![PROUST, Marcel (1871-1922). Lettre autographe adressée à sa mère. S.l.n.d. [Lundi soir 19 juin 1905]. Une page in-12 (112 x 173 mm), encre brune sur papier de deuil à filigrane "Waterford". (Traces de pliures, petites déchirures aux bords).](https://www.christies.com/img/LotImages/2005/PAR/2005_PAR_05409_0015_000(103211).jpg?w=1)
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PROUST, Marcel (1871-1922). Lettre autographe adressée à sa mère. S.l.n.d. [Lundi soir 19 juin 1905]. Une page in-12 (112 x 173 mm), encre brune sur papier de deuil à filigrane "Waterford". (Traces de pliures, petites déchirures aux bords).
SOUFFRANT, PROUST RASSURE SA "CHÈRE PETITE MAMAN" SUR SON ÉTAT DE SANTÉ.
"Ma chère petite maman, j'ai été merveilleusement le soir, la chaleur m'ayant entièrement guéri. J'ai eu ensuite un peu froid dans le cabinet de papa à chercher un Molière mais cela allait encore, quand dans la cuisine où j'ai eu à passer quelques instants la fenêtre était maintenue immensément ouverte. La nuit était fraîche, cela m'a rendu toux etc. Il a fallu faire du feu, refaire du café etc. Le café est tellement fait et j'en ai tant pris que j'ai peur d'être enragé demain dans mon lit, comme tu dis. Malgré cela, malgré le désir de profiter de ce temps pour sortir je doute que j'aille demain après midi à ce concert [...]. Il pourrait s'agir, selon Philip Kolb, du concert donné chez la comtesse de Fels, 135 faubourg Saint-Honoré.
Proust évoque ensuite la visite de Robert de Billy, de Louis d'Albuferra et de Georges de Lauris "qui est resté jusqu'à une heure du matin". Il termine par une brève allusion à la démission de Delcassé comme ministre des Affaires étrangères et fait part à sa mère des craintes de Billy "d'être balancé par Rouvier".
PRÉCIEUSE LETTRE, PARMI LES DERNIÈRES QUE PROUST ADRESSE À SA MÈRE QUI S'ÉTEINT LE 26 SEPTEMBRE 1905. Marcel Proust. Correspondance. Texte établi, présenté et annoté par Philip Kolb. Paris: Plon, 1979. Tome V, pages 237 à 239.
SOUFFRANT, PROUST RASSURE SA "CHÈRE PETITE MAMAN" SUR SON ÉTAT DE SANTÉ.
"Ma chère petite maman, j'ai été merveilleusement le soir, la chaleur m'ayant entièrement guéri. J'ai eu ensuite un peu froid dans le cabinet de papa à chercher un Molière mais cela allait encore, quand dans la cuisine où j'ai eu à passer quelques instants la fenêtre était maintenue immensément ouverte. La nuit était fraîche, cela m'a rendu toux etc. Il a fallu faire du feu, refaire du café etc. Le café est tellement fait et j'en ai tant pris que j'ai peur d'être enragé demain dans mon lit, comme tu dis. Malgré cela, malgré le désir de profiter de ce temps pour sortir je doute que j'aille demain après midi à ce concert [...]. Il pourrait s'agir, selon Philip Kolb, du concert donné chez la comtesse de Fels, 135 faubourg Saint-Honoré.
Proust évoque ensuite la visite de Robert de Billy, de Louis d'Albuferra et de Georges de Lauris "qui est resté jusqu'à une heure du matin". Il termine par une brève allusion à la démission de Delcassé comme ministre des Affaires étrangères et fait part à sa mère des craintes de Billy "d'être balancé par Rouvier".
PRÉCIEUSE LETTRE, PARMI LES DERNIÈRES QUE PROUST ADRESSE À SA MÈRE QUI S'ÉTEINT LE 26 SEPTEMBRE 1905. Marcel Proust. Correspondance. Texte établi, présenté et annoté par Philip Kolb. Paris: Plon, 1979. Tome V, pages 237 à 239.
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This lot is offered without reserve.
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MOVING AUTOGRAPH LETTER BY MARCEL PROUST TO HIS MOTHER REASSURING HER ABOUT HIS HEALTH.