COMMODE EN SECRETAIRE D'EPOQUE LOUIS XVI
COMMODE EN SECRETAIRE D'EPOQUE LOUIS XVI

ESTAMPILLE DE JEAN-HENRI RIESENER

Details
COMMODE EN SECRETAIRE D'EPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE JEAN-HENRI RIESENER
En acajou, placage d'acajou moucheté, sycomore, filets de bois clair et teintés, dans des réserves d'amarante, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc ceint d'une galerie ajourée, ouvrant à deux tiroirs latéraux et un abattant au centre formant écritoire, l'intérieur pourvu de deux tiroirs et de quatre casiers, la partie basse à deux vantaux découvrant un intérieur muni de sept tiroirs et un casier contenant un coffre à abattant, garni d'une tablette à compartiments et de trois tiroirs intérieurs, les côtés munis de trois tablettes, reposant sur des pieds en gaine, estampillée J.H.RIESENER sous le marbre, sur le montant arrière gauche
Hauteur: 94 cm. (37 in.), Largeur: 150 cm. (59 in.), Profondeur: 62 cm. (20½ in.)
Jean-Henri Riesener, reçu maître en 1768

A LOUIS XVI COMMODE EN SECRETAIRE STAMPED BY JEAN-HENRI RIESENER
Provenance
Gelerie Lévy, Paris.
Literature
Alexandre Pradère, Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, p.383.

Lot Essay

Appelé habituellement commode à l'anglaise à cause de ses étagères d'angle, ce meuble possède la particularité exceptionnelle de présenter dans sa partie supérieure un secrétaire à abattant ainsi qu'un grand coffre amovible dans sa partie inférieure.
La marqueterie à décor de losanges était utilisée par l'ébéniste déjà aux environs de 1773-1775.
Le décor de losanges fut renouvelé quand l'ébéniste de la couronne utilisa le sycomore. L'apparition de ce bois sur ce type de marqueterie est précisément daté de 1784.
En juillet 1783, Riesener livre pour l'usage de la famille royale à Fontainebleau trois commodes, encore marquetées de bois de rose. Ted Dell.,The Dodge Collection in the Detroit Institute of Arts, Détroit, 1996, p.79 à 82.

L'année suivante, soit en décembre 1784, il livre à Marie-Antoinette pour ses appartements du château des Tuileries tout un ensemble de meubles marquetés en sycomore appeleé alors bois satiné gris (musée du Louvre, OA 10276), Daniel Alcouffe, Le mobilier du Musée du Louvre, Dijon, 1993, Tome 1, p.280, fig.93.
Cette première apparition du sycomore dans l'oeuvre de l'ébéniste permet de dater la fabrication de cette commode des environs de 1785-1787. Quant au léger décor de bronze, il est typique de l'oeuvre de Riesener dans les sabots et dans l'ornement du tiroir central, voisin du décor des poignées latérales de la commode précédemment citée.
Une commode identique, mais avec un décor de bronze différent, également estampillée J. H. Riesener, fut vendue à Paris le 15 décembre 1923, lot 5. Cette commode provenait de la collection Grillons des Chapelles au château des Chapelles.
Une troisième commode estampillée mais modifiée au XIXème siècle fut exposée au Victoria and Albert Museum en 1921.

Ces meubles ne portant pas de marques ou de numéros d'inventaire prouvent une nouvelle fois l'existence d'une clientèle privée importante de l'ébéniste.
Nous savons qu'il livra des meubles à la duchesse de Brancas avant 1770, d'autres furent commandés par le duc de Coigny et le prince de Lambesc. Le fermier général Duruey fut également un client important et de nombreux autres restent jusqu'à présent ignorés.
A compter de 1785, Riesener ne livra plus de meubles à la couronne. Il dut développer rapidement sa clientèle privée et s'adapter au changement de goût qui s'annonçait. Il essaya d'imiter David Roentgen, mais la Révolution lui fit perdre la totalité de sa clientèle.

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