Lot Essay
Parmi les thématiques chères à Etienne Dinet dans sa restranscription picturale de la vie quotidienne à Bou Saâda, la représentation des fillettes et de leurs nombreux jeux tient une place toute particulière. Dès 1910, Léonce Bénédite souligne le talent du peintre pour ces "scènes enfantines, d'une fraîcheur délicieuse, où il excelle à rendre le rire jeune des petites filles, le jeu souple de leurs jolis corps alertes", (Etienne Dinet, in L'Art et les Artistes, janvier 1910, no. 58, p. 170). Loin de la suave sensualité des corps souvent nus des Ouled Naïl, de la pieuse simplicité des scènes religieuses, des jeux souvent cruels que se livrent entre eux les jeunes garçons, les fillettes choisies comme modèle par Dinet introduisent une innocence et une tendresse peu communes dans son oeuvre. Elles semblent s'offrir à l'oeil du peintre avec une telle candeur, une telle aisance, que toute impression de pose disparaît sous tant de spontanéité. Dinet s'amuse d'ailleurs à présenter les instincts propres à chaque étape successive de l'enfance et de l'adolescence : la joie simple de la petite recevant la fleur, la tendresse presque maternelle des aînées, teintée d'une certaine espièglerie chez certaines, le tout dans les douces teintes des lauriers en fleurs et des palmiers.
Nous remercions Monsieur Koudir Benchikou d'avoir confirmé l'authenticité de cette oeuvre.
Nous remercions Monsieur Koudir Benchikou d'avoir confirmé l'authenticité de cette oeuvre.