Details
[L'ARÉTIN (Pietro Aretino, 1492-1556). Sonnetti lussuriosi. Venise: Giovanni Tacuino da Tridino? vers 1527].
In-8 (157 x 99 mm). Collation: A-B4 C2 (A1 titre, A2-C2 texte et illustrations). 8 feuillets (sur 10, manquent les feuillets conjoints A1.4). Caractères italiques (82 mm) pour le texte, initiales en caractères romains. 14 (sur 16) gravures sur bois dans le texte d'après Jules Romain et Marcantonio Raimondi.
Reliure de l'époque en vélin souple remplié à rabats, lacets d'attache de soie verte (un arraché, deux effilochés, un presque intact), dos lisse muet. Sous emboîtage signé Honegger de box beige à décor arabesque mosaïqué de listels de veau rose et vert clair, titre doré au dos. Reliure et papier en éclatante condition de fraîcheur. (Minimes restaurations aux deux derniers feuillets.)
Provenance: Walter Toscanini -- Vente à New York, Christie's, 7 avril 1978, lot 33 -- H.P. Kraus (vendu en 1980 à Gérard Nordmann).
UNIQUE EXEMPLAIRE DE LA SEULE ÉDITION CONNUE DU XVIe SIÈCLE DE LA PREMIÈRE OEUVRE ÉROTIQUE DES TEMPS MODERNES, LES CÉLÈBRES SONNETS LUXURIEUX DE L'ARÉTIN ACCOMPAGNANT LES "MODI", LES MERVEILLEUSES POSTURES DE JULES ROMAIN, GRAVÉES PAR RAIMONDI.
Ce petit volume est le seul témoin imprimé qui nous soit parvenu de cet ouvrage légendaire, associant trois des plus grands maîtres de la Renaissance italienne, l'écrivain Aretino, le peintre Giulio Romano (1492-1546) et le graveur Marcantonio Raimondi (1480?-1530). Son amputation de deux feuillets, dont celui du titre, rendant délicate l'identification de l'édition, et d'un feuillet comportant deux sonnets et deux illustrations, n'entame en rien sa valeur d'inestimable vestige. En effet, de ces Postures, avec leurs seize gravures et leurs seize sonnets, dont l'édition originale fut vraisemblablement imprimée vers 1525, puis interdite et détruite, nous n'avons, à part le présent exemplaire, presqu'aucune autre trace fiable. Les tirages des cuivres originaux de Raimondi nous sont inconnus sauf quelques fragments conservés à Paris, Londres et Vienne. La présente édition montre des copies xylographiques des estampes d'origine. A la fin, deux poèmes en épilogue ne sont pas de l'Arétin. Depuis la découverte inattendue de ce volume par le fils du célèbre chef d'orchestre Arturo Toscanini, en 1928, les spécialistes ne se sont pas accordés sur l'attribution à aucune imprimerie ni sur la date.
Si l'histoire de ce premier chef-d'oeuvre érotique des temps modernes est des plus cahotantes, et que, imité sans relâche, il passionne les amateurs depuis cinq siècles, c'est que cette histoire se confond avec la vie de son auteur, l'Arétin, écrivain génial et aventurier hors norme, intrigant, maître chanteur et débauché, l'une des vies les plus hautes en couleurs de l'histoire des lettres. Né à Arezzo en 1492, Pietro Bacci s'installe à Rome à vingt cinq ans et devient immédiatement célèbre pour ses libelles poétiques féroces, dans lesquels il dénonce la corruption du milieu pontifical. Après un premier exil dans l'Italie du Nord, il revient à Rome en 1523, lorsque son protecteur Giuliano de' Medici est élu pape sous le nom de Clément VII. C'est alors que commence l'histoire tourmentée de ces Postures qui feront de lui un proscrit. Son exact contemporain, le peintre Jules Romain, vient d'achever au Vatican seize superbes dessins licencieux montrant des couples faisant l'amour dans toutes les positions. Mais ces dessins ont un destin curieux. Ils sont perdus et nul n'a jamais pu en retrouver la trace. On les aurait totalement oubliés si le graveur Marcantonio Raimondi ne les avait reproduits et divulgués en 1524. Cette diffusion fait scandale et Raimondi est jeté en prison par le maître de la politique pontificale Giberti. L'Arétin s'en émeut et, grâce à l'appui de gens influents, obtient du pape la libération du graveur. Mais cette victoire sur la répression et contre son ennemi intime ne lui suffit pas. Il décide, en solidarité avec Jules Romain et Raimondi, de composer seize sonnets pour accompagner les gravures. Sonnets et gravures réunis semblent avoir paru en 1525, dans une ou plusieurs éditions dont il ne reste rien. Ce geste provocateur lui vaut de fuir Rome à nouveau. A son retour, il relance la polémique contre les officiers du pape, mais tombé en disgrâce auprès de celui-ci, il manque se faire assassiner par les hommes de main de Giberti. Il survit à ses blessures et, à la fin de 1525, quitte définitivement Rome pour se retirer bientôt à Venise, où il passera le reste de ses jours, profitant de la liberté politique et intellectuelle de la Sérénissima. Pendant les trente dernières années de sa vie, son influence croît par ses ouvrages et il se voit redouté par tous les puissants que compte l'Europe. Il voit son oeuvre entière mise à l'Index par le Vatican en 1558. Dans ce merveilleux petit volume, les images et le texte font véritablement "corps commun": chaque "posture", superbement représentée dans les gravures sur bois, est décrite et commentée dans le poème qui donne la parole aux protagonistes. Les dialogues, à la fois techniques et sensuels, donnent une extraordinaire intensité érotique à ce chef-d'oeuvre.
Cet unique exemplaire a été relié à la suite de trois autres ouvrages licencieux, datables d'environ 1531, dans des éditions rarissimes également vénitiennes, qui comprennent trois poèmes érotiques et un texte satirique en latin macaronique. Le premier opuscule contient deux oeuvres d'un ami de l'Arétin, Lorenzo Venier (ou Veniero): La Puttana errante, satire pittoresque et crue d'une courtisane de la cité lacustre et La Zaffetta, qui raconte l'exploit d'une autre courtisane, forcée d'accorder ses faveurs en une fois à quatre-vingts clients. L'ouvrage suivant, Il Manganello, est un long poème misogyne remontant au XVe siècle. Le troisième donne le texte du Processus contra ser Catium Vinculum, le procès burlesque, en latin de cuisine, de Messire le "Vit-dans-le-cul". Ces textes sont sans illustrations.
Ces trois éditions ont été imprimées avec les mêmes caractères romains, certainement dans le même atelier; leurs caractères de titre sont identiques aux initiales employées dans l'Arétin. Si ces caractères romains et italiques de texte sont assez répandus à l'époque, les caractères de titre et les initiales dans cet état précis se trouvent dans plusieurs éditions de l'imprimeur vénitien Giovanni Tacuino da Tridino, qui fut actif entre 1492 et 1538. La 79e stance de La Zaffetta de Venier se réfère à l'année "trent'uno" (1531) pour évoquer sous forme de calembour un acte sexuel extrême de la courtisane, fournissant une date non ante quem pour cette publication. Pour le livre de Venier et pour Processus, l'imprimeur a eu recours au même stock de papier, tandis que le papier du Manganello montre un autre filigrane pourtant parent; or, l'Arétin est imprimé sur un papier différent et de ce fait sa date peut être légèrement antérieure.
[Reliés en tête du volume:]
[Lorenzo VENIER]. La Puttana errante. -La Zaffetta. [Venise: Tacuino? vers 1531]. In-8. Collation: A-G8 (A1v titre pour Puttana, E3v titre pour Zaffetta, G7-8 blancs). 56 feuillets. Caractères romains (84 mm). Aucune édition antérieure connue et seulement un autre exemplaire répertorié à la BnF. Ces textes, traditionnellement attribués à l'Arétin sont en réalité rédigés par son secrétaire Lorenzo Venier. Les deux textes virulents mettent en scène des personnages réels - La Puttana est dirigé contre la courtisane Elena Ballerina, La Zaffetta contre une autre courtisane Angela del Moro, dite Angela "Zaffa" ["la Baiseuse"]. Pia Enfer 1201.
-[ANONYME]. Il Manganello. [Venise: Tacuino? vers 1531]. In-8. Collation: A-C8 (A1r titre de départ). 28 feuillets. Caractères romains (84mm). L'édition la plus ancienne connue. Il s'agit d'une attaque virulente contre les femmes en général et Eleanora d'Aragon, duchesse de Ferrare, en particulier. Antonio Conrazzano (1429-1484) rédigea une réponse en défense de la duchesse ce qui place la rédaction de Il Manganello entre 1465 et 1484. Léonard de Vinci en possédait un exemplaire dont témoigne le Codice Atlantico où il se trouve en seizième position (sur un total de 37 ouvrages mentionnés). L'exemplaire de la BnF ne comporte pas non plus de feuillet de titre, lequel n'est sans doute pas requis. Pia Enfer 864.
-[ANONYME]. Processus contra Ser Catium vinculum. [Venise: Tacuino? vers 1531]. In-8. Collation: A-B4 (Alr titre, B4 blanc). 8 feuillets. Caractères romains (84 mm). Sceau polyphallique de notaire gravé sur bois à la fin. Témoignage satirique en latin macaronique d'un procès obscène. Manque à la BnF. Sander 5908, seul exemplaire cité ("plaquette excessivement obscène").
RÉUNION DE QUATRE OUVRAGES ÉROTIQUES DE LA RENAISSANCE, TOUS D'UNE INSIGNE RARETÉ. Eros invaincu 1.
In-8 (157 x 99 mm). Collation: A-B
Reliure de l'époque en vélin souple remplié à rabats, lacets d'attache de soie verte (un arraché, deux effilochés, un presque intact), dos lisse muet. Sous emboîtage signé Honegger de box beige à décor arabesque mosaïqué de listels de veau rose et vert clair, titre doré au dos. Reliure et papier en éclatante condition de fraîcheur. (Minimes restaurations aux deux derniers feuillets.)
Provenance: Walter Toscanini -- Vente à New York, Christie's, 7 avril 1978, lot 33 -- H.P. Kraus (vendu en 1980 à Gérard Nordmann).
UNIQUE EXEMPLAIRE DE LA SEULE ÉDITION CONNUE DU XVI
Ce petit volume est le seul témoin imprimé qui nous soit parvenu de cet ouvrage légendaire, associant trois des plus grands maîtres de la Renaissance italienne, l'écrivain Aretino, le peintre Giulio Romano (1492-1546) et le graveur Marcantonio Raimondi (1480?-1530). Son amputation de deux feuillets, dont celui du titre, rendant délicate l'identification de l'édition, et d'un feuillet comportant deux sonnets et deux illustrations, n'entame en rien sa valeur d'inestimable vestige. En effet, de ces Postures, avec leurs seize gravures et leurs seize sonnets, dont l'édition originale fut vraisemblablement imprimée vers 1525, puis interdite et détruite, nous n'avons, à part le présent exemplaire, presqu'aucune autre trace fiable. Les tirages des cuivres originaux de Raimondi nous sont inconnus sauf quelques fragments conservés à Paris, Londres et Vienne. La présente édition montre des copies xylographiques des estampes d'origine. A la fin, deux poèmes en épilogue ne sont pas de l'Arétin. Depuis la découverte inattendue de ce volume par le fils du célèbre chef d'orchestre Arturo Toscanini, en 1928, les spécialistes ne se sont pas accordés sur l'attribution à aucune imprimerie ni sur la date.
Si l'histoire de ce premier chef-d'oeuvre érotique des temps modernes est des plus cahotantes, et que, imité sans relâche, il passionne les amateurs depuis cinq siècles, c'est que cette histoire se confond avec la vie de son auteur, l'Arétin, écrivain génial et aventurier hors norme, intrigant, maître chanteur et débauché, l'une des vies les plus hautes en couleurs de l'histoire des lettres. Né à Arezzo en 1492, Pietro Bacci s'installe à Rome à vingt cinq ans et devient immédiatement célèbre pour ses libelles poétiques féroces, dans lesquels il dénonce la corruption du milieu pontifical. Après un premier exil dans l'Italie du Nord, il revient à Rome en 1523, lorsque son protecteur Giuliano de' Medici est élu pape sous le nom de Clément VII. C'est alors que commence l'histoire tourmentée de ces Postures qui feront de lui un proscrit. Son exact contemporain, le peintre Jules Romain, vient d'achever au Vatican seize superbes dessins licencieux montrant des couples faisant l'amour dans toutes les positions. Mais ces dessins ont un destin curieux. Ils sont perdus et nul n'a jamais pu en retrouver la trace. On les aurait totalement oubliés si le graveur Marcantonio Raimondi ne les avait reproduits et divulgués en 1524. Cette diffusion fait scandale et Raimondi est jeté en prison par le maître de la politique pontificale Giberti. L'Arétin s'en émeut et, grâce à l'appui de gens influents, obtient du pape la libération du graveur. Mais cette victoire sur la répression et contre son ennemi intime ne lui suffit pas. Il décide, en solidarité avec Jules Romain et Raimondi, de composer seize sonnets pour accompagner les gravures. Sonnets et gravures réunis semblent avoir paru en 1525, dans une ou plusieurs éditions dont il ne reste rien. Ce geste provocateur lui vaut de fuir Rome à nouveau. A son retour, il relance la polémique contre les officiers du pape, mais tombé en disgrâce auprès de celui-ci, il manque se faire assassiner par les hommes de main de Giberti. Il survit à ses blessures et, à la fin de 1525, quitte définitivement Rome pour se retirer bientôt à Venise, où il passera le reste de ses jours, profitant de la liberté politique et intellectuelle de la Sérénissima. Pendant les trente dernières années de sa vie, son influence croît par ses ouvrages et il se voit redouté par tous les puissants que compte l'Europe. Il voit son oeuvre entière mise à l'Index par le Vatican en 1558. Dans ce merveilleux petit volume, les images et le texte font véritablement "corps commun": chaque "posture", superbement représentée dans les gravures sur bois, est décrite et commentée dans le poème qui donne la parole aux protagonistes. Les dialogues, à la fois techniques et sensuels, donnent une extraordinaire intensité érotique à ce chef-d'oeuvre.
Cet unique exemplaire a été relié à la suite de trois autres ouvrages licencieux, datables d'environ 1531, dans des éditions rarissimes également vénitiennes, qui comprennent trois poèmes érotiques et un texte satirique en latin macaronique. Le premier opuscule contient deux oeuvres d'un ami de l'Arétin, Lorenzo Venier (ou Veniero): La Puttana errante, satire pittoresque et crue d'une courtisane de la cité lacustre et La Zaffetta, qui raconte l'exploit d'une autre courtisane, forcée d'accorder ses faveurs en une fois à quatre-vingts clients. L'ouvrage suivant, Il Manganello, est un long poème misogyne remontant au XV
Ces trois éditions ont été imprimées avec les mêmes caractères romains, certainement dans le même atelier; leurs caractères de titre sont identiques aux initiales employées dans l'Arétin. Si ces caractères romains et italiques de texte sont assez répandus à l'époque, les caractères de titre et les initiales dans cet état précis se trouvent dans plusieurs éditions de l'imprimeur vénitien Giovanni Tacuino da Tridino, qui fut actif entre 1492 et 1538. La 79
[Reliés en tête du volume:]
[Lorenzo VENIER]. La Puttana errante. -La Zaffetta. [Venise: Tacuino? vers 1531]. In-8. Collation: A-G
-[ANONYME]. Il Manganello. [Venise: Tacuino? vers 1531]. In-8. Collation: A-C
-[ANONYME]. Processus contra Ser Catium vinculum. [Venise: Tacuino? vers 1531]. In-8. Collation: A-B
RÉUNION DE QUATRE OUVRAGES ÉROTIQUES DE LA RENAISSANCE, TOUS D'UNE INSIGNE RARETÉ. Eros invaincu 1.
Special notice
" f " : In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of
7% (i.e. 7.49% inclusive of VAT for books, 8.372% inclusive
of VAT for the other lots) of the hammer price will be
charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon
proof of export of the lot outside the European Union within
the legal time limit.(Please refer to section VAT refunds)
Further details
The uniquely surviving copy of the only extant contemporary edition of Aretino's celebrated erotic sonnets, illustrated with an almost complete set of woodcuts documenting Giulio Romano's lost drawings of sexual poses via the intermediate stage of Marcantonio Raimondi's engravings. It is bound with three other exceedingly rare obscene Venetian works of the second quarter of the 16th century, all first editions, forming a Renaissance tract volume of erotic literature of the highest importance and rarity. Since the astonishing discovery of this fascinating illustrated book in 1928 by the son of the conductor Arturo Toscanini, various dates and attributions as to place of printing for the Aretino have been proposed (see references in Eros invaincu). The first observation to be made, however, is that all four works were printed in the same shop: the Venier, Manganello and Processus are printed in the same roman type and the capital letters for their titles belong to a single fount; the Aretino is printed in italic type, but its initials are identical with the title-type of the other three works.
The roman and italic founts are relatively commonplace and will be found with several Venetian printers. The title-type shows a number of distinctive characteristics and in this state was owned by Giovanni Tacuino da Tridino, whose long typographical career spanned the years 1492-1538; he is therefore a strong candidate for printer of these four anonymous and undated editions. The Venier and Processus share one of their papers (the anchor watermarks in the Manganello paper are somewhat different from the other twins), while the Aretino is printed on a different stock.
It may therefore be concluded that the same typographer, perhaps Tacuino, was responsible for all four productions but at a slightly different date for the Aretino. In the 79th stanza of La Zaffetta Venier in a lewd rhyming pun refers to "trent'uno" as the year in which a specific sexual act befell the famous courtesan. The date of printing for Venier and the two related works in the same type may therefore be taken as 1531 or soon after (but not before). Without hard evidence it is generally assumed that the lost first edition of Aretino's erotic sonnets, whose precise original title remains unknown, was printed in the mid-1520s and that the present edition dates from about 1527. The evidence of the three related works in the Nordmann Sammelband in no way contradicts and partly confirms this assumption. Apart from the lack of title and its conjugate in the Aretino, the book is in original condition, the paper and binding fresh and unrestored.
The roman and italic founts are relatively commonplace and will be found with several Venetian printers. The title-type shows a number of distinctive characteristics and in this state was owned by Giovanni Tacuino da Tridino, whose long typographical career spanned the years 1492-1538; he is therefore a strong candidate for printer of these four anonymous and undated editions. The Venier and Processus share one of their papers (the anchor watermarks in the Manganello paper are somewhat different from the other twins), while the Aretino is printed on a different stock.
It may therefore be concluded that the same typographer, perhaps Tacuino, was responsible for all four productions but at a slightly different date for the Aretino. In the 79