Lot Essay
Cette monumentale cafetière est une commande bien particulière faite à l'orfèvre François-Joseph Baudoux.
Le 26 juin 1785, commence l'ascension en ballon de Blanchard et du chevalier Paris de Lespinard, qui attire les foules sur l'Esplanade à Lille. Ils parcourent 500 km et sont contraints d'atterir près de Sainte-Menehoulde. Louis Watteau illustre cet épisode dans un tableau daté de 1785, intitulé la quatorzième expérience aérostatique de Blanchard et Lespinard (Musée de l'Hospice Comtesse, Lille).
A leur retour le 30 août, ils sont accueillis à Lille par une foule en délire. Le Magistrat les attend avec un carrosse. Blanchard reçoit une tabatière d'or aux armes de la ville que le Magistrat lui a presentez au retour de son voyage d'une valeur de 960 florins.
Le chevalier de Lespinard quant à lui est une personnalité marquante de la presse lilloise. Il lance en 1781 les Annonces, Affiches de Flandres qui deviennent en 1783 Les feuilles de Flandres. Il rédige lui-même une grande partie de son journal qui donne les informations locales et générales, mais traite également des problèmes scientifiques et économiques, ainsi que de l'actualité littéraire et artistique.
Le 30 août 1785, par résolution du Magistrat de la ville de Lille, il est payé à Baudoux, marchand orphèvre, la somme de 248 florins pour le prix d'une cafetière aux armes de cette ville qui a esté présentez au chevalier de Lespinard, compagnon du Sr Blanchard. Malheureusement les comptes de la ville ne donnent pas sa description mais son poids et celui de notre cafetière concordent avec la somme versée à Baudoux. De plus, l'écu aujourd'hui poli conserve encore les traces des armes de la ville (une fleur de lys). Enfin les trophées ciselés sur les attaches sont les attributs d'un homme éclairé comme l'était le chevalier.
Attribution de la cafetière. La conception du corps en deux parties, le décor de perles et le bouton du couvercle se retrouvent sur une cafetière datée 1785 et exécutée par François Baudoux fils. En 1784, ce dernier revient à Lille, dans l'atelier paternel après trois années passées à étudier à Paris, auprès du sculpteur du roi Jean-Guillaume Moitte, fournisseur de dessins pour l'orfèvre Robert-Joseph Auguste dont les aiguières présentent les mêmes caractéristiques que notre cafetière. C'est pourquoi nous pouvons penser que notre pièce, même si portant les poinçons du père, peut être attribuée à son fils.
Nous remercions Madame Nicole Cartier pour son importante aide dans la rédaction de la notice.
Le 26 juin 1785, commence l'ascension en ballon de Blanchard et du chevalier Paris de Lespinard, qui attire les foules sur l'Esplanade à Lille. Ils parcourent 500 km et sont contraints d'atterir près de Sainte-Menehoulde. Louis Watteau illustre cet épisode dans un tableau daté de 1785, intitulé la quatorzième expérience aérostatique de Blanchard et Lespinard (Musée de l'Hospice Comtesse, Lille).
A leur retour le 30 août, ils sont accueillis à Lille par une foule en délire. Le Magistrat les attend avec un carrosse. Blanchard reçoit une tabatière d'or aux armes de la ville que le Magistrat lui a presentez au retour de son voyage d'une valeur de 960 florins.
Le chevalier de Lespinard quant à lui est une personnalité marquante de la presse lilloise. Il lance en 1781 les Annonces, Affiches de Flandres qui deviennent en 1783 Les feuilles de Flandres. Il rédige lui-même une grande partie de son journal qui donne les informations locales et générales, mais traite également des problèmes scientifiques et économiques, ainsi que de l'actualité littéraire et artistique.
Le 30 août 1785, par résolution du Magistrat de la ville de Lille, il est payé à Baudoux, marchand orphèvre, la somme de 248 florins pour le prix d'une cafetière aux armes de cette ville qui a esté présentez au chevalier de Lespinard, compagnon du Sr Blanchard. Malheureusement les comptes de la ville ne donnent pas sa description mais son poids et celui de notre cafetière concordent avec la somme versée à Baudoux. De plus, l'écu aujourd'hui poli conserve encore les traces des armes de la ville (une fleur de lys). Enfin les trophées ciselés sur les attaches sont les attributs d'un homme éclairé comme l'était le chevalier.
Attribution de la cafetière. La conception du corps en deux parties, le décor de perles et le bouton du couvercle se retrouvent sur une cafetière datée 1785 et exécutée par François Baudoux fils. En 1784, ce dernier revient à Lille, dans l'atelier paternel après trois années passées à étudier à Paris, auprès du sculpteur du roi Jean-Guillaume Moitte, fournisseur de dessins pour l'orfèvre Robert-Joseph Auguste dont les aiguières présentent les mêmes caractéristiques que notre cafetière. C'est pourquoi nous pouvons penser que notre pièce, même si portant les poinçons du père, peut être attribuée à son fils.
Nous remercions Madame Nicole Cartier pour son importante aide dans la rédaction de la notice.