Lot Essay
L'authenticité de cette oeuvre a été confirmée par Sam Szafran.
"Ne pensez pas, dit Wittgenstein, regardez." Szafran nous en fournit une occasion. Tentons donc de bien regarder ce que nous voyons.
Vues plongeantes d'escaliers vertigineux, répétées plusieurs fois sur la même feuille, avec variations étourdissantes du point de vue; des couleurs intenses et difficiles de l'exécution, parvenant à une quasi-abstraction sans jamais laisser disparaître l'affirmation désespérée d'un sujet spécifique, dans lequel nous pouvons distinguer parfois, comme entrevue obliquement dans le remous galactique, la minuscule mais extraordinaire ressemblance fragmentée d'un être humain.
Escaliers qui ne commencent nulle part et mènent partout, qui commencent à rien et se terminent en profusion, où la descente est une ascension continue, et le vide aussi dense qu'un nain blanc. Des balustrades en spirales traçent un continu extrait avec difficulté de l'escalier invisible qui néanmoins flotte sous les lucarnes et sort par les fenêtres, plus bleu que le ciel.(...)
Voir Szafran nous montre comment le regard pense.'
(J. Lord, Aquarelles, Galerie Claude Bernard, 1987)
"Ne pensez pas, dit Wittgenstein, regardez." Szafran nous en fournit une occasion. Tentons donc de bien regarder ce que nous voyons.
Vues plongeantes d'escaliers vertigineux, répétées plusieurs fois sur la même feuille, avec variations étourdissantes du point de vue; des couleurs intenses et difficiles de l'exécution, parvenant à une quasi-abstraction sans jamais laisser disparaître l'affirmation désespérée d'un sujet spécifique, dans lequel nous pouvons distinguer parfois, comme entrevue obliquement dans le remous galactique, la minuscule mais extraordinaire ressemblance fragmentée d'un être humain.
Escaliers qui ne commencent nulle part et mènent partout, qui commencent à rien et se terminent en profusion, où la descente est une ascension continue, et le vide aussi dense qu'un nain blanc. Des balustrades en spirales traçent un continu extrait avec difficulté de l'escalier invisible qui néanmoins flotte sous les lucarnes et sort par les fenêtres, plus bleu que le ciel.(...)
Voir Szafran nous montre comment le regard pense.'
(J. Lord, Aquarelles, Galerie Claude Bernard, 1987)