Lot Essay
Cette commode était en Russie à la fin du XIXème siècle où elle faisait partie de la célèbre collection du baron Stieglitz.
Ce meuble paraît être assorti à un secrétaire conservé au Musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg (Inv. 5084). Seules les entrées de serrure du secrétaire visiblement plus tardives ainsi que la présence d'un médaillon central ne figurent pas sur la commode. Ce secrétaire estampillé par J.H. Riesener provient de l'ancien mobilier du Palais d'Hiver où il fut acquis apparemment dès la fin du XVIIIème siècle par Catherine II ou Paul Ier.
La date de fabrication de cette commode est certainement postérieure à 1785. Trois étapes stylistiques dans la carrière de l'ébéniste favori de Marie-Antoinette sont en effet perceptibles. De 1771 aux environs de 1775, il fit un usage constant de la marqueterie florale ou à sujets (Poésie, Sciences, etc...).
Ce décor disparut peu à peu pour laisser place à des motifs géométriques. Cette recherche culmina avec l'emploi des losanges de bois de sycomore ou bois gris satiné en 1783-1784, notamment pour les deux appartements de la reine aux Tuileries.
L'évolution du goût, un plus grand dépouillement, le retour à l'antique historicisé mais également une anglomanie ambiante entraînèrent un emploi plus systématique de l'acajou, c'est dans ce courant qu'il faut envisager la commande de ce meuble à partir de 1785.
Dans ce contexte, Jean-Henri Riesener dut s'adapter au goût nouveau. Tout en utlisant les mêmes bâtis, il les para des plus beaux acajous et de bronzes somptueux qu'il répéta à plusieurs reprises.
LES BRONZES
Les chutes d'angle à figures de bustes de femme à tête laurée et drapée se retrouvent sur deux autres commodes.
- Collection de la reine d'Angleterre. Cette commode fut livrée le 22 août 1774 pour le cabinet intérieur de Louis XVI à Versailles au prix de 7 800 livres.
- Collection du Musée d'Hilwood, Washington, D.C., Etats-Unis. Cette commode, non examinée appartenait vers 1935 au marchand Duveen.
Ces figures dérivent de celles employées par Martin Carlin sur plusieurs meubles.
Collection de madame Riahi, vente Riahi, Paris, le 23 juin 1988, lot 21.
Au décès de Martin Carlin en 1785, le bronzier Ravrio fournissait des bronzes à cet ébéniste.
Les guirlandes de fleurs se retrouvent sur:
- un secrétaire conservé au Musée du Louvre, ancienne collection du baron Basile de Schichting, donation 1914.
- un secrétaire, ancienne collection Eva, comtesse de Rosebery, puis collection Karl Lagerfeld, vente Christie's Monaco, les 28 et 29 avril 2000, lot 55.
Le bas-relief qui orne le secrétaire du Musée de l'Ermitage a été attribué par Christian Baulez au sculpteur Louis-Simon Boizot, cf. Christian Baulez, Louis-Simon Boizot, 1743-1809, Sculpteur du Roi, 2001, p.299.
Ce bas-relief a été utilisé par les ébénistes David Roentgen et Adam Weisweiler sur d'autres meubles.
Ce meuble paraît être assorti à un secrétaire conservé au Musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg (Inv. 5084). Seules les entrées de serrure du secrétaire visiblement plus tardives ainsi que la présence d'un médaillon central ne figurent pas sur la commode. Ce secrétaire estampillé par J.H. Riesener provient de l'ancien mobilier du Palais d'Hiver où il fut acquis apparemment dès la fin du XVIIIème siècle par Catherine II ou Paul Ier.
La date de fabrication de cette commode est certainement postérieure à 1785. Trois étapes stylistiques dans la carrière de l'ébéniste favori de Marie-Antoinette sont en effet perceptibles. De 1771 aux environs de 1775, il fit un usage constant de la marqueterie florale ou à sujets (Poésie, Sciences, etc...).
Ce décor disparut peu à peu pour laisser place à des motifs géométriques. Cette recherche culmina avec l'emploi des losanges de bois de sycomore ou bois gris satiné en 1783-1784, notamment pour les deux appartements de la reine aux Tuileries.
L'évolution du goût, un plus grand dépouillement, le retour à l'antique historicisé mais également une anglomanie ambiante entraînèrent un emploi plus systématique de l'acajou, c'est dans ce courant qu'il faut envisager la commande de ce meuble à partir de 1785.
Dans ce contexte, Jean-Henri Riesener dut s'adapter au goût nouveau. Tout en utlisant les mêmes bâtis, il les para des plus beaux acajous et de bronzes somptueux qu'il répéta à plusieurs reprises.
LES BRONZES
Les chutes d'angle à figures de bustes de femme à tête laurée et drapée se retrouvent sur deux autres commodes.
- Collection de la reine d'Angleterre. Cette commode fut livrée le 22 août 1774 pour le cabinet intérieur de Louis XVI à Versailles au prix de 7 800 livres.
- Collection du Musée d'Hilwood, Washington, D.C., Etats-Unis. Cette commode, non examinée appartenait vers 1935 au marchand Duveen.
Ces figures dérivent de celles employées par Martin Carlin sur plusieurs meubles.
Collection de madame Riahi, vente Riahi, Paris, le 23 juin 1988, lot 21.
Au décès de Martin Carlin en 1785, le bronzier Ravrio fournissait des bronzes à cet ébéniste.
Les guirlandes de fleurs se retrouvent sur:
- un secrétaire conservé au Musée du Louvre, ancienne collection du baron Basile de Schichting, donation 1914.
- un secrétaire, ancienne collection Eva, comtesse de Rosebery, puis collection Karl Lagerfeld, vente Christie's Monaco, les 28 et 29 avril 2000, lot 55.
Le bas-relief qui orne le secrétaire du Musée de l'Ermitage a été attribué par Christian Baulez au sculpteur Louis-Simon Boizot, cf. Christian Baulez, Louis-Simon Boizot, 1743-1809, Sculpteur du Roi, 2001, p.299.
Ce bas-relief a été utilisé par les ébénistes David Roentgen et Adam Weisweiler sur d'autres meubles.