IMPORTANT MASQUE FUNÉRAIRE
IMPORTANT MASQUE FUNÉRAIRE

MAYA, PALENQUE?, CHIAPAS, MEXIQUE, CLASSIQUE RÉCENT, 600-900 AP. J.C.

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IMPORTANT MASQUE FUNÉRAIRE
Maya, Palenque?, chiapas, Mexique, Classique récent, 600-900 ap. J.C.
Tête de dignitaire ou de prêtre, forme générale ovale et épaisse formant un portrait d'homme très réaliste, pierre dure verdâtre polie et parcheminée de veines brunes, certaines soulignées en profondeur, éclats visibles, petite restauration sur le bout du nez

AN IMPORTANT BURIAL MASK
of a priest or nobleman, of generally oval shape, portraying the face of a man in a most naturalistic manner, the green stone is polished and threaded with brown veins, some underlined in depth (some damages, some small areas of restoration on the tip of the nose)

18cm high, 15.5cm wide, 10.5cm deep

A certifcate from Mr Charles Ratton will be transferred to the purchaser.

Mr Jean Hoppan, officer at the National Centre for the Study of Indiginous Languages (CNRS) has kindly agreed to make a study of this fine mask. Below are his comments:

"This mask is a unique object. In fact its manufacture reminds one very much of that of several so called 'olmeque' masks, which have been ded to pre-classical times. Here, however, a human face whose features are as much in their profile (sloping forehead, aquiline nose) as in the treatment of the eyes (almond shaped) in the classical Mayan style. Only the style of the ears remains rather 'olmeque'. However, no equivalent Mayan mask of this type is known.

Furthermore, an inscription of a type which is also classically Mayan is incised on the forehead of the face, glyphs picked out in red with cinnabar against the green polished stone. The three glyphs of the inscription are laid out horizontally:

The first glyph on the left is composed of a single sign representing a hand, whose thumb, from top to left, is pointed downwards. At the bottom, the other fingers are pointing to the left, in a manner which recalls the sign no 170 in the catalogue of Eric Thompson in 1982, showing a hand in the process of ? or sprinkling water. Having said this, the first sign incised on the mask has the fingers clearly bent. Thus this hand appears to represent the second variant listed by Thompson in his 1982 'Appendix', no 220. In 1992, Linda Schele proposed that this form can be read as K'OH (mask).

The second glyph, in the centre, is composed of two signs:
A logogramme of the colours blue and green (Appendix, No 16 in Thompson's catalogue), may be read as YAX ('green', 'blue'), which may be an allusion to the colour of the rock out of which the mask was carved.

A sign in the form of a crescent representing the mouth of the 'earthly monster', the 'crescent' relates in its carved form to the monuments of the classical period, to the sign No 769 in Thompson's catalogue, and in its painted form to the manuscripts of the post classical period, to sign No 591. Michel Davoust proposed back in 1987 that the sign related to a logogramme WAY, whose meaning is 'Bed', 'Bedroom', and more generally 'room', but also 'magician', this term being the root of the verbs which, in the Mayan languages, mean 'to sleep' and 'to dream' (WAYEL in Tzeltal) or even 'to dream' and 'to have preomonition dreams' (WAYAK in Yucatec, which is used as a noun to signify also 'prediction or words of a fortune teller or dream'.

In addition this second glyph can be read as YAX WAY (blue/green magician) or even (blue/green bed/room).

The third glyph, on the right, is composed of three signs:
- on the left, a sign corresponding to that which Bishop Diego de Landa mentions as an equivalent Mayan word for the letter i (sign no 679 in Thompson's catalogue) in his book Relacion de las cosas de Yucutan, 1566.

- on the right, a variant stripped of the small circle in its left half of the sign no 513 in Thompson's catalogue, the form functioning in the Mayan script as a syllabogramme 'Te'
- at the bottom, 'Apprendix' No 126 in Thompsons' catalogue, probably a syllabogramme 'ya'

This third glyphe may therefore be read as I-te-y(a) or ite'(e)y, the meaning of which currently remains to be ellucidated.

In ancient Mayan inscriptions, the 'Appendix' No 126 in Thompson often marks a suffix related to the completed tense (in the third person), in verbal use.

Despite the lack of meaning for the third glyph, the whole inscription is therefore wholly transcribable and the content is at least partly revealed in direct relation to the object upon which it is carved.

Finally, the calligraphy is of a style that does not indicate an early date, but rather points to the Recent Classsic Period (VII-VIII century), as does the treatment of the face (with the exception of that of the ears).

Hauteur 18 cm, Largeur 15,5 cm, profondeur 10,5 cm

Lot Essay

Un certificat de Monsieur Charles Ratton sera remis à l'acquéreur.
Monsieur Jean Michel Hoppan, ingénieur au Centre d'Etudes des Langues Indigènes d'Amérique (CNRS) a bien voulu accepter de faire une étude approfondie de ce très beau masque, en voici son commentaire :
« Ce masque est un objet unique, en effet sa facture rappelle beaucoup celle de plusieurs masques dits olmèques, dont on fait remonter la réalisation à l'époque préclassique, en revanche, est représenté là un visage humain dont les traits, autant dans la figuration du profil (front fuyant, nez aquilin) que dans le traitement des yeux (en amande), sont indubitablement de style maya classique, à l'exception du traitement des oreilles qui reste plutôt 'olmèque'» Or on ne connaît pas d'autre équivalent de masques de ce type chez les Maya. En outre une inscription de type également maya classique est gravée sur le front du visage, à l'aide d'incisions passées au cinabre faisant ressortir ses glyphes en rouge sur le support en pierre verdâtre polie; les trois glyphes qui la composent sont disposés horizontalement :

Le premier glyphe, à gauche, est constitué d'un seul signe représentant une main dont le pouce, en haut à gauche, est dirigé vers le bas. En bas, les autres doigts sont dirigés vers la gauche, d'une façon qui rappelle le signe n°170 du catalogue d'Eric Thompson 1962, figurant une main en train d'éparpiller ou d'asperger. Cela dit, le premier signe gravé sur ce masque s'en distingue en ce que ces doigts sont nettement repliés. Ainsi cette main apparaît plus exactement comme la seconde variante, inventoriée par Thompson, de son « affixe » n°220. En 1992, Linda Schele a proposé que cette forme soit logographiquement lisible K'OH : « masque'.

Le second glyphe, au milieu, est composé de deux signes : Un logogramme des couleurs vertes et bleues ('affixe' n°16 du catalogue de Thompson), dont la lecture YAX ('vert', 'bleu') pourrait être ici une allusion à la couleur de la roche dans laquelle a été taillé le masque, un signe en forme de croissant figurant la bouche du 'monstre terrestre'; ce 'croissant' correspond pour sa forme gravée sur les monuments de l'époque classique, au signe n°769 du catalogue de Thompson et pour sa forme peinte dans les manuscrits de l'époque postclassique, au signe n°591. Michel Davoust a proposé dès 1987 que ce signe était un logogramme de valeur WAY, dont la signification est 'lit', 'chambre' et plus généralement 'salle' mais aussi 'sorcier', ce terme constituant également la racine de verbes qui, selon les langues mayas, signifient 'dormir' et 'rêver' (WAYEL en tzeltal) ou bien 'rêver' et 'faire des rêves prémonitoires'» (WAYAK' en yucatèque, qui lorsqu'il est employé comme un substantif signifie également 'pronostic ou paroles de devins ou de rêves').

Aussi ce deuxième glyphe peut-il être lu YAX WAY : 'sorcier vert/bleu' (ou bien 'chambre/salle verte/bleue'?).

Le troisième glyphe, à droite, est composé de trois signes :
- à gauche, un signe correspondant à celui que, dans sa Relacion de las cosas de Yucatan, (1566), l'évêque Diego de Landa a mentionnécomme un équivalent maya de la lettre i (signe n°679 du catalogue de Thompson).
- à droite, une variante dénuée de petit cercle dans sa partie gauche du signe n°513 du catalogue de Thompson, forme fonctionnant dans l'écriture maya comme un syllabogramme de valeur te.
- au dessous, l' 'affixe' n°126 du catalogue de Thompson, dont on suppose qu'il était un syllabogramme de valeur ya.

Ce troisième glyphe devrait être lu I-te-y(a), soit ite'(e)y, dont la signification demeure pour l'instant à élucider. Dans les anciennes inscriptions mayas, l'Affixe N°126 de Thompson marquait souvent un suffixe de l'aspect accompli (à la troisième personne) dans la flexion verbale.

En dépit de ce que la signification du dernier glyphe doit être encore approfondie, l'ensemble de cette inscription est donc tout à fait transcriptible et le contenu d'au moins une partie en est manifestement en rapport direct avec son support.

Enfin la calligraphie tout comme le traitement du visage (à l'exception des oreilles) n'évoquent pas un style particulièrement précoce, mais plutôt celui d'une production du Classique Récent (VIIèmem siècles)

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