Lot Essay
"Il faut aimer l'oeuvre d'art créée dans la lutte, non seulement dans la lutte intérieure de l'homme devant ses espoirs et ses déceptions, mais dans la lutte contre la nature elle-même. Majorelle est un lutteur... par ses goûts et sa façon de vivre, il est devenu lui-même une production naturelle de cet Atlas vainqueur. Ce n'est plus lui qui a découvert l'au-delà de ces hautes montagnes, mais c'est plutôt l'Atlas qui a découvert son peintre..."
Pierre Mac Orlan, préface de Sur les pistes du Sud avec Jacques Majorelle, Les Kasbah de l'Atlas (livret intégré dans le lot 36).
En 1949, après avoir exposé à la galerie Derche de Casablanca un ensemble d'oeuvres provenant de son voyage en Afrique Noire, Jacques Majorelle éprouve de nouveau le besoin de s'évader dans le Haut Atlas. Il choisit cette fois de préparer son expédition aux alentours de Ouarzazate, dont le nom signifie "sans bruit" en arabe. Mais c'est très vite dans la région de Tazouda, qui se situe à une soixantaine de kilomètres, qu'il décide de s'installer quelques semaines. Il multiplie les esquisses et gouaches, varie les points de vue, joue de la présence, ou plutôt de l'absence, de toute trace de vie, humaine ou animale. L'ensemble des oeuvres qui en résultent se distingue de la production des années 1920 par la vivacité des couleurs, diluée dans une extrême finesse du trait. Aucune d'entre elles ne surpasse Sur les Terrasses de Tazouda du point de vue de la qualité de l'exécution et de la sensation de vertige que ce panorama nous offre.
Pierre Mac Orlan, préface de Sur les pistes du Sud avec Jacques Majorelle, Les Kasbah de l'Atlas (livret intégré dans le lot 36).
En 1949, après avoir exposé à la galerie Derche de Casablanca un ensemble d'oeuvres provenant de son voyage en Afrique Noire, Jacques Majorelle éprouve de nouveau le besoin de s'évader dans le Haut Atlas. Il choisit cette fois de préparer son expédition aux alentours de Ouarzazate, dont le nom signifie "sans bruit" en arabe. Mais c'est très vite dans la région de Tazouda, qui se situe à une soixantaine de kilomètres, qu'il décide de s'installer quelques semaines. Il multiplie les esquisses et gouaches, varie les points de vue, joue de la présence, ou plutôt de l'absence, de toute trace de vie, humaine ou animale. L'ensemble des oeuvres qui en résultent se distingue de la production des années 1920 par la vivacité des couleurs, diluée dans une extrême finesse du trait. Aucune d'entre elles ne surpasse Sur les Terrasses de Tazouda du point de vue de la qualité de l'exécution et de la sensation de vertige que ce panorama nous offre.