Lot Essay
L'une des compositions les plus populaires de Pieter Brueghel le Jeune, Le paiement de la dîme fut produit en de nombreuses versions par le peintre et son atelier. Seule une minorité de ces variantes sont signées et datées; il en subsisterait aujourd'hui dix-neuf exemplaires, tous datés entre 1615 et 1630.
Inédit car conservé dans la même famille depuis plusieurs générations, le présent tableau fut, à en juger par sa qualité, peint sans doute au début des années 1620 (on croit lire une date de 1623 ou 1625) par Brueghel le Jeune. Il appartient à la série des formats les plus petits, dont les proportions furent appréciées des contemporains de l'artiste puisqu'on retrouve souvent des dimensions très proches dans les différents exemplaires. Selon Klaus Ertz, les formats plus grands sont moins heureux car ils "dégagent un rapport bizarre entre la hauteur et la largeur" (Pieter Breughel le jeune- Jan Brueghel l'Ancien, une famille de peintres flamands vers 1600, cat. expo., Lingen 1998, p. 391).
Il semblerait que Pieter Brueghel l'Ancien n'ait pas été l'inventeur de ce sujet, à propos duquel se posent de nombreuses questions : qui est le personnage en noir, un avocat ou un percepteur d'impôts? Quelle était, au XVIIème siècle, la portée satirique d'une telle oeuvre? L'opposition entre l'air important arboré par l'avocat, auquel s'oppose la crainte respectueuse des paysans, et le désordre de la pièce était sans aucun doute lourde d'ironie. Par ailleurs, pourquoi certains des documents, tels l'almanach à droite sur lequel on lit 'almanach de grace de Dieu', sont-ils écrits en français? L'hypothèse d'un prototype peint par un artiste français et repris par Brueghel, que corroborent aussi les vêtements des paysans, a été émise par Jacqueline Folie dans une exposition monographique qui se tint au Musée Bonnefanten à Maastricht en 1993. Klaus Ertz a, plus précisément, suggéré le nom de Nicolas Baullery comme inventeur de cette composition (voir K. Ertz, Pieter Brueghel der Jüngere, Lingen, 1998-2000).
Inédit car conservé dans la même famille depuis plusieurs générations, le présent tableau fut, à en juger par sa qualité, peint sans doute au début des années 1620 (on croit lire une date de 1623 ou 1625) par Brueghel le Jeune. Il appartient à la série des formats les plus petits, dont les proportions furent appréciées des contemporains de l'artiste puisqu'on retrouve souvent des dimensions très proches dans les différents exemplaires. Selon Klaus Ertz, les formats plus grands sont moins heureux car ils "dégagent un rapport bizarre entre la hauteur et la largeur" (Pieter Breughel le jeune- Jan Brueghel l'Ancien, une famille de peintres flamands vers 1600, cat. expo., Lingen 1998, p. 391).
Il semblerait que Pieter Brueghel l'Ancien n'ait pas été l'inventeur de ce sujet, à propos duquel se posent de nombreuses questions : qui est le personnage en noir, un avocat ou un percepteur d'impôts? Quelle était, au XVIIème siècle, la portée satirique d'une telle oeuvre? L'opposition entre l'air important arboré par l'avocat, auquel s'oppose la crainte respectueuse des paysans, et le désordre de la pièce était sans aucun doute lourde d'ironie. Par ailleurs, pourquoi certains des documents, tels l'almanach à droite sur lequel on lit 'almanach de grace de Dieu', sont-ils écrits en français? L'hypothèse d'un prototype peint par un artiste français et repris par Brueghel, que corroborent aussi les vêtements des paysans, a été émise par Jacqueline Folie dans une exposition monographique qui se tint au Musée Bonnefanten à Maastricht en 1993. Klaus Ertz a, plus précisément, suggéré le nom de Nicolas Baullery comme inventeur de cette composition (voir K. Ertz, Pieter Brueghel der Jüngere, Lingen, 1998-2000).