'ombre ce qui est clarté et de la clarté ce qui est ombre (l'Empire des Lumières, 1952). Le viol des idées reçues et conventions dès qu'on touche aux luminaires, est là tel que, je le tiens de René Magritte, la pulpart de ceux qui passent vite croient avoir aperçu les étoiles dans le ciel diurne" (A. Breton, introduction to Magritte, exh. cat., Arkansas Art Center, Feb. 1964).
Later Magritte added "Ce qui est répresenté dans un tableau, c'est ce qui est visible pour les yeux, c'est la chose ou les choses dont il a fallu avoir l'idée. Ainsi, ce qui est représenté dans le tableau 'L'Empire des Lumières', ce sont les choses dont j'ai eu l'idée, c'est-a-dire, exactement, un paysage nocturne et un ciel tel que nous le voyons en plein jour. Le paysage évoque la nuit et le ciel évoque le jour. Cette évocation de la nuit et du jour me semble douée du pouvoir de nous surprendre et de nous enchanter. J'appelle le pouvoir: la poésie. Si je crois que cette évocation a un tel pouvoir - poétique, c'est entre autres raisons, parce que j'ai toujours éprouvé le plus grand intérêt pour la nuit et pour le jour, sans jamais ressentir, cependant, de préférence pour l'un ou pour l'autre. Ce grand intérêt personnel pour la nuit et pour le jour, est un sentiment d'admiration et d'étonnement" (from a commentary given by Magritte for a television programme broadcast on 13 June 1956, see D. Sylvester, op. cit, p. 145).
The title of the paintings was supplied by Paul Nougé, according to Marcel Marïen, who added that the title was often misunderstood: "les traducteurs anglais, flamands, allemands adoptent le sens de 'territoire' alors que le sens primordial est évidemment celui de 'pouvoir', d''emprise'" (in 'L'Accent grave: Emission radiophonique de Christian Bussy', Le Fait accompli, Brussels, April 1969, no. 19-20).
The present painting was bought directly from Magritte after its completion in 1962. The work was inscribed 1948 on the reverse of the canvas, the year that Magritte had begun the painting. David Sylvester records "When the owners first saw the work, Magritte had painted the houses - one of which represents his house in the rue Esseghem they told us - as well as the trees and had also sketched in the sky. In other words, when he set it aside it was probably two-thirds complete". In 1962 Magritte therefore added the final touches to the puffball clouds and brilliant blue sky in a manner which had become such a signature in his oeuvre and had inspired Max Ernst to say "Il fait un temps de Magritte".
Since the painting was not completed until 1962, this makes it the first of the series to be begun and the last to be finished. It therefore encapsulates the entire development of a concept which occupied Magritte for fourteen years. David Sylvester points out that it must be the unfinished work which Harry Torczyner saw in Magritte's studio in 1958, and which he described in a letter to him, dated 6 October of that year, as "appuyé dans un coin de votre atelier au sommet de La Tour Magritienne: des maisons aux fenêtres illuminées au gaz (ou à l'électricité) sous un ciel de jour" (see D. Sylvester, ibid., p. 368).
There are several works from the 'L'Empire des Lumières' series in major museums, including the Museum of Modern Art, New York (Fig. 1), the Peggy Guggenheim Collection, Venice (Fig. 2), and the Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Brussels.