GUSTAVE DORÉ (STRASBOURG 1832-1883 PARIS)
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GUSTAVE DORÉ (STRASBOURG 1832-1883 PARIS)

La Marseillaise

Details
GUSTAVE DORÉ (STRASBOURG 1832-1883 PARIS)
La Marseillaise
signé et daté 'Gv. Doré 1870'
craie noire, fusain, plume et encre brune, lavis brun et gris, aquarelle, gouache
750 x 998 mm.
Provenance
Collection privée, Hambourg, depuis le début du 20ème siècle jusqu'au propriétaire précédent.
Literature
R. Delorme, Gustave Doré, peintre, sculpteur, dessinateur et graveur, Paris, 1879, p. 48.
B. Jerrold, Life of Gustave Doré with one hundred and thirty eight illustrations from original drawings by Doré, Londres, 1891, pp. 291-2.
L. Dézé, Gustave Doré. Bibliographie et catalogue complet de l'oeuvre, Paris, 1930, pp. 14, 86.
K. Farmer, Gustave Doré, der industralisierte Romantiker, 1963, no.230, ill.
J. Damase, Gustave Doré, peintre et sculpteur, Paris, 1979, p. 67, ill.
A. Renonciat, La vie et l'oeuvre de Gustave Doré, Paris, 1983, p. 207.
N. Lehni et M.-J. Geuer, Gustave Doré, 1832-1883, cat. expo., Musée d'Art moderne de Strasbourg et Musée Carnavalet, Paris, 1983, no.2, ill.
Engraved
Dans le même sens par Goupil et Cie.
Special notice
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Lot Essay

En 1870, au moment de la guerre contre la Prusse, Gustave Doré se sent très impliqué par l'actualité de son pays, et suit de près les évènements. Le 19 juillet 1870, alors que les armées françaises sont affaiblies, Napoléon III décide, dans un contexte houleux, de déclarer la guerre à la Prusse.
Dans le présent dessin intitulé La Marseillaise, l'artiste met en avant l'élan guerrier de la France, son enthousiasme et son triomphalisme. L'ange ailé, tenant l'épée d'une main et le drapeau de l'autre entraîne derrière elle une foule de soldats sur le champ de bataille. Il semblerait que ce dessin soit préparatoire pour un tableau perdu (A. Renonciat, La vie et l'oeuvre de Gustave Doré, Paris, 1983, p. 207). Gustave Doré a réalisé un autre dessin de La Marseillaise qui aurait brûlé dans l'incendie de la bibliothèque Impériale en 1871 (Gustave Doré 1832-1883, cat. expo., Strasbourg, musée d'art Moderne, 1983, no. 2). Enfin, il a été gravé et puis lithographié (E. Zafran et al., Fantasy and Faith. The Art of Gustave Doré, New York, 2007, p. 36, no. 29).
Les passion et ferveur politiques du moment sont telles que Doré refuse de se rendre à Londres, voyage prévu depuis longtemps, pour rester à côté de ses compatriotes. Il commence à dessiner avec ardeur, comme si ses outils d'artiste étaient des armes à la défense de son pays (Zafran, op. cit., p. 34).
L'inspiration pour sa Marseillaise lui vient certainement de la Liberté qui guide le peuple (1830) le célèbre tableau de Delacroix (musée du Louvre) et de celle de François Rude (1792) de l'Arc de Triomphe à Paris (op. cit., pp. 36-37). Dans les années qui suivent, Doré répètera presque obsessivement cette figure ailée qu'on retrouve dans d'autres compositions à contenu fortement patriotique, qu'on connaît surtout à travers des lithographies (op. cit., pp. 37-43) et quelques dessins comme une feuille du Cleveland Museum of Art (op. cit., p.40, ill.) représentant la Liberté triomphant sur la tyrannie. L'artiste avait même songé à illustrer avec plusieurs dessins le chant révolutionnaire de la Marseillaise.
Un dessin à Strasbourg, Le Rhin Allemand (Musée d'Art Moderne et Contemporain), et Le chant du départ de la National Gallery de Washington (Dyke Fund; op. cit., p.35, ill.) peuvent par leur sujet, leur technique et leurs dimensions similaires être considérés comme des 'pendants' du présent dessin.

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