Lot Essay
L'écuelle, utilisée depuis le Moyen Age pour le bouillon, devient dès la fin du XVIIème siècle l'une des formes les plus populaires en argenterie.
Malheureusement rares sont les exemples qui ont survécus aux fontes de Louis XIV.
A partir de 1650, ces écuelles consistent en un bol plat et uni, les oreilles latérales souvent repercées et/ou parfois appliquées de motifs végétaux, le couvercle plat à décor repoussé ou à décor de feuilles en applique, la prise à charnière ou en forme de serpent cisellé et amati. Le décor en feuilles d'acanthe simples ou tournantes nous vient d'Italie et s'inspire du travail de Stephano de la Bella. Ainsi, l'écuelle la plus ancienne présentant ce type de décor est celle actuellement au Victoria et Albert Museum qui date de 1672-1673 mais dont le maître-orfevre n'est pas identifié. Cependant son décor est beaucoup plus simple que celle de Geneviève Chandelier puisque les oreilles sont uniquement repercées et que le couvercle est fondu et repoussé et non appliqué.
Notre écuelle est aussi de facon interéssante l'une des dernières à porter le poinçon d'une veuve marquée de la lettre V. En effet jusqu'au réglement de 1680, les veuves étaient autorisées à poursuivre l'activité de leur époux défunt en ajoutant la lettre V à leur poinçon et cela bien qu'elles ne soient pas orfèvres. Après cette date, elles doivent faire marquer leur travail par un orfèvre reçu à la maîtrise.
Cette écuelle est donc une pièce d'une importance stylistique et technique importante.
Nous remercions Madame Michèle Bimbenet-Privat pour l'identification des poinçons.
Malheureusement rares sont les exemples qui ont survécus aux fontes de Louis XIV.
A partir de 1650, ces écuelles consistent en un bol plat et uni, les oreilles latérales souvent repercées et/ou parfois appliquées de motifs végétaux, le couvercle plat à décor repoussé ou à décor de feuilles en applique, la prise à charnière ou en forme de serpent cisellé et amati. Le décor en feuilles d'acanthe simples ou tournantes nous vient d'Italie et s'inspire du travail de Stephano de la Bella. Ainsi, l'écuelle la plus ancienne présentant ce type de décor est celle actuellement au Victoria et Albert Museum qui date de 1672-1673 mais dont le maître-orfevre n'est pas identifié. Cependant son décor est beaucoup plus simple que celle de Geneviève Chandelier puisque les oreilles sont uniquement repercées et que le couvercle est fondu et repoussé et non appliqué.
Notre écuelle est aussi de facon interéssante l'une des dernières à porter le poinçon d'une veuve marquée de la lettre V. En effet jusqu'au réglement de 1680, les veuves étaient autorisées à poursuivre l'activité de leur époux défunt en ajoutant la lettre V à leur poinçon et cela bien qu'elles ne soient pas orfèvres. Après cette date, elles doivent faire marquer leur travail par un orfèvre reçu à la maîtrise.
Cette écuelle est donc une pièce d'une importance stylistique et technique importante.
Nous remercions Madame Michèle Bimbenet-Privat pour l'identification des poinçons.