CAFETIERE EN ARGENT
CAFETIERE EN ARGENT

PAR FRANCOIS-JOSEPH BAUDOUX, LILLE, 1785

Details
CAFETIERE EN ARGENT
PAR FRANCOIS-JOSEPH BAUDOUX, LILLE, 1785
Piriforme reposant sur trois pieds en pattes de lion enserrant une boule, les attaches composées d'un cercle, d'un grattoir, d'une plume d'oie, d'un étui à plumes ciselé de godrons et de feuilles d'eau et de deux feuilles de papier, le corps uni divisé en deux parties séparées par une ceinture de perles interrompue par un écu en relief, gravé dans sa partie inférieure des initiales DC, la partie supérieure appliquée d'un grand aigle prêt à prendre son envol, toutes griffes dehors, les pattes tendues, les ailes déployées et formant bec verseur, l'anse en bois sculpté de feuilles d'acanthe, l'attache en gueule de lion, le couvercle à charnière orné de perles sur le bord et sur le ressaut, l'appuie-pouce en enroulement, la prise en artichaut reposant sur un bouquet de feuilles, poinçons sous le fond, sur deux pieds et dans le couvercle: charge millésimée et maître-orfèvre; sur l'aigle: charge
Hauteur: 37 cm. (14½ in.)
1948 gr. (68.85 oz.)
Provenance
Vente Sotheby's New York, 30 avril et 1er mai 2003, lot 136.
Further details
AN IMPORTANT LOUIS XVI SILVER COFFEE POT, 1785
Sale room notice
Des frais de 30,498 TTC seront prélevés sur les premiers 150 000 euros et de 20,93 TTC pour toute somme au-delà de 150 000 euros. Sur preuve d'exportation hors de l'Union Européenne, nous rembourserons 10,498 sur les premiers 150 000 euros et 8,93 pour toute somme au-delà de 150 000 euros. Net 20 jusqu'à 150 000 euros et 12 pour toute somme au -delà de 150 000 euros.
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Charges of 30.498 will be applicable up to 150.000 euros and 20.93 on any sum in excess of 150.000 euros. On proof of export outside the European Union, we will refund 10.498 on the first 150.000 euros and 8.93 on any sum in excess of 150.000 euros. Net 20 up to 150.000 euros and 12 on any sum in excess of 150.000 euros.

Lot Essay

Cette monumentale cafetière est une commande bien particulière faite à l'orfèvre François-Joseph Baudoux.
Le 26 juin 1785, commence l'ascension en ballon de Blanchard et du chevalier Paris de Lespinard, qui attire les foules sur l'Esplanade à Lille. Ils parcourent 500 km et sont contraints d'atterir près de Sainte-Menehoulde. Louis Watteau illustre cet épisode dans un tableau daté de 1785, intitulé la quatorzième expérience aérostatique de Blanchard et Lespinard (Musée de l'Hospice Comtesse, Lille).
A leur retour le 30 août, ils sont accueillis à Lille par une foule en délire. Le Magistrat les attend avec un carrosse. Blanchard reçoit une tabatière d'or aux armes de la ville que le Magistrat lui a presentez au retour de son voyage d'une valeur de 960 florins.
Le chevalier de Lespinard quant à lui est une personnalité marquante de la presse lilloise. Il lance en 1781 les Annonces, Affiches de Flandres qui deviennent en 1783 Les feuilles de Flandres. Il rédige lui-même une grande partie de son journal qui donne les informations locales et générales, mais traite également des problèmes scientifiques et économiques, ainsi que de l'actualité littéraire et artistique.
Le 30 août 1785, par résolution du Magistrat de la ville de Lille, il est payé à Baudoux, marchand orphèvre, la somme de 248 florins pour le prix d'une cafetière aux armes de cette ville qui a esté présentez au chevalier de Lespinard, compagnon du Sr Blanchard. Malheureusement les comptes de la ville ne donnent pas sa description mais son poids et celui de notre cafetière concordent avec la somme versée à Baudoux. De plus, l'écu aujourd'hui poli conserve encore les traces des armes de la ville (une fleur de lys). Enfin les trophées ciselés sur les attaches sont les attributs d'un homme éclairé comme l'était le chevalier.
Attribution de la cafetière. La conception du corps en deux parties, le décor de perles et le bouton du couvercle se retrouvent sur une cafetière datée 1785 et exécutée par François Baudoux fils. En 1784, ce dernier revient à Lille, dans l'atelier paternel après trois années passées à étudier à Paris, auprès du sculpteur du roi Jean-Guillaume Moitte, fournisseur de dessins pour l'orfèvre Robert-Joseph Auguste dont les aiguières présentent les mêmes caractéristiques que notre cafetière. C'est pourquoi nous pouvons penser que notre pièce, même si portant les poinçons du père, peut être attribuée à son fils.

Nous remercions Madame Nicole Cartier pour son importante aide dans la rédaction de la notice.

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