Lot Essay
Le présent tableau fut rendu à François van Loo par Pierre Rosenberg qui fut le premier à le rapprocher du croquis qu'en avait fait Gabriel de Saint-Aubin en marge du catalogue de la vente de Louis-Michel van Loo. Ce nu figurait dans cette vente sous le numéro 76; le descriptif permettant d'ailleurs de confirmer sans aucun doute
possible cette attribution: 'Une Femme endormie & couchée sur un lit; elle présente le dos, & comme elle est en opposition avec un rideau
rouge qui lui sert de fond, les chairs en paraissent plus fraîches & elles sont en effet d'un excellent ton de couleur'. Les dimensions
données au présent tableau dans le catalogue de la vente de 1772
sont légèrement supérieures (124 x 162 cm.) ce qui pourrait
indiquer que le tableau a été coupé sur les bords (le croquis de Saint-Aubin montre d'ailleurs plus d'espace autour de la femme).
François van Loo naquit à Aix en Provence. Il appartient à une dynastie d'artistes peintres français d'origine flamande assez unique dans l'histoire de la peinture. D'abord formé par son père, Jean-Baptiste van Loo (1684-1745), il se rendit à Rome avec son frère Louis-Michel van Loo (1707-1771) en compagnie de leur oncle Carle van Loo (1705-1765). Résidant à l'Académie, François van Loo y connut François Boucher et Pierre Subleyras. Alors qu'il était considéré par le directeur de l'Académie de France de l'époque, Nicolas Vleughels, et par ses contemporains comme un artiste très prometteur, il mourut d'un accident de cheval, à l'age de vingt-quatre ans alors qu'il était sur la route entre Rome et Turin. Il y a donc peu de tableaux de François van Loo. En dehors du présent tableau, la vente après décès de son frère Louis-Michel en contenait trois autres, un Triomphe de Galatée, que Louis XV acquit pour sa collection personnelle aujourd'hui à Fontainebleau, une Femme nue endormie avec un amour la perçant d'une flèche et une Académie d'homme.
Au XVIIIème siècle les représentations de femmes nues traitées, à l'image du présent tableau, comme des académies sont peu fréquentes à la différence des académies d'hommes qui constituaient un exercice obligé pour les peintres dans le cadre de leur apprentissage. Les femmes nues sont souvent intégrées dans des compositions mythologiques, mais rares sont les oeuvres de cette époque qui, comme la Femme endormie vue de dos de François van Loo évoquent le corps féminin avec une telle sensualité et un aussi grand réalisme. Ces caractéristiques se retrouvent dans le tableau d'un artiste qui fut certainement, à Rome, l'ami de François van Loo: une Académie de Femme vue de dos de Pierre Subleyras conservée au Palais Barberini à Rome (fig. 1), huile sur toile, 74 x 136 cm.
Le Hood Museum of Art d'Hanover, New Hampshire a acquis en 1988 une version plus petite du présent tableau, dans un ovale peint, huile sur toile, 70,5 x 89 cm.
possible cette attribution: 'Une Femme endormie & couchée sur un lit; elle présente le dos, & comme elle est en opposition avec un rideau
rouge qui lui sert de fond, les chairs en paraissent plus fraîches & elles sont en effet d'un excellent ton de couleur'. Les dimensions
données au présent tableau dans le catalogue de la vente de 1772
sont légèrement supérieures (124 x 162 cm.) ce qui pourrait
indiquer que le tableau a été coupé sur les bords (le croquis de Saint-Aubin montre d'ailleurs plus d'espace autour de la femme).
François van Loo naquit à Aix en Provence. Il appartient à une dynastie d'artistes peintres français d'origine flamande assez unique dans l'histoire de la peinture. D'abord formé par son père, Jean-Baptiste van Loo (1684-1745), il se rendit à Rome avec son frère Louis-Michel van Loo (1707-1771) en compagnie de leur oncle Carle van Loo (1705-1765). Résidant à l'Académie, François van Loo y connut François Boucher et Pierre Subleyras. Alors qu'il était considéré par le directeur de l'Académie de France de l'époque, Nicolas Vleughels, et par ses contemporains comme un artiste très prometteur, il mourut d'un accident de cheval, à l'age de vingt-quatre ans alors qu'il était sur la route entre Rome et Turin. Il y a donc peu de tableaux de François van Loo. En dehors du présent tableau, la vente après décès de son frère Louis-Michel en contenait trois autres, un Triomphe de Galatée, que Louis XV acquit pour sa collection personnelle aujourd'hui à Fontainebleau, une Femme nue endormie avec un amour la perçant d'une flèche et une Académie d'homme.
Au XVIIIème siècle les représentations de femmes nues traitées, à l'image du présent tableau, comme des académies sont peu fréquentes à la différence des académies d'hommes qui constituaient un exercice obligé pour les peintres dans le cadre de leur apprentissage. Les femmes nues sont souvent intégrées dans des compositions mythologiques, mais rares sont les oeuvres de cette époque qui, comme la Femme endormie vue de dos de François van Loo évoquent le corps féminin avec une telle sensualité et un aussi grand réalisme. Ces caractéristiques se retrouvent dans le tableau d'un artiste qui fut certainement, à Rome, l'ami de François van Loo: une Académie de Femme vue de dos de Pierre Subleyras conservée au Palais Barberini à Rome (fig. 1), huile sur toile, 74 x 136 cm.
Le Hood Museum of Art d'Hanover, New Hampshire a acquis en 1988 une version plus petite du présent tableau, dans un ovale peint, huile sur toile, 70,5 x 89 cm.