Lot Essay
Peintre né et resté à Venise toute sa vie, Francesco Guardi a fait de Venise un de ses thèmes favoris. A l'instar de Canaletto, dont il fut l'élève, il a aimé représenter la Place Saint Marc sous différents angles et dans différentes lumières.
Dans cette vedute, l'une des rares vues de la Place Saint Marc depuis San Geminiano -cette église fut détruite au début du XIXème siècle et remplacée par le Palazzo Reale- que Guardi a peintes sur bois, l'artiste représente la Basilique Saint Marc, le Campanile, le Palais des Doges et les Procuraties baignant dans le soleil, en contraste avec le côté gauche de la Place et la Tour de l'Horloge plongés dans l'ombre. Le peintre anime les architectures minutieusement détaillées de nombreux personnages, de toiles tendues aux fenêtres et de plusieurs échoppes de vendeurs ambulants. Ce point de vue était particulièrement apprécié de l'artiste qui le reprit dans au moins une vingtaine de tableaux dont les toiles de la National Gallery de Londres et de Bergame (A. Morassi, op. cit., cat. 323 et 324) ainsi que dans un dessin conservé au Musée de Cleveland (A. Morassi, Guardi i disegni, Venise, 1975, cat. 320). Dans ces trois dernières oeuvres, Guardi a réutilisé des groupes de personnages comme le trio élégant conversant au premier plan à droite ou l'homme tenant un enfant par la main et les deux chiens.
Antonio Morassi décrit notre tableau comme 'di eccellente livello' et le date des années 1770-1780, soit de la maturité de Guardi.
Dans cette vedute, l'une des rares vues de la Place Saint Marc depuis San Geminiano -cette église fut détruite au début du XIXème siècle et remplacée par le Palazzo Reale- que Guardi a peintes sur bois, l'artiste représente la Basilique Saint Marc, le Campanile, le Palais des Doges et les Procuraties baignant dans le soleil, en contraste avec le côté gauche de la Place et la Tour de l'Horloge plongés dans l'ombre. Le peintre anime les architectures minutieusement détaillées de nombreux personnages, de toiles tendues aux fenêtres et de plusieurs échoppes de vendeurs ambulants. Ce point de vue était particulièrement apprécié de l'artiste qui le reprit dans au moins une vingtaine de tableaux dont les toiles de la National Gallery de Londres et de Bergame (A. Morassi, op. cit., cat. 323 et 324) ainsi que dans un dessin conservé au Musée de Cleveland (A. Morassi, Guardi i disegni, Venise, 1975, cat. 320). Dans ces trois dernières oeuvres, Guardi a réutilisé des groupes de personnages comme le trio élégant conversant au premier plan à droite ou l'homme tenant un enfant par la main et les deux chiens.
Antonio Morassi décrit notre tableau comme 'di eccellente livello' et le date des années 1770-1780, soit de la maturité de Guardi.