Lot Essay
Guillet de Saint-George mentionne, dans une biographie écrite en 1690, la création par Anguier en 1652 d'une suite de statuettes en bronze représentant des dieux et déesses. Le texte fait état de six figures, puis de sept, dont 'une Amphitrite tranquille, fraîche, délicate, claire et transparente, son visage agréable et tout le reste de son corps de mesme...ses draperies seront amples delicattes et ondées...' que l'on peut rapprocher du modèle présenté ici. Le crustacé et le dauphin évoquent l'univers marin d'Amphitrite.
Selon la biographie précédemment citée, le groupe de bronzes faisait partie de la collection de "M. Montarsis, joailler du roi"; bien que Guillet de Saint-George eût sans doute fait reférence à Pierre le Terrier de Montarsis, il est plus que probable que le groupe ait été à l'origine acquis par le père de ce dernier, Laurent. Laurent le Tessier de Montarsis travailla en tant que Garde des Joyaux de la Couronne, ainsi qu'en tant que Joailler du roi. C'était un homme aux goûts raffinés et suffisamment fortuné pour avoir passé commande de ce groupe de bronzes. Parmi les pièces de sa vaste collection figuraient deux oeuvres par Raphaël, la Vierge à l'Enfant, dite Madone Bridgewater, ainsi que la version de Washington de Saint-Georges terrassant le Dragon (I. Wardropper, op. cit.).
De toutes les oeuvres d'Anguier, l'Amphitrite fut celle qui lui valut le plus de reconnaissance. En 1654, Nicolas Fouquet, ministre des Finances de Louis XIV, passa à Anguier la commande de quatorze statues grandeur nature en pierre calcaire, dont Amphitrite. Un modèle en marbre fut réalisé par Massé pour les jardins de Versailles, et l'on connaît des bronzes de dimensions diverses, souvent accompagnés d'un dieu. Sur les quatorze statues, quatre ont survécu, l'Amphitrite grandeur nature étant conservée aujourd'hui au musée des Beaux-Arts de Tolède.
Selon la biographie précédemment citée, le groupe de bronzes faisait partie de la collection de "M. Montarsis, joailler du roi"; bien que Guillet de Saint-George eût sans doute fait reférence à Pierre le Terrier de Montarsis, il est plus que probable que le groupe ait été à l'origine acquis par le père de ce dernier, Laurent. Laurent le Tessier de Montarsis travailla en tant que Garde des Joyaux de la Couronne, ainsi qu'en tant que Joailler du roi. C'était un homme aux goûts raffinés et suffisamment fortuné pour avoir passé commande de ce groupe de bronzes. Parmi les pièces de sa vaste collection figuraient deux oeuvres par Raphaël, la Vierge à l'Enfant, dite Madone Bridgewater, ainsi que la version de Washington de Saint-Georges terrassant le Dragon (I. Wardropper, op. cit.).
De toutes les oeuvres d'Anguier, l'Amphitrite fut celle qui lui valut le plus de reconnaissance. En 1654, Nicolas Fouquet, ministre des Finances de Louis XIV, passa à Anguier la commande de quatorze statues grandeur nature en pierre calcaire, dont Amphitrite. Un modèle en marbre fut réalisé par Massé pour les jardins de Versailles, et l'on connaît des bronzes de dimensions diverses, souvent accompagnés d'un dieu. Sur les quatorze statues, quatre ont survécu, l'Amphitrite grandeur nature étant conservée aujourd'hui au musée des Beaux-Arts de Tolède.