Lot Essay
"Bou-Saâda mérite son nom plein de promesses; si le paradis est dans le ciel, certes il est au-dessus de ce pays, s'il est sur terre, il est au dessous de lui.
Ses femmes sont charmeuses par leurs paroles et leur beauté; coquettes dès leur premier âge, elles savent se parer, chanter et danser à ravir la raison..."
Etienne Dinet, Le Désert
Etienne Dinet a consacré au thème si populaire des baigneuses une place particulière dans sa peinture. Est-ce la sublimation du nu féminin, le contact de l'eau sur la peau si périlleux à reproduire, les sensuelles Ouled Naïl qui l'ont inspiré? Toutes ces explications sont plausibles mais paraissent bien réductrices pour évoquer ce chapitre majeur de l'oeuvre de l'artiste, illustré par cette magnifique toile.
Dinet choisit ici de nous transporter sur le bord de l'oued qui rend la terre de Bou-Saâda si fertile et sa végétation si luxuriante. Plutôt que de nous montrer les femmes lavant leur linge de manière réaliste, comme le suggère la Fig. 1, il transforme ce rituel en un divertissement animé par de jeunes Ouled Naïl qui consentent à se laisser immortaliser ainsi, vêtues uniquement de leurs bijoux et de leur foulard.
Tout dans cette composition respire la santé et la joie de vivre: le corps voluptueux des filles, le linge jeté ça et là, les palmiers et lauriers fleuris en arrière-plan. On n'y décèle une célébration de la jeunesse et de l'insouciance.
Ses femmes sont charmeuses par leurs paroles et leur beauté; coquettes dès leur premier âge, elles savent se parer, chanter et danser à ravir la raison..."
Etienne Dinet, Le Désert
Etienne Dinet a consacré au thème si populaire des baigneuses une place particulière dans sa peinture. Est-ce la sublimation du nu féminin, le contact de l'eau sur la peau si périlleux à reproduire, les sensuelles Ouled Naïl qui l'ont inspiré? Toutes ces explications sont plausibles mais paraissent bien réductrices pour évoquer ce chapitre majeur de l'oeuvre de l'artiste, illustré par cette magnifique toile.
Dinet choisit ici de nous transporter sur le bord de l'oued qui rend la terre de Bou-Saâda si fertile et sa végétation si luxuriante. Plutôt que de nous montrer les femmes lavant leur linge de manière réaliste, comme le suggère la Fig. 1, il transforme ce rituel en un divertissement animé par de jeunes Ouled Naïl qui consentent à se laisser immortaliser ainsi, vêtues uniquement de leurs bijoux et de leur foulard.
Tout dans cette composition respire la santé et la joie de vivre: le corps voluptueux des filles, le linge jeté ça et là, les palmiers et lauriers fleuris en arrière-plan. On n'y décèle une célébration de la jeunesse et de l'insouciance.