Lot Essay
Le Roi Louis XV achète un terrain en 1748 et l'offre l'année suivante à Madame de Pompadour. Elle s'adresse à son architecte Jean Cailleteau, dit " Lassurance ", qui édifie très rapidement un château puisque les travaux s'achèvent en 1750.
En 1757, Louis XV rachète à Madame de Pompadour le château de Bellevue et son contenu ; notre commode y figurait probablement déjà. Ce n'est qu'en avril-mai 1763 qu'est dressé un inventaire du château (cf. doc. 1, Arch. Nat. O1 3317, Journal du Garde-Meuble de la Couronne - Etat général des meubles du château de Bellevue). C'est à cette occasion qu'apparaît la marque du château de Bellevue, le BV couronné (cf. doc. 2, Pierre Verlert, Le Mobilier Royal français, tome III, 1994, p.114). Le no. 12 y est mentionné (cf. l'extrait) sans pour autant pouvoir en préciser l'emplacement.
Il est fort probable que cette commode ait appartenu à Madame de Pompadour au préalable dans la mesure où l'inventaire de 1763 représentait selon Pierre Verlet " une liste des meubles de Madame de Pompadour enregistrés au Journal du Garde-Meuble après l'achat par le Roi " (cf. Pierre Verlet, Le Mobilier Royal français, tome III, 1994, p.114)
Au décès de Louis XV en 1774, le château est attribué à ses filles, mesdames Adélaïde, Sophie et Victoire.
En 1786, un nouvel inventaire est dressé où il est fait mention de deux commodes portant le No. 12. Toutes deux sont situées dans l'Aile des bains au rez-de-chaussée, l'une dans la chambre de l'appartement no. 4 en " bois de satiné ", et l'autre dans la chambre de l'appartement no. 6 en " bois de palisandre ", la nôtre. Quelques années plus tard, Madame Victoire quitte Bellevue emportant avec elle une partie de son contenu dont très probablement la présente commode.
Angélique-Victoire de Durfort, comtesse de Chastellux (illustrée ci-dessus) était la filleule de Madame Victoire et avait repris la fonction, préalablement occupée par sa mère, de Dame d'Honneur. A l'aube de la Révolution, le Roi Louis XVI insista auprès du comte et de la comtesse de Chastellux qu'ils emmènent par précaution sa tante, Madame Victoire, rejoindre les autres membres de sa famille restés en sécurité à Parme.
Les événenements leur empêcheront par la suite un retour en France forgeant les liens entre Madame Victoire et le couple Chastellux. Il est fort probable que Madame Victoire leur donna en conséquence cette commode en remerciement de leurs bons soins.
La commode fut conservée à Chastellux tout au long du 19ème siècle avant d'être placée au château de Lucy-le-Bois au début du 20ème siècle par l'aîné des Chastellux. Elle resta dans la même famille jusqu'à ce jour.
François Lieutaud
Né vers 1665 dans une famille de sculpteurs, François Lieutaud fut reçu maître ébéniste à Marseille. Il vint vers 1710 rejoindre son fils Charles, installé en 1709 Cloître Saint-Jean de Latran.
Il est le grand-père de Balthazar Lieutaud, célèbre fabricant de caisses d'horloge. Il décéda en 1748.
François Lieutaud possédait ses propres modèles de bronze qu'il faisait exécuter par des artisans.
En 1757, Louis XV rachète à Madame de Pompadour le château de Bellevue et son contenu ; notre commode y figurait probablement déjà. Ce n'est qu'en avril-mai 1763 qu'est dressé un inventaire du château (cf. doc. 1, Arch. Nat. O1 3317, Journal du Garde-Meuble de la Couronne - Etat général des meubles du château de Bellevue). C'est à cette occasion qu'apparaît la marque du château de Bellevue, le BV couronné (cf. doc. 2, Pierre Verlert, Le Mobilier Royal français, tome III, 1994, p.114). Le no. 12 y est mentionné (cf. l'extrait) sans pour autant pouvoir en préciser l'emplacement.
Il est fort probable que cette commode ait appartenu à Madame de Pompadour au préalable dans la mesure où l'inventaire de 1763 représentait selon Pierre Verlet " une liste des meubles de Madame de Pompadour enregistrés au Journal du Garde-Meuble après l'achat par le Roi " (cf. Pierre Verlet, Le Mobilier Royal français, tome III, 1994, p.114)
Au décès de Louis XV en 1774, le château est attribué à ses filles, mesdames Adélaïde, Sophie et Victoire.
En 1786, un nouvel inventaire est dressé où il est fait mention de deux commodes portant le No. 12. Toutes deux sont situées dans l'Aile des bains au rez-de-chaussée, l'une dans la chambre de l'appartement no. 4 en " bois de satiné ", et l'autre dans la chambre de l'appartement no. 6 en " bois de palisandre ", la nôtre. Quelques années plus tard, Madame Victoire quitte Bellevue emportant avec elle une partie de son contenu dont très probablement la présente commode.
Angélique-Victoire de Durfort, comtesse de Chastellux (illustrée ci-dessus) était la filleule de Madame Victoire et avait repris la fonction, préalablement occupée par sa mère, de Dame d'Honneur. A l'aube de la Révolution, le Roi Louis XVI insista auprès du comte et de la comtesse de Chastellux qu'ils emmènent par précaution sa tante, Madame Victoire, rejoindre les autres membres de sa famille restés en sécurité à Parme.
Les événenements leur empêcheront par la suite un retour en France forgeant les liens entre Madame Victoire et le couple Chastellux. Il est fort probable que Madame Victoire leur donna en conséquence cette commode en remerciement de leurs bons soins.
La commode fut conservée à Chastellux tout au long du 19ème siècle avant d'être placée au château de Lucy-le-Bois au début du 20ème siècle par l'aîné des Chastellux. Elle resta dans la même famille jusqu'à ce jour.
François Lieutaud
Né vers 1665 dans une famille de sculpteurs, François Lieutaud fut reçu maître ébéniste à Marseille. Il vint vers 1710 rejoindre son fils Charles, installé en 1709 Cloître Saint-Jean de Latran.
Il est le grand-père de Balthazar Lieutaud, célèbre fabricant de caisses d'horloge. Il décéda en 1748.
François Lieutaud possédait ses propres modèles de bronze qu'il faisait exécuter par des artisans.