Lot Essay
Paolo Farinati exécuta en 1582, pour le palais de Simone Quaranta à Vérone, une large frise à fresque qui décorait un grand salon au rez-de-chaussée. Notre dessin dérive de cette fresque représentant le cortège triomphal dans la ville de Bologne à l'occasion du couronnement en 1530 de l'empereur Charles V par le pape Clément VII; la fresque se trouve encore in situ. Cinq feuilles, aujourd'hui à Munich (Staatliche Graphische Sammlung, inv. 2950 a-e), sont identifiées comme les dessins de présentation utilisés par Farinati (voir G. Marini dans Paolo Farinati 1524-1606. Dipinti, incisioni e disegni per l'architettura, Venise, 2005, p.164); notre dessin pourrait être un ricordo de la frise de Munich réalisé par l'atelier. D'après une source ancienne (op. cit., p. 192), l'atelier de Farinati exécuta un autre cortège similaire dans le palais Rovereti, aujourd'hui perdu.
Notre étude correspond exactement aux dessins de Munich, mais est plus complète par rapport à la série allemande qui présente quelques manques. Comme pour les feuilles à Munich, le blason de la famille Quaranta, qui apparaît sur la fresque, est absent de la présente frise.
Pour la composition d'ensemble, Farinati s'inspira des gravures de Nikolaus Hogenberg (1530), et de deux cycles à fresque de même sujet exécutés par Domenico Brusasorci (1560) et Jacopo Ligozzi (ca. 1575). Par rapport à ces deux précédents exemples, qui ne font que répéter la formule inventée par Hogenberg, Farinati développe sa composition de manière plus libre, en changeant les positions des personnages pour créer des épisodes séparés et isolés.
Notre étude correspond exactement aux dessins de Munich, mais est plus complète par rapport à la série allemande qui présente quelques manques. Comme pour les feuilles à Munich, le blason de la famille Quaranta, qui apparaît sur la fresque, est absent de la présente frise.
Pour la composition d'ensemble, Farinati s'inspira des gravures de Nikolaus Hogenberg (1530), et de deux cycles à fresque de même sujet exécutés par Domenico Brusasorci (1560) et Jacopo Ligozzi (ca. 1575). Par rapport à ces deux précédents exemples, qui ne font que répéter la formule inventée par Hogenberg, Farinati développe sa composition de manière plus libre, en changeant les positions des personnages pour créer des épisodes séparés et isolés.