Lot Essay
La tradition de représenter des épisodes du roman du XIème siècle, Genji monogatari [Légende de Genji],par des scènes figuratives au lieu de combinaisons de motifs symboliques semble avoir ses origines dans la décoration des laques destinés à l'exportation plutôt que sur les laques utilisés sur le marché intérieur comme la présente pièce. Les premiers exemples de ces laques d'exportation remontent aux environs de 1600 (1) et, au milieu de la période Kan'ei (1630), plusieurs épisodes de ce roman deviennent très populaires pour la décoration de ces objets. Les deux personnages dansant représentés sur le couvercle du présent lot figurent également sur le couvercle de la boîte de Van Diemen (1636-38) du Victoria and Albert Museum de Londres. La scène de Genji et de son compagnon tenant une ombrelle figure, elle, sur le coffre Mazarin de ce même musée.(2) Il existe d'autres exemples représentatifs de l'utilistation de scènes du roman de Genji sur les objets destinés au marché intérieur, notamment un plateau orné d'une scène de kemari [football japonais],tirée d'un épisode du chapitre 34, Wakana no jo [Herbes Nouvelles, première partie]; une boîte en forme d'éventail où figure une scène du chapitre 28 Nowaki [Le Typhon] : la récolte des fleurs, et un porte-miroir orné de scènes du chapitre 11 Hanachirusato [Les Fleurs d'Orangers]. (3) La représentation sur le présent lot de motifs utilisés sur deux des plus fameux laques du XVIIème siècle faits pour l'exportation encore existant, lui donne une importance capitale du point de vue iconographique. La qualité technique est également exceptionnelle.
(1) Christie's, London; Netsuke and Lacquer from the Japanese Department of Eskenazi Limited (Auction catalogue, 17 novembre 1999), lot 17.
(2) Joe Earle, Genji Meets Yang Guifei: A Group of Japanese Export Lacquers, Transactions of the Oriental Ceramic Society, 47 (1982-3), pp. 45-75, figs. 1, 3, 14 and 16.
(3) Kyoto Kokuritsu Hakubutsukan [Musée National de Kyoto], Makie, shikkoku to ogon no Nihonbi [Beauté des Laques Japonaises noires et or] (Kyoto, 1995), cat. nos. 166 et 167; id., Nihon no isho: kogei ni miru koten bungaku no sekai [La Litérature Japonaise dans l'Iconographie] (Kyoto, 1978), cat. no. 122.
(1) Christie's, London; Netsuke and Lacquer from the Japanese Department of Eskenazi Limited (Auction catalogue, 17 novembre 1999), lot 17.
(2) Joe Earle, Genji Meets Yang Guifei: A Group of Japanese Export Lacquers, Transactions of the Oriental Ceramic Society, 47 (1982-3), pp. 45-75, figs. 1, 3, 14 and 16.
(3) Kyoto Kokuritsu Hakubutsukan [Musée National de Kyoto], Makie, shikkoku to ogon no Nihonbi [Beauté des Laques Japonaises noires et or] (Kyoto, 1995), cat. nos. 166 et 167; id., Nihon no isho: kogei ni miru koten bungaku no sekai [La Litérature Japonaise dans l'Iconographie] (Kyoto, 1978), cat. no. 122.