.jpg?w=1)
Details
VALERE MAXIME (vers 15 av. J.-C.-vers 35 apr. J.-C.) Dictorum factorumq. memorabilium exempla. Lyon: Héritiers de Sébastien Gryphe, 1561.
In-16 (120 x 75 mm). Marque au griffon de l'imprimerie Gryphe. Exemplaire réglé. (Mouillure à la charnière atteignant les 4 premiers feuillets du volume, et les 4 derniers, dont 3 feuillets de garde. Petites mouillures marginales.)
RELIURE PARISIENNE DE L'éPOQUE ATTRIBUéE à CLAUDE DE PICQUES, POUR JACQUES DE MALENFANT: veau fauve à plaques dorées décorées de rinceaux et volutes sur fond azuré rehaussées à la cire bleue, blanche et noire, la plaque centrale portant les armes de Jacques de Malenfant (Olivier 1000) entourées de son nom en latin et de sa devise en grec, le dos à quatre nerfs orné de caissons de filets rehaussés de cire blanche et noire contenant chacun trois fleurons juxtaposés peints en bleu, blanc et noir (coiffes, premier et quatrième nerfs refaits, coins restaurés dont les deux supérieurs sont frottés). Boîte.
PROVENANCE: Jacques de Malenfant, seigneur de Preyssac (plaque aux armes sur les plats, ex-libris autographe au contreplat: Ex-libris Iacobi Malinfa[n]tii Tolosani. Lutetiae. 1566. suivi de sa devise en grec \KAno kai mh katw\k, et vis-à-vis sur la première garde, une citation tirée d'Horace: Paulu[m] sepultae distat inertiae celata virtus. [Signé:] Pressac.) -- Succession Legueltel et divers amateurs (vente à Paris, 14 novembre 1979, lot 155).
Edition donnée par les "héritiers de Sébastien Gryphe",
Françoise Miraillet son épouse et légataire, et Antoine Gryphe,
son fils adultérin, qui obtient sa légitimité en 1561, année de publication de cette édition de Valère Maxime. L'édition
précédente des Faits mémorables donnée par Sébastien
Gryphe l'année de sa mort (1556) portait la marque typographique de
Jean de Tournes, qui l'avait imprimée.
TRèS RARE RELIURE POLYCHROME à LA PLAQUE ARMORIéE DE JACQUES DE MALENFANT, aumônier de Marguerite de France, soeur de François Ier, bibliophile contemporain de Thomas Mahieu et Jean Grolier, dont on ne sait que peu de choses: originaire de Toulouse, il fait ses études à Paris et y demeure vingt ans, de 1546 à 1567. Durant cette vingtaine d'années, il acquiert au moins 27 livres, qu'il fait relier à ses armes et dans lesquels il inscrit son nom, sa devise, la date, et le prix de l'exemplaire. Ces reliures portent toutes un décor similaire à cartouches et écoinçons réhaussés de divers fers plus petits, pleins ou azurés, trèfles, fleur tigée, feuilles, ou la roulette à ovales et flèches que l'on trouve ici au dos.
La reliure du Valère Maxime rassemble le grand cartouche azuré à rinceaux armorié, la paire d'écoinçons azurés à rinceaux gravés en miroir, ainsi que les petits fers évidés au lys, à la feuille et au trèfle. Le cartouche central est entouré d'une corolle dessinée au filet courbe répété; tous ces petits fers sont emplis de peinture de couleur.
Bien qu'étant d'apparence lyonnaise par son décor de plaques azurées, par ses tranches ciselées portant une face de lion, et l'adresse de l'impression qu'elle recouvre, CETTE RELIURE EST ATTRIBUéE à L'ATELIER DE CLAUDE DE PICQUES DONT ELLE PORTE UN CERTAIN NOMBRE DE PETITS FERS. Dans son étude intitulée "The binder who worked for Jacques de Malenfant" (in The Henry Davis Gift), Mirjam Foot donne la liste des 23 ouvrages connus possédés par Malenfant. Il faut à ce jour y ajouter les trois exemplaires portant ex-libris daté et devise de Malenfant dispersés lors de la première vente Michel Wittock (Londres, 7 juillet 2004): Diodore de Sicile, Lyon 1559, acquis en 1566 (lot 53), Dionysius Halicarnassus, Lyon 1561, acquis en 1566 (lot 55), et Erasme, Genève 1558, acquis en 1567 (lot 59), ce dernier exemplaire permettant par sa date d'acquisition de repousser la date de séjour de Malenfant à Paris, habituellement fixée à 1566, d'une année. Le Valère Maxime s'ajoute à ce recensement, et, tout comme les trois précédents, plus précisément aux dix exemplaires cités par Foot dans l'Appendix I de l'article, qui regroupe les exemplaires portant l'ex-libris parisien de l'amateur. L'étude et l'analyse des fers décorant les exemplaires encore dans leur première reliure a permis à Mirjam Foot de reconnaître parmi eux certains petits fers utilisés dans trois reliures de Mahieu (dont Malenfant possédait par ailleurs un exemplaire), une reliure de Grolier, une reliure aux armes de la reine Elizabeth, et une pour J.-A. de Thou. M. Foot trace l'emploi de ces fers jusqu'à 1600, date d'édition la plus tardive trouvée dans ces exemplaires, et recense quelque 62 reliures ayant en commun l'un ou l'autre des éléments décoratifs trouvés dans le groupe des reliures exécutées pour Jacques de Malenfant.
M. Foot pp. 156-165; Hobson French 22.
EDITION: Baudrier VIII, p. 303.
RELIURE CITéE: Hobson/Culot 57.
In-16 (120 x 75 mm). Marque au griffon de l'imprimerie Gryphe. Exemplaire réglé. (Mouillure à la charnière atteignant les 4 premiers feuillets du volume, et les 4 derniers, dont 3 feuillets de garde. Petites mouillures marginales.)
RELIURE PARISIENNE DE L'éPOQUE ATTRIBUéE à CLAUDE DE PICQUES, POUR JACQUES DE MALENFANT: veau fauve à plaques dorées décorées de rinceaux et volutes sur fond azuré rehaussées à la cire bleue, blanche et noire, la plaque centrale portant les armes de Jacques de Malenfant (Olivier 1000) entourées de son nom en latin et de sa devise en grec, le dos à quatre nerfs orné de caissons de filets rehaussés de cire blanche et noire contenant chacun trois fleurons juxtaposés peints en bleu, blanc et noir (coiffes, premier et quatrième nerfs refaits, coins restaurés dont les deux supérieurs sont frottés). Boîte.
PROVENANCE: Jacques de Malenfant, seigneur de Preyssac (plaque aux armes sur les plats, ex-libris autographe au contreplat: Ex-libris Iacobi Malinfa[n]tii Tolosani. Lutetiae. 1566. suivi de sa devise en grec \KAno kai mh katw\k, et vis-à-vis sur la première garde, une citation tirée d'Horace: Paulu[m] sepultae distat inertiae celata virtus. [Signé:] Pressac.) -- Succession Legueltel et divers amateurs (vente à Paris, 14 novembre 1979, lot 155).
Edition donnée par les "héritiers de Sébastien Gryphe",
Françoise Miraillet son épouse et légataire, et Antoine Gryphe,
son fils adultérin, qui obtient sa légitimité en 1561, année de publication de cette édition de Valère Maxime. L'édition
précédente des Faits mémorables donnée par Sébastien
Gryphe l'année de sa mort (1556) portait la marque typographique de
Jean de Tournes, qui l'avait imprimée.
TRèS RARE RELIURE POLYCHROME à LA PLAQUE ARMORIéE DE JACQUES DE MALENFANT, aumônier de Marguerite de France, soeur de François I
La reliure du Valère Maxime rassemble le grand cartouche azuré à rinceaux armorié, la paire d'écoinçons azurés à rinceaux gravés en miroir, ainsi que les petits fers évidés au lys, à la feuille et au trèfle. Le cartouche central est entouré d'une corolle dessinée au filet courbe répété; tous ces petits fers sont emplis de peinture de couleur.
Bien qu'étant d'apparence lyonnaise par son décor de plaques azurées, par ses tranches ciselées portant une face de lion, et l'adresse de l'impression qu'elle recouvre, CETTE RELIURE EST ATTRIBUéE à L'ATELIER DE CLAUDE DE PICQUES DONT ELLE PORTE UN CERTAIN NOMBRE DE PETITS FERS. Dans son étude intitulée "The binder who worked for Jacques de Malenfant" (in The Henry Davis Gift), Mirjam Foot donne la liste des 23 ouvrages connus possédés par Malenfant. Il faut à ce jour y ajouter les trois exemplaires portant ex-libris daté et devise de Malenfant dispersés lors de la première vente Michel Wittock (Londres, 7 juillet 2004): Diodore de Sicile, Lyon 1559, acquis en 1566 (lot 53), Dionysius Halicarnassus, Lyon 1561, acquis en 1566 (lot 55), et Erasme, Genève 1558, acquis en 1567 (lot 59), ce dernier exemplaire permettant par sa date d'acquisition de repousser la date de séjour de Malenfant à Paris, habituellement fixée à 1566, d'une année. Le Valère Maxime s'ajoute à ce recensement, et, tout comme les trois précédents, plus précisément aux dix exemplaires cités par Foot dans l'Appendix I de l'article, qui regroupe les exemplaires portant l'ex-libris parisien de l'amateur. L'étude et l'analyse des fers décorant les exemplaires encore dans leur première reliure a permis à Mirjam Foot de reconnaître parmi eux certains petits fers utilisés dans trois reliures de Mahieu (dont Malenfant possédait par ailleurs un exemplaire), une reliure de Grolier, une reliure aux armes de la reine Elizabeth, et une pour J.-A. de Thou. M. Foot trace l'emploi de ces fers jusqu'à 1600, date d'édition la plus tardive trouvée dans ces exemplaires, et recense quelque 62 reliures ayant en commun l'un ou l'autre des éléments décoratifs trouvés dans le groupe des reliures exécutées pour Jacques de Malenfant.
M. Foot pp. 156-165; Hobson French 22.
EDITION: Baudrier VIII, p. 303.
RELIURE CITéE: Hobson/Culot 57.
Further details
Dr. Mirjam Foot has shown that the Royal binder, Claude de Picques, was responsible for the highly interesting group of small gold-blocked and tooled polychrome bindings executed for the Toulousan in Paris, Jacques Malenfant. The arms block was also used on simpler bindings for Malenfant (see lot 12) and may have been in the possession of the collector rather than the binder. The manuscript ownership date "1566" is also the date of the binding. Another standard feature of Malenfant's portable library is the prettily gilt, gauffered and painted edges. Malenfant also owned books from the library of that other great client of Picques', Thomas Mahieu.