![COCTEAU, Jean. Autograph manuscript signed, a review, 'Le moine de M.G. Lewis raconté par Antonin Artaud', n.d. [1931?], 5½ pages, 4to (occasional annotations in a different hand, presumably an editor).](https://www.christies.com/img/LotImages/2002/CSK/2002_CSK_09489_0003_000(053009).jpg?w=1)
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COCTEAU, Jean. Autograph manuscript signed, a review, 'Le moine de M.G. Lewis raconté par Antonin Artaud', n.d. [1931?], 5½ pages, 4to (occasional annotations in a different hand, presumably an editor).
AN INTERESTING PIECE, DISCUSSING ARTAUD'S ADAPTATION OF A TRANSLATION OF MATTHEW GREGORY LEWIS'S GOTHIC NOVEL, suggesting that translations are done in periods of sterility. 'Mr Artaud sait [...] quelles atroces périodes on traverse après s'être débattu dans le noir. Ces périodes ne nous rendent ni sourciers ni ductils. Ells nous condamnent au silence; et je devine que la traduction du "Moine" de Lewis résulte d'une humble révolte contre un de ces silences improductifs'. On artistic collaboration, he comments '[Artaud] est acteur, il connaît les pactes qui permettent à un homme de se conjoigner avec un autre pour un dangereux alchimie d'un soir. Le subterfuge des planches et des films n'est point simulacre. Ils exigent plus qu'un doublure ou qu'un double, un triple. Ce qui reste du modèle, ce qui apporte le copiste compose un troisième personnage, un individu fantôme qui ne se désagrége pas sans laisser de traces'. He finds Lewis's original transformed, 'Le baroque cède la place à cette note que le doigt mouillé éveille en tournant sur l'arete du bord d'un bol de cristal. Le bol n'existe pas; on ferme les yeux, on écoute'.
Antonin Artaud (1896-1948), the leading playwright of the 'Theatre of Cruelty', was commissioned by his publisher to do a free adaptation of 'Monk' Lewis's work, which was first translated into French at the beginning of the 19th-century. Artaud (who did not know English) tried to develop it for the cinema and even attempted to interest Marino Marinetti in his project. He was jealous of Cocteau's successes, and belittled his writing on many occasions. On this occasion Cocteau adroitly demolishes Artaud's pretensions.
AN INTERESTING PIECE, DISCUSSING ARTAUD'S ADAPTATION OF A TRANSLATION OF MATTHEW GREGORY LEWIS'S GOTHIC NOVEL, suggesting that translations are done in periods of sterility. 'Mr Artaud sait [...] quelles atroces périodes on traverse après s'être débattu dans le noir. Ces périodes ne nous rendent ni sourciers ni ductils. Ells nous condamnent au silence; et je devine que la traduction du "Moine" de Lewis résulte d'une humble révolte contre un de ces silences improductifs'. On artistic collaboration, he comments '[Artaud] est acteur, il connaît les pactes qui permettent à un homme de se conjoigner avec un autre pour un dangereux alchimie d'un soir. Le subterfuge des planches et des films n'est point simulacre. Ils exigent plus qu'un doublure ou qu'un double, un triple. Ce qui reste du modèle, ce qui apporte le copiste compose un troisième personnage, un individu fantôme qui ne se désagrége pas sans laisser de traces'. He finds Lewis's original transformed, 'Le baroque cède la place à cette note que le doigt mouillé éveille en tournant sur l'arete du bord d'un bol de cristal. Le bol n'existe pas; on ferme les yeux, on écoute'.
Antonin Artaud (1896-1948), the leading playwright of the 'Theatre of Cruelty', was commissioned by his publisher to do a free adaptation of 'Monk' Lewis's work, which was first translated into French at the beginning of the 19th-century. Artaud (who did not know English) tried to develop it for the cinema and even attempted to interest Marino Marinetti in his project. He was jealous of Cocteau's successes, and belittled his writing on many occasions. On this occasion Cocteau adroitly demolishes Artaud's pretensions.