MAGNIFIQUE STATUETTE LUBA
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MAGNIFIQUE STATUETTE LUBA

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Details
MAGNIFIQUE STATUETTE LUBA
République Démocratique du Congo
Représentant une femme agenouillée sur une base conique, les mains soutenant les seins allongés, les traits du visage délicatement sculptés, les yeux en amande pratiquement clos avec une fine ligne formant les cils, le nez triangulaire, la bouche aux lèvres ourlées, les oreilles percées, le front bombé se prolongeant par une coiffure composée d'un bandeau de tresses et de quatre chignons ovales disposés en cercle, scarifications autour du nombril saillant. Très belle patine noire et huileuse, petits manques.
Hauteur: 35 cm. (13¾ in.)
Provenance
Dr. Jean Desmedt, Bruxelles
Lance Entwistle, Londres
Literature
African Arts, novembre 1983, Vol.XVII, no.1, verso
Neyt, F., Luba aux Sources du Zaïre, Paris, 1994, p.142
Special notice
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MAGNIFICENT LUBA FEMALE FIGURE

The quiet dignity and grace of the Mann figure is compelling. It was obviously treasured and respected by the Luba themselves from the libations of oil which it is still exuding. Polly Nooter Roberts and Allen Roberts (
Luba Art and the Making of History, New York, 1996, p.84) write of the British Museum standing female figure with a black oily patina: "In Luba belief, beauty is not innate but is created over the course of a lifetime. Physical perfection reflects moral perfection. The body is a canvas on which to work: one makes oneself beautiful through cosmetic adornments and manipulations that Luba people consider aesthetically and spiritually pleasing. The figure is a locus of memory and meaning and a home for the spirit". They add (p.98) that to both the visual and the tactile senses scarification is considered to be beautiful and is erotic, and that at the same time it is an expression of biographical information and cultural identity.
Francois Neyt (
Luba, Paris, 1993) illustrates the present figure but does not explain its function, other than a general reference to 'cult figures' used in associations. He lists various elements used by diviners (p.158) in healing and other ceremonies but only refers to the distinguishing characteristics of districts in attributing location to the statues. He places the present figure in the area between the Luvua and Lukuga rivers, to the East of the "Luba heartland", which he writes produced the greatest art works
The Luba state comprised numerous groups of disparate origin and social organisation who shared important cultural and linguistic entities. All those who have investigated these peoples are agreed that the art that accompanied the political and trading skills from the 'heartland' of the Upemba Depression ranks with the most sublime of the African continent.
Few of the names of the 19th century artists are known but some works have been grouped with the name of the village in which they were first discovered, the most famous of which is the master of Buli. Frobenius attributed a group to the "Warua master" which has been renamed by Neyt (op.cit.) "the master of the court of Sopola". The Mann figure shares many characteristics with the latter, but has unique details such as the large nipples to the firm breasts, the treatment of the coiffure and the fact that it is kneeling. It appears to be unique in that aspect, because although kneeling female figures are found as bowl bearers, stool caryatids and sometimes even as staff finials, when "free standing" they are usually doing just that - standing.

Lot Essay

La dignité sereine et la grâce de la statue d'Alan Mann sont incontestables. Elle était manifestement chérie et respectée par les Luba eux-mêmes, en témoignent les libations d'huile qui suent toujours. Polly Nooter Roberts et Allen Roberts (Luba Art and the Making of History, New York, 1996, p.84) écrivent à propos de la statue féminine debout du British Museum avec une patine huileuse noire: "dans les croyances Luba, la beauté n'est pas innée mais est créée au cours de la vie. La perfection physique reflète la perfection morale. Le corps est un canevas sur lequel travailler: on se fait beau à travers des décorations ornementales et des manipulations que les Luba considèrent esthétiquement et spirituellement belles. La statue est un lieu de mémoire et de sens ainsi qu'un refuge pour l'esprit". Ils ajoutent (p.98) que les sensations visuelles et tactiles des scarifications sont considérées comme esthétiques et érotiques et qu'en même temps, il s'agit de l'expression de l'information biographique et de l'identité culturelle.

François Neyt (Luba, Paris, 1993) illustre cette présente statue mais n'explique pas sa fonction autrement que par des références générales faites aux "statues cultuelles" utilisées ensemble. Il établit une liste des différents éléments utilisés par les "devins sorciers" (p.158) lors des rituels de guérison ou autres cérémonies mais il réfère simplement aux caractéristiques distinctives des régions en attribuant des provenances aux statues. Il situe la présente statue dans la région comprise entre les rivières Luvua et Lukuga, à l'est du "coeur de la région Luba" qui selon lui, a produit les plus prestigieuses oeuvres d'art.

Le royaume Luba est composé de nombreux groupes d'origine et d'organisations sociales diverses qui partagent des entités linguistiques et culturelles importantes. Tous ceux qui ont effectué des recherches sur cette culture s'accordent sur le fait que l'art, accompagné de la dextérité politique et commerçante du coeur de la région Luba à la dépression Upemba, se classe parmi les plus prestigieux du continent africain.

Peu de noms des sculpteurs du XIXe siècle sont connus mais certaines oeuvres ont été regroupées sous le nom du village, dans lequel elles furent découvertes; le plus connu étant le maître de Buli. Frobenius attribue un groupe au "Maître de Warua" qui a été renommé par Neyt (op.cit) "le Maître de la Cour de Sopola". La statue d'Alan Mann partage un grand nombre de caractéristiques avec ce dernier mais possède des détails uniques comme les larges mamelons de la poitrine ferme, le traitement de la coiffure et le fait qu'elle soit agenouillée. Elle apparaît comme étant unique dans cette position, parce que, bien que les figures féminines agenouillées se retrouvent en tant que porteuses de coupes, caryatides pour les sièges et parfois comme sommets de bâtons, les statues debout indépendantes se retrouvent quant à elles, justement debout.

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