Lot Essay
En 1870, au moment de la guerre contre la Prusse, Gustave Doré se sent très impliqué par l'actualité de son pays, et suit de près les évènements. Le 19 juillet 1870, alors que les armées françaises sont affaiblies, Napoléon III décide, dans un contexte houleux, de déclarer la guerre à la Prusse.
Dans le présent dessin intitulé La Marseillaise, l'artiste met en avant l'élan guerrier de la France, son enthousiasme et son triomphalisme. L'ange ailé, tenant l'épée d'une main et le drapeau de l'autre entraîne derrière elle une foule de soldats sur le champ de bataille. Il semblerait que ce dessin soit préparatoire pour un tableau perdu (A. Renonciat, La vie et l'oeuvre de Gustave Doré, Paris, 1983, p. 207). Gustave Doré a réalisé un autre dessin de La Marseillaise qui aurait brûlé dans l'incendie de la bibliothèque Impériale en 1871 (Gustave Doré 1832-1883, cat. expo., Strasbourg, musée d'art Moderne, 1983, no. 2). Enfin, il a été gravé et puis lithographié (E. Zafran et al., Fantasy and Faith. The Art of Gustave Doré, New York, 2007, p. 36, no. 29).
Les passion et ferveur politiques du moment sont telles que Doré refuse de se rendre à Londres, voyage prévu depuis longtemps, pour rester à côté de ses compatriotes. Il commence à dessiner avec ardeur, comme si ses outils d'artiste étaient des armes à la défense de son pays (Zafran, op. cit., p. 34).
L'inspiration pour sa Marseillaise lui vient certainement de la Liberté qui guide le peuple (1830) le célèbre tableau de Delacroix (musée du Louvre) et de celle de François Rude (1792) de l'Arc de Triomphe à Paris (op. cit., pp. 36-37). Dans les années qui suivent, Doré répètera presque obsessivement cette figure ailée qu'on retrouve dans d'autres compositions à contenu fortement patriotique, qu'on connaît surtout à travers des lithographies (op. cit., pp. 37-43) et quelques dessins comme une feuille du Cleveland Museum of Art (op. cit., p.40, ill.) représentant la Liberté triomphant sur la tyrannie. L'artiste avait même songé à illustrer avec plusieurs dessins le chant révolutionnaire de la Marseillaise.
Un dessin à Strasbourg, Le Rhin Allemand (Musée d'Art Moderne et Contemporain), et Le chant du départ de la National Gallery de Washington (Dyke Fund; op. cit., p.35, ill.) peuvent par leur sujet, leur technique et leurs dimensions similaires être considérés comme des 'pendants' du présent dessin.
Dans le présent dessin intitulé La Marseillaise, l'artiste met en avant l'élan guerrier de la France, son enthousiasme et son triomphalisme. L'ange ailé, tenant l'épée d'une main et le drapeau de l'autre entraîne derrière elle une foule de soldats sur le champ de bataille. Il semblerait que ce dessin soit préparatoire pour un tableau perdu (A. Renonciat, La vie et l'oeuvre de Gustave Doré, Paris, 1983, p. 207). Gustave Doré a réalisé un autre dessin de La Marseillaise qui aurait brûlé dans l'incendie de la bibliothèque Impériale en 1871 (Gustave Doré 1832-1883, cat. expo., Strasbourg, musée d'art Moderne, 1983, no. 2). Enfin, il a été gravé et puis lithographié (E. Zafran et al., Fantasy and Faith. The Art of Gustave Doré, New York, 2007, p. 36, no. 29).
Les passion et ferveur politiques du moment sont telles que Doré refuse de se rendre à Londres, voyage prévu depuis longtemps, pour rester à côté de ses compatriotes. Il commence à dessiner avec ardeur, comme si ses outils d'artiste étaient des armes à la défense de son pays (Zafran, op. cit., p. 34).
L'inspiration pour sa Marseillaise lui vient certainement de la Liberté qui guide le peuple (1830) le célèbre tableau de Delacroix (musée du Louvre) et de celle de François Rude (1792) de l'Arc de Triomphe à Paris (op. cit., pp. 36-37). Dans les années qui suivent, Doré répètera presque obsessivement cette figure ailée qu'on retrouve dans d'autres compositions à contenu fortement patriotique, qu'on connaît surtout à travers des lithographies (op. cit., pp. 37-43) et quelques dessins comme une feuille du Cleveland Museum of Art (op. cit., p.40, ill.) représentant la Liberté triomphant sur la tyrannie. L'artiste avait même songé à illustrer avec plusieurs dessins le chant révolutionnaire de la Marseillaise.
Un dessin à Strasbourg, Le Rhin Allemand (Musée d'Art Moderne et Contemporain), et Le chant du départ de la National Gallery de Washington (Dyke Fund; op. cit., p.35, ill.) peuvent par leur sujet, leur technique et leurs dimensions similaires être considérés comme des 'pendants' du présent dessin.