Lot Essay
Joséphine Bonaparte acquiert le 29 avril 1799 le château de la Malmaison et en confie l'aménagement à Charles Percier et Pierre François Léonard Fontaine. Ces derniers commandent en 1800 à Jacob Frères l'ameublement de la Salle du Conseil que l'on retrouve dans l'inventaire après décès de Joséphine : "Item deux lits de repos garnis de quatre carreaux de plumes, dix grands fauteuils, six chaises, dix x, le tout en bois bronzé et doré, foncés de crin et couverts de drap rouge, les X garnis d'une frange et d'un galon en or, un petit tabouret de pieds en pluche de soie, un tapis de vielle moquette, prise le tout ensemble la somme de douze cents francs ci....1,200"
Son fils, le prince Eugène, en hérite et emporte un de ces fauteuils à Munich, où il est nommé duc de Leuchtenberg en 1817 par son beau-père Maximilien I de Bavière. Un écrit de Louis I de Bavière mentionne ce fauteuil comme ayant été utilisé par Napoléon Ier dans la salle du Conseil de la Malmaison. On retrouve dans le Catalogue des tableaux de feu Son Altesse Royale Monseigneur le prince Eugène, duc de Leuchtenberg, à Munich, Munich, 1825, page 19, un dessin de ce fauteuil qui nous permet d'identifier cette série de fauteuils, Percier et Fontaine ne nous ayant laissés qu'un dessin de la salle du Conseil privée de son ameublement. Notre fauteuil correspond en tout point à ce dessin.
On perd la trace des autres fauteuils lors de la vente mobilière de la Malmaison en 1829. Aujourd'hui, seuls deux tabourets sur les dix y sont conservés.
Le modèle
Cette série de fauteuils eut beaucoup de succès au sein du cercle intime de Napoléon Ier.
En effet, elle servit de modèle à d'autres fauteuils que l'on retrouve avec quelques variantes sur des portraits de ses proches peints par le baron Gérard, tels que Marie Louise et le Roi de Rome en 1813, la reine Hortense et son fils en 1807, le comte de Regnault de saint-Jean-d'Angely, Maréchal de France en 1808, ainsi que sur deux portraits de Napoléon Ier, l'un par le baron Gérard vers 1812 et l'autre par Ingres en 1804. Jacob Frères livra vers 1804-1806 pour l'hôtel de la rue de Cerrutti de la Reine Hortense et du Prince Louis de Bonaparte, futur Roi de Hollande, une série similaire mais en bois entièrement doré comprenant trois canapés, quatre bergères, quatorze fauteuils, dix-huit chaises, huit tabourets et un écran dont certains sont passés en vente dernièrement:
- Sotheby's Paris, collection de madame Barbara Piasecka Johnson, le 25 octobre 2003, lot 70, un mobilier de salon estampillé JACOB FRERES/RUE MESLEE, en bois entièrement doré comprenant une paire de canapés, une paire de bergères et six fauteuils
- Christie's Londres, le 12 décembre 1996, lots 179, 180 et 181, deux paires de fauteuils et une paire de bergères en bois entièrement doré estampillées JACOB D.R. MESLEE
Une bergère similaire estampillée JACOB-DESMALTER en bois entièrement doré provenant du mobilier du roi Louis de Hollande aux Tuileries est illustrée dans F. de Salverte, Les Ebénistes du XVIIIe Siècle, Paris, 1962, pl.LXXX
Le château de la Malmaison
De 1800 à 1802, ce petit château devient avec les Tuileries le siège du gouvernement de la France où les ministres du Consulat se réunissent fréquemment.
A l'automne 1802 le consul et sa famille s'installent à Saint-Cloud et Joséphine revient souvent au " Palais impérial de Malmaison " pour aménager et agrandir le domaine. Après le divorce en 1809, l'Empereur lui donne cette propriété avec toutes ses collections et c'est là qu'elle meurt le 29 mai 1814. Son fils le prince Eugène en hérite, mais sa veuve cède Malmaison en 1828 au banquier suédois Jonas Hagerman. Le mobilier est mis en vente aux enchères en 1829.
La Salle du Conseil de Malmaison
Alors Premier Consul de France, les nombreux séjours de Bonaparte à Malmaison ont trés vite nécessité la création d'une salle pour réunir le conseil des ministres. Pour la réaliser rapidement, Percier et Fontaine lui ont donné la forme d'une tente militaire en coutil rayé bleu et blanc soutenu par des faisceaux, des piques et des enseignes. Les portes sont ornées de peintures représentant les trophées d'armes des peuples guerriers de l'Antiquité.
Sièges similaires :
On connaît deux fauteuils provenant probablement de cette série:
- Exposition Seat to Empire : Napoleon's Armchair from Malmaison to Manhattan, New York Historical Society, New York, 8 octobre 2002 - 12 janvier 2003
- Christie's Paris, le 29 avril 2003, lot 431 (82 250 Euros)
Un autre siège similaire est passé en vente chez Christie's à Monaco, le 19 juin 1999, lot 62, un fauteuil en bois laqué crème et rechampi or.
Son fils, le prince Eugène, en hérite et emporte un de ces fauteuils à Munich, où il est nommé duc de Leuchtenberg en 1817 par son beau-père Maximilien I de Bavière. Un écrit de Louis I de Bavière mentionne ce fauteuil comme ayant été utilisé par Napoléon Ier dans la salle du Conseil de la Malmaison. On retrouve dans le Catalogue des tableaux de feu Son Altesse Royale Monseigneur le prince Eugène, duc de Leuchtenberg, à Munich, Munich, 1825, page 19, un dessin de ce fauteuil qui nous permet d'identifier cette série de fauteuils, Percier et Fontaine ne nous ayant laissés qu'un dessin de la salle du Conseil privée de son ameublement. Notre fauteuil correspond en tout point à ce dessin.
On perd la trace des autres fauteuils lors de la vente mobilière de la Malmaison en 1829. Aujourd'hui, seuls deux tabourets sur les dix y sont conservés.
Le modèle
Cette série de fauteuils eut beaucoup de succès au sein du cercle intime de Napoléon Ier.
En effet, elle servit de modèle à d'autres fauteuils que l'on retrouve avec quelques variantes sur des portraits de ses proches peints par le baron Gérard, tels que Marie Louise et le Roi de Rome en 1813, la reine Hortense et son fils en 1807, le comte de Regnault de saint-Jean-d'Angely, Maréchal de France en 1808, ainsi que sur deux portraits de Napoléon Ier, l'un par le baron Gérard vers 1812 et l'autre par Ingres en 1804. Jacob Frères livra vers 1804-1806 pour l'hôtel de la rue de Cerrutti de la Reine Hortense et du Prince Louis de Bonaparte, futur Roi de Hollande, une série similaire mais en bois entièrement doré comprenant trois canapés, quatre bergères, quatorze fauteuils, dix-huit chaises, huit tabourets et un écran dont certains sont passés en vente dernièrement:
- Sotheby's Paris, collection de madame Barbara Piasecka Johnson, le 25 octobre 2003, lot 70, un mobilier de salon estampillé JACOB FRERES/RUE MESLEE, en bois entièrement doré comprenant une paire de canapés, une paire de bergères et six fauteuils
- Christie's Londres, le 12 décembre 1996, lots 179, 180 et 181, deux paires de fauteuils et une paire de bergères en bois entièrement doré estampillées JACOB D.R. MESLEE
Une bergère similaire estampillée JACOB-DESMALTER en bois entièrement doré provenant du mobilier du roi Louis de Hollande aux Tuileries est illustrée dans F. de Salverte, Les Ebénistes du XVIIIe Siècle, Paris, 1962, pl.LXXX
Le château de la Malmaison
De 1800 à 1802, ce petit château devient avec les Tuileries le siège du gouvernement de la France où les ministres du Consulat se réunissent fréquemment.
A l'automne 1802 le consul et sa famille s'installent à Saint-Cloud et Joséphine revient souvent au " Palais impérial de Malmaison " pour aménager et agrandir le domaine. Après le divorce en 1809, l'Empereur lui donne cette propriété avec toutes ses collections et c'est là qu'elle meurt le 29 mai 1814. Son fils le prince Eugène en hérite, mais sa veuve cède Malmaison en 1828 au banquier suédois Jonas Hagerman. Le mobilier est mis en vente aux enchères en 1829.
La Salle du Conseil de Malmaison
Alors Premier Consul de France, les nombreux séjours de Bonaparte à Malmaison ont trés vite nécessité la création d'une salle pour réunir le conseil des ministres. Pour la réaliser rapidement, Percier et Fontaine lui ont donné la forme d'une tente militaire en coutil rayé bleu et blanc soutenu par des faisceaux, des piques et des enseignes. Les portes sont ornées de peintures représentant les trophées d'armes des peuples guerriers de l'Antiquité.
Sièges similaires :
On connaît deux fauteuils provenant probablement de cette série:
- Exposition Seat to Empire : Napoleon's Armchair from Malmaison to Manhattan, New York Historical Society, New York, 8 octobre 2002 - 12 janvier 2003
- Christie's Paris, le 29 avril 2003, lot 431 (82 250 Euros)
Un autre siège similaire est passé en vente chez Christie's à Monaco, le 19 juin 1999, lot 62, un fauteuil en bois laqué crème et rechampi or.