Lot Essay
La richesse des bronzes qui ornent cette commode en fait un meuble exceptionnel. Son galbe puissant en forme de sarcophage le place parmi les modèles les plus remarquables de l'époque Régence.
Les ébénistes les plus réputés de l'époque utilisèrent des bronzes comparables. Il est difficile d'attribuer à l'un ou l'autre la paternité de ce modèle, à l'évidence l'oeuvre d'un maître de renom.
Tout d'abord François Mondon (1694-1770) à qui l'on doit des meubles de grande qualité et qui livra plusieurs meubles à la Couronne par l'intermédiaire de Gaudreaux puis de Gilles Joubert, ébénistes du Roi, signa plusieurs commodes en tombeau aux formes puissantes munies de chutes à motif de masque de satyre. Pour exemple citons celle illustrée dans J. Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français, Paris, 1986, p. 330, fig. C. Une autre a été vendue par Christie's New York, le 21 octobre 2004, lot 144.
De ce fait, plusieurs commodes comportant les mêmes chutes lui sont attribuées:
- Vente Neuilly, le 18 juin 1991, lot 40
- Collection Marcel Puech, Vente Paris, le 8 novembre 1999, lot 150.
Louis Delaître, reçu maître en 1738, interpréta ce motif de lion sur une importante commode vendue à Paris, hôtel Drouot, le 9 juin 1952, lot 21 puis collection de Madame S. à Paris, hôtel Drouot, le 22 novembre 1991, lot 106.
Quant à Charles Cressent (1685-1768), ébéniste du Régent, il utilisa le motif du lion jaillissant de son antre qui orne les sabots de la présente commode. En effet, ce thème se retrouve sur une paire de chenets dite "aux lions et dragons" vers 1725, provenant de la vente d'Ennery en 1786, et illustrés dans A. Pradère, Charles Cressent, Paris, 2003, p. 206. Mais dès 1712 Antoine Vassé ornait de ce motif les angles d'une cheminée pour la reine d'Espagne au palais de l'Alcazar à Madrid (ibid., p. 206), tandis que Charles Cressent le déclina par la suite sur des consoles de cartel.
Plusieurs commodes non estampillées dont les sabots sont à décor de lion jaillissant sont passées en vente. Parmi elles notons celle vendue à Paris, hôtel Drouot, le 5 mars 1993, lot 84, une autre vendue à Paris, hôtel Drouot, le 15 juin 1994, lot 194 ou encore celle vendue par Christie's Paris, le 7 décembre 2005, lot 78.
Les ébénistes les plus réputés de l'époque utilisèrent des bronzes comparables. Il est difficile d'attribuer à l'un ou l'autre la paternité de ce modèle, à l'évidence l'oeuvre d'un maître de renom.
Tout d'abord François Mondon (1694-1770) à qui l'on doit des meubles de grande qualité et qui livra plusieurs meubles à la Couronne par l'intermédiaire de Gaudreaux puis de Gilles Joubert, ébénistes du Roi, signa plusieurs commodes en tombeau aux formes puissantes munies de chutes à motif de masque de satyre. Pour exemple citons celle illustrée dans J. Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français, Paris, 1986, p. 330, fig. C. Une autre a été vendue par Christie's New York, le 21 octobre 2004, lot 144.
De ce fait, plusieurs commodes comportant les mêmes chutes lui sont attribuées:
- Vente Neuilly, le 18 juin 1991, lot 40
- Collection Marcel Puech, Vente Paris, le 8 novembre 1999, lot 150.
Louis Delaître, reçu maître en 1738, interpréta ce motif de lion sur une importante commode vendue à Paris, hôtel Drouot, le 9 juin 1952, lot 21 puis collection de Madame S. à Paris, hôtel Drouot, le 22 novembre 1991, lot 106.
Quant à Charles Cressent (1685-1768), ébéniste du Régent, il utilisa le motif du lion jaillissant de son antre qui orne les sabots de la présente commode. En effet, ce thème se retrouve sur une paire de chenets dite "aux lions et dragons" vers 1725, provenant de la vente d'Ennery en 1786, et illustrés dans A. Pradère, Charles Cressent, Paris, 2003, p. 206. Mais dès 1712 Antoine Vassé ornait de ce motif les angles d'une cheminée pour la reine d'Espagne au palais de l'Alcazar à Madrid (ibid., p. 206), tandis que Charles Cressent le déclina par la suite sur des consoles de cartel.
Plusieurs commodes non estampillées dont les sabots sont à décor de lion jaillissant sont passées en vente. Parmi elles notons celle vendue à Paris, hôtel Drouot, le 5 mars 1993, lot 84, une autre vendue à Paris, hôtel Drouot, le 15 juin 1994, lot 194 ou encore celle vendue par Christie's Paris, le 7 décembre 2005, lot 78.