Lot Essay
Une jeune femme accède aux voeux d'un jeune homme à qui elle serre le petit doigt en signe d'accord tandis qu'elle tend à un vieillard des lunettes pour qu'il prenne conscience de sa vieillesse.
Cette représentation de La femme entre les deux âges illustre une scène de la Comedia dell'Arte, importée en France par Catherine de Médicis. Mettant en scène le jeune amoureux Horace, la belle Donna Lucia et le vieux marchand Pantalone, ce sujet fut maintes fois representé en gravure et en peinture au XVIème siècle. Toutes les versions peintes connues semblent issues d'une gravure de Pierre Perret datée de 1579 et d'une autre gravure anonyme de la fin du XVIème siècle accompagnée d'un poème explicatif:
Voiez ce vieil pénard enveloppé dans sa mante
Ses bras croisés, gémir ce qu'il veut et ne peut.
Sa belle gentiment des deux doigts lui présente
Ses lunettes, disant qu'à grand tort il se deult.
D'ailleurs, rend son mignon, plein d'une amour plaisante
Serre son petit doigt, et veult tout ce qu'il veut.
Bonhomme tenez vos lunettes.
Et regardez que vous n'êtes
De l'âge propre au jeu d'amours.
Un chacun cherche son semblable
Souffrez qu'un autre plus valable
Cueille le fruit de mes beaux jours.
Parmi les autres versions de cette composition on peut citer par exemple un tableau au Musée de Rennes, et un autre autrefois au Metropolitan Museum de New York récemment passé en vente chez Sotheby's New York, 26 janvier 2005, lot 128.
Le geste précieux des mains de la jeune fille (en particulier celui de sa main droite), la pureté des traits du visage, le décolleté et la robe transparente qui dévoile les silhouettes sont caractéristiques de la peinture française de l'Ecole de Fontainebleau.
Cette représentation de La femme entre les deux âges illustre une scène de la Comedia dell'Arte, importée en France par Catherine de Médicis. Mettant en scène le jeune amoureux Horace, la belle Donna Lucia et le vieux marchand Pantalone, ce sujet fut maintes fois representé en gravure et en peinture au XVIème siècle. Toutes les versions peintes connues semblent issues d'une gravure de Pierre Perret datée de 1579 et d'une autre gravure anonyme de la fin du XVIème siècle accompagnée d'un poème explicatif:
Voiez ce vieil pénard enveloppé dans sa mante
Ses bras croisés, gémir ce qu'il veut et ne peut.
Sa belle gentiment des deux doigts lui présente
Ses lunettes, disant qu'à grand tort il se deult.
D'ailleurs, rend son mignon, plein d'une amour plaisante
Serre son petit doigt, et veult tout ce qu'il veut.
Bonhomme tenez vos lunettes.
Et regardez que vous n'êtes
De l'âge propre au jeu d'amours.
Un chacun cherche son semblable
Souffrez qu'un autre plus valable
Cueille le fruit de mes beaux jours.
Parmi les autres versions de cette composition on peut citer par exemple un tableau au Musée de Rennes, et un autre autrefois au Metropolitan Museum de New York récemment passé en vente chez Sotheby's New York, 26 janvier 2005, lot 128.
Le geste précieux des mains de la jeune fille (en particulier celui de sa main droite), la pureté des traits du visage, le décolleté et la robe transparente qui dévoile les silhouettes sont caractéristiques de la peinture française de l'Ecole de Fontainebleau.