Lot Essay
'J'ai fait la connaissance de Keith Haring assez tard, bien après Jean-Michel Basquiat. Ce devait être en 1984 lors d'une soirée chez les Picasso. Il avait été interpellé par un vêtement que j'avais créé à partir de 89 Teddy Bears et il souhaitait me rencontrer. Tout de suite j'ai aimé l'homme autant que l'artiste parce qu'il y avait chez lui une extraordinaire générosité et cette attention qu'il accordait aux enfants. Dès lors nous nous sommes vus très régulièrement car il venait souvent à Paris. (...) Je ne voulais pas à proprement parler une oeuvre de Keith Haring comme on peut acquérir un tableau. Il fallait que cela soit lié à un geste ou un acte. Je venais d'acquérir deux jarres en terre cuite qui venaient de Biot, il choisit de les peindre. (...)
Il ne voulut pas d'argent et me proposa d'échanger le décor exécuté sur les vases contre le manteau en Teddy Bear (1). Pour moi, c'était la première fois, après quinze années d'acquisitions d'oeuvres d'art, qu'un artiste échangeait son travail contre le mien. En 1989, je désirais qu'il dessinât le carton d'invitation de l'une de mes collections, il se sentait fatigué et je n'obtins pas de réponse. J'appris sa mort à l'étranger en lisant l'Herald Tribune. Mais lorsque je suis rentré à Paris, un rouleau avait été déposé à mon domicile. C'était le dessin du carton d'invitation pour mon prochain défilé."
(1) vêtement qu'il a offert à Madonna.
extrait du catalogue de l'exposition:
Paris, Fondation Dina Vierny-Musée Maillol, K. Haring "Made in France", juin-septembre 1999, p.48-49.
Il ne voulut pas d'argent et me proposa d'échanger le décor exécuté sur les vases contre le manteau en Teddy Bear (1). Pour moi, c'était la première fois, après quinze années d'acquisitions d'oeuvres d'art, qu'un artiste échangeait son travail contre le mien. En 1989, je désirais qu'il dessinât le carton d'invitation de l'une de mes collections, il se sentait fatigué et je n'obtins pas de réponse. J'appris sa mort à l'étranger en lisant l'Herald Tribune. Mais lorsque je suis rentré à Paris, un rouleau avait été déposé à mon domicile. C'était le dessin du carton d'invitation pour mon prochain défilé."
(1) vêtement qu'il a offert à Madonna.
extrait du catalogue de l'exposition:
Paris, Fondation Dina Vierny-Musée Maillol, K. Haring "Made in France", juin-septembre 1999, p.48-49.