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Details
Guillaume APOLLINAIRE, Robert DELAUNAY
Les Fenêtres
sans lieu, [Paris] : Sans nom d'éditeur, sans date [1912].
In-folio (330 x 265 mm). 32 pp. Broché, 16 feuillets dont cinq ff. de papier orange imprimé et onze ff. paginés de papier fort noir avec reproductions contrecollées, cordon rouge maintenant les feuillets et la couverture de carton grainé blanc imprimée en rouge au premier et deuxième plats, reproduction de onze oeuvres de Robert Delaunay, une en couleurs, dix en noir et blanc.
Édition originale de ce catalogue d'exposition en partie consacré à Robert Delaunay avec une introduction par Guillaume Apollinaire.
Exemplaire de Marcel Duchamp, comportant ce bel envoi imagé signé de l'auteur en première page :
" À Marcel Duchamp qui ouvre les fenêtres du hasard son ami Guillaume Apollinaire le 25 janvier 1913 ". L'exemplaire comporte exceptionnellement sur la couverture un pochoir original en couleurs de Sonia Delaunay "Delaunay Paris" collé sur l'impression "R. Delaunay". Ce pochoir, datant de 1912-1913 ne semble avoir été collé que sur quelques rares exemplaires du livre.
Tirage :
Non mentionné, à petit nombre.
Impression :
Imprimerie André Marty, Paris.
La partie imprimée, sur feuillets orange choisis par Sonia Delaunay, comporte trois pages de poèmes de Guillaume Apollinaire, dont Les Fenêtres, dédié à Robert Delaunay, et une table des 19 tableaux de Delaunay présentés à l'exposition à la galerie "Der Sturm" à Berlin, dont le livre constituait le catalogue, avec onze reproductions.
Cette exposition, du 27 janvier au 20 février 1913, était consacrée à "Robert Delaunay, Ardengo Soffici, Julie Baum". Delaunay y présentait notamment 12 "Fenêtres" ; à cette occasion, Apollinaire donna deux conférences à Berlin les 17 et 18 janvier. L'impression du livre-catalogue fut probablement achevée fin 1912, quelques dizaines d'exemplaires étant envoyés à Berlin pour l'exposition.
Le poème les Fenêtres, parfois dénommé "poème-conversation" en référence à son mode de composition, fut l'une des oeuvres préférées du poète. Il est précédé dans le livre par le fameux texte "J'aime l'art d'aujourd'hui parce que j'aime avant tout la lumière ".
Apollinaire, qui avait connu Delaunay en 1907, avait déjà préfacé le catalogue de son exposition avec Marie Laurencin à la galerie Barbazanges au début de 1912. Dans son article de Der Sturm en février 1913, Die moderne Malerei, Apollinaire dégage ce qu'il identifie comme les deux tendances les plus importantes de l'art moderne : le cubisme de Picasso et l'orphisme de Delaunay.
La série des Fenêtres de Robert Delaunay fut réalisée entre avril et décembre 1912, et comprend 22 tableaux identifiés. Elle inaugure le début de sa période "constructive". Delaunay parlait de "fenêtres sur une autre réalité", Paul Klee était très admiratif de ces tableaux.
Marcel Duchamp, à qui le présent exemplaire fut dédicacé début 1913 par Apollinaire, venait fin 1912 de "renoncer à la peinture", Son "Nu descendant un Escalier" avait été refusé au Salon d'Automne de 1912. Au début 1913, ce même Nu fit grand scandale lors de l'inauguration de l'Armory Show à New York.
L'envoi d'Apollinaire à Duchamp sur le présent exemplaire des Fenêtres est très important et constitue une superbe rencontre, car il scelle une reconnaissance qui pouvait sembler improbable entre ces deux artistes, l'un apparaissant presque comme un écrivain de facture classique comparé au peintre semeur de scandales qu'était alors Duchamp. Sans doute un peu perplexe, Apollinaire éprouve pour cet art qui balaye tout une fascination admirative et donne son amicale bénédiction à cette avant-garde "qui ouvre les fenêtres du hasard".
Références : Delaunay, Bibliothèque Nationale, 1977 (54-55), p. 96 n° 331, Apollinaire Bibl. Hist. Ville de Paris 242, Guérin 1985 III 155.
Les Fenêtres
sans lieu, [Paris] : Sans nom d'éditeur, sans date [1912].
In-folio (330 x 265 mm). 32 pp. Broché, 16 feuillets dont cinq ff. de papier orange imprimé et onze ff. paginés de papier fort noir avec reproductions contrecollées, cordon rouge maintenant les feuillets et la couverture de carton grainé blanc imprimée en rouge au premier et deuxième plats, reproduction de onze oeuvres de Robert Delaunay, une en couleurs, dix en noir et blanc.
Édition originale de ce catalogue d'exposition en partie consacré à Robert Delaunay avec une introduction par Guillaume Apollinaire.
Exemplaire de Marcel Duchamp, comportant ce bel envoi imagé signé de l'auteur en première page :
" À Marcel Duchamp qui ouvre les fenêtres du hasard son ami Guillaume Apollinaire le 25 janvier 1913 ". L'exemplaire comporte exceptionnellement sur la couverture un pochoir original en couleurs de Sonia Delaunay "Delaunay Paris" collé sur l'impression "R. Delaunay". Ce pochoir, datant de 1912-1913 ne semble avoir été collé que sur quelques rares exemplaires du livre.
Tirage :
Non mentionné, à petit nombre.
Impression :
Imprimerie André Marty, Paris.
La partie imprimée, sur feuillets orange choisis par Sonia Delaunay, comporte trois pages de poèmes de Guillaume Apollinaire, dont Les Fenêtres, dédié à Robert Delaunay, et une table des 19 tableaux de Delaunay présentés à l'exposition à la galerie "Der Sturm" à Berlin, dont le livre constituait le catalogue, avec onze reproductions.
Cette exposition, du 27 janvier au 20 février 1913, était consacrée à "Robert Delaunay, Ardengo Soffici, Julie Baum". Delaunay y présentait notamment 12 "Fenêtres" ; à cette occasion, Apollinaire donna deux conférences à Berlin les 17 et 18 janvier. L'impression du livre-catalogue fut probablement achevée fin 1912, quelques dizaines d'exemplaires étant envoyés à Berlin pour l'exposition.
Le poème les Fenêtres, parfois dénommé "poème-conversation" en référence à son mode de composition, fut l'une des oeuvres préférées du poète. Il est précédé dans le livre par le fameux texte "J'aime l'art d'aujourd'hui parce que j'aime avant tout la lumière ".
Apollinaire, qui avait connu Delaunay en 1907, avait déjà préfacé le catalogue de son exposition avec Marie Laurencin à la galerie Barbazanges au début de 1912. Dans son article de Der Sturm en février 1913, Die moderne Malerei, Apollinaire dégage ce qu'il identifie comme les deux tendances les plus importantes de l'art moderne : le cubisme de Picasso et l'orphisme de Delaunay.
La série des Fenêtres de Robert Delaunay fut réalisée entre avril et décembre 1912, et comprend 22 tableaux identifiés. Elle inaugure le début de sa période "constructive". Delaunay parlait de "fenêtres sur une autre réalité", Paul Klee était très admiratif de ces tableaux.
Marcel Duchamp, à qui le présent exemplaire fut dédicacé début 1913 par Apollinaire, venait fin 1912 de "renoncer à la peinture", Son "Nu descendant un Escalier" avait été refusé au Salon d'Automne de 1912. Au début 1913, ce même Nu fit grand scandale lors de l'inauguration de l'Armory Show à New York.
L'envoi d'Apollinaire à Duchamp sur le présent exemplaire des Fenêtres est très important et constitue une superbe rencontre, car il scelle une reconnaissance qui pouvait sembler improbable entre ces deux artistes, l'un apparaissant presque comme un écrivain de facture classique comparé au peintre semeur de scandales qu'était alors Duchamp. Sans doute un peu perplexe, Apollinaire éprouve pour cet art qui balaye tout une fascination admirative et donne son amicale bénédiction à cette avant-garde "qui ouvre les fenêtres du hasard".
Références : Delaunay, Bibliothèque Nationale, 1977 (54-55), p. 96 n° 331, Apollinaire Bibl. Hist. Ville de Paris 242, Guérin 1985 III 155.
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The rare catalogue illustrated of Albert Delaunay's recent works. One of a few copies with an original pochoir illustration by Sonia Delaunay mounted on the front cover. Important association copy, inscribed by Guillaume Apollinaire to Marcel Duchamp.