TÊTE DE RELIQUAIRE POUR LE BYERI, FANG N'TUMU
TÊTE DE RELIQUAIRE POUR LE BYERI, FANG N'TUMU

GABON

Details
TÊTE DE RELIQUAIRE POUR LE BYERI, FANG N'TUMU
Gabon
Visage humain au grand front bombé, bas de la face dessine un coeur, la coiffe composée d'un diadème et d'un couvre-nuque, sous les arcades sourcilières arquées, les yeux sont en fort relief, le nez court est droit, la bouche fermée faisant la moue se confond dans l'ovale du menton prognathe, au niveau des tempes, sont sculptées les oreilles en demi-lune dédoublées, marquées d'un tragus en demi-cercle et percées d'un orifice pour tenir un ornement, le cou puissant est cylindrique, il se prolongeait autrefois par le piquet de fixation. Une ancienne inscription à la peinture blanche se devine à la base gauche du cou, peut-être une inscription de F. H. Lem.
Très belle et ancienne patine d'usage, laquée et croûteuse, suintante par endroit (au-dessus de l'oeil gauche).


RELIQUARY HEAD, BYERI, FANG, GABON

Magnificent Fang head of prestigious provenance. From the front, the face seems reserved, a feature of Fang sculpture. The cut of the head dress is unusual, prolonging and amplifying the curvature of the domed forehead. Polished on the forehead, the patina is thicker on the head dress where it received the ritual oils and sacrfical offerings; in the cavity between head dress and chignon, traceds of red padoukh pigments can be seen, with which sacrifical objects would have been covered. The eye brows and the nose show some erosion from the concentration of oils. This together with the yellow tones of the wood are evidence of the great age of the piece.
Hauteur 21 cm (8¼ in)
Bois
Provenance
Ancienne collection Helena Rubinstein

Lot Essay

Magnifique tête Fang à la provenance prestigieuse, l'équilibre des volumes composant la sculpture est remarquable, le galbe de la coiffe, du front et du menton est d'une grande harmonie. De face, le visage semble renfermé sur lui-même, empreint de cette intériorité si particulière de l'art Fang. La découpe du bandeau frontal est originale, elle prolonge et amplifie l'admirable courbure du front bombé, où se lisent encore les fines traces de l'outil du sculpteur captant la lumière. Laquée sur la face, la patine se fait plus épaisse sur la coiffe, là où elle recevait les onctions rituelles d'huiles et de matières sacrificielles ; dans les creux séparant le bandeau frontal du chignon couvre-nuque, subsistent des traces de terre rouge de padouk dont étaient enduits les objets sacrés. Des morsures de rongeurs sont perceptibles au niveau des arcades sourcilières et au nez, là où se concentrait souvent l'huile et le suintement résineux naturel de ces objets. L'érosion visible au sommet de la coiffe et la teinte jaune du bois attestent la grande ancienneté de ce Byeri. La moue de la bouche confère à ce grand objet une force étonnante, s'ajoutant à ses dimensions impressionnantes.

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