Le paiement de la dîme

Details

PIETER BRUEGHEL LE JEUNE (BRUXELLES 1564-1637/8)
Le paiement de la dîme
signé et daté 'P.BREUGHEL.1622' (en bas à gauche)
Huile sur panneau, avec les marques de la guilde d'Anvers (deux mains et château)
56,5 x 87 cm. (22¼ x 34¼ in.)

Provenance

Acquis par le père des propriétaires actuels vers 1930.

Special notice

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Further details

THE PAYMENT OF THE TITHES, OIL ON PANEL, SIGNED AND DATED 1622, BY PIETER BRUEGHEL THE YOUNGER
The panel is stamped with the coat-of-arms of the City of Antwerp. This composition, sometimes called The Peasants' advocate or The Tax Collector exists in several versions, suggesting its popularity in the 17th century. Most of the paintings are dated, and the earliest known version is dated 1615 (French private collection). The artist used two formats: the largest being about 75 by 120 cm. and the other, as here, being about 55 x 90 cm. It seems plausible that the composition, despite its satirical aspect, does not derive from Brueghel the Elder. Jacqueline Folie pointed out that some details, such as the protagonists' outfits and their pysiognomies relate to French contemporaries of Brueghel (J. Folie, exhibition catalogue, Pieter Brueghel de Jonghe, Bonnefanten, Maastricht, 1993). This would explain why the almanack on the right bears some French wording. The peasants' clothes can be compared to those in a Wedding Procession, by Nicolas Baullery, a French artist active in Paris (sold at Christie's London, 7 July 2000, lot 152).

Professor Klaus Ertz in his catalogue raisonné on the artist published in 2000 suggests the existence of a lost prototype, by Nicolas Baullery. Klaus Ertz has numbered 19 autograph versions of the composition, all signed and dated between 1615 and 1622. In circa 1619, the artist slightly changed some details such as the shirt on one man in the far right which was blue and became red and an added curtain under the window. The present painting would belong to the latter group.

Lot Essay

Cette composition, parfois aussi dénommée L'avocat des paysans ou Le percepteur d'impôts, existe en de nombreux exemplaires, ce qui témoigne de sa grande popularité à l'époque du peintre. Ces oeuvres sont souvent datées, la plus ancienne version connue étant de 1615 (collection particulière française). L'artiste a favorisé deux formats, le plus grand de 75 x 120 cm. environ, le plus petit, comme ici, de 55 x 90 cm. à peu près. Il semble que la composition, malgré sa puissance satirique, n'ait pas été inventée par Pieter Brueghel l'Ancien. Jacqueline Folie a, la première, rapproché certains détails, tels que les tenues vestimentaires des paysans et leur canon trapu, d'oeuvres d'artistes français contemporains (voir J. Folie, cat. exp. Pieter Brueghel de Jonghe, Bonnefanten, 1993). Ceci expliquerait pourquoi l'almanach à l'extrême droite est écrit en français. Les vêtements des personnages peuvent ainsi être comparés, par exemple, à ceux des protagonistes d'une rustique Procession de mariage peinte par Nicolas Baullery, artiste actif à Paris (tableau passé en vente à Christie's Londres, le 7 juillet 2000, lot 152). Klaus Ertz, dans son catalogue raisonné de l'oeuvre de Pieter Brueghel le Jeune, en 2000, émet l'hypothèse de l'existence d'un protopype aujourd'hui disparu par Nicolas Baullery.
Le professeur Ertz a repertorié 19 versions autographes du tableau, signées et datées entre 1615 et 1622. Au milieu de cette période, un double changement est intervenu dans la composition : la chemise du personnage à l'extrême gauche, qui était bleue, est devenue rouge, alors qu'un rideau sombre situé sous la fenêtre s'ajoute au mur couvert de cordes. Notre version, datée de 1622, appartient bien, en toute logique, au groupe postérieur.

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