Lot Essay
Pieter Brueghel III était le fils de Pieter Brueghel le Jeune et le petit-fils de Pieter Brueghel l'ancien. Il est né en 1589 à Anvers. En 1608 il est maître de la Guilde des Peintres d'Anvers. Il travailla dans l'atelier de son père, et il reprit sa direction à partir de 1630.
Les fils de Brueghel l'Ancien ont longtemps été cantonnés au seul rôle de copistes des oeuvres paternelles, or ils ont aussi élargi le concept initial en puisant dans les multiples gravures laissées par leur père pour en tirer des motifs qu'ils développèrent de façon plus libre. Pieter Brueghel l'ancien est à l'origine d'un tableau intitulé Le combat entre Carnaval et Carême peint en 1559 et aujourd'hui exposé à Vienne. La scène s'ouvre sur une place de village flamand, offrant au regard une vue sur toutes les activités qui s'y déroulent.
Brueghel III reprend ce thème brueghelien, mais la composition diffère totalement : la scène se déroule aussi sur une place de village flamand, mais le peintre ne reprend pas la vision en contre-plongée. A droite, un homme barbu et maigre sur un cheval blanc pourrait être identifié comme la personnification du Carême. Il symbolise le retour à l'austérité et le temps de la rigueur morale et religieuse. Devant lui s'avance un homme dénudé, armé d'une lance ornée de bretzels, gâteaux des jours de pénitence, qu'il tend vers son adversaire, personnification du Carnaval. Celui-ci, masqué et déguisé, monte l'un des deux chevaux tirant le char du Carnaval. Ce convoi affublé d'une cheminée transporte trois hommes attablés autour d'un copieux festin, composé de charcuteries et de viandes grasses traditionnellement consommées pendant le Carnaval. Ce défilé marque la fin du cycle carnavalesque. A l'extrémité gauche, un groupe de personnages joue aux dés. En période de Carnaval, on jouait beaucoup aux jeux de hasard, notamment aux dés, ces jeux symbolisant le combat entre l'hiver et l'été.
Alors que l'agressivité est absente dans la joute représentée par Pierre Brueghel l'Ancien, elle est dans notre tableau beaucoup plus exacerbée. Au premier plan a lieu une rixe : un homme armé d'un gourdin tente de démasquer un 'partisan' du Carnaval, tandis qu'un musicien armé de sa guitare maintient un homme au sol. Au milieu de ce chaos, deux poissons, aliments de la période de jeûne, jonchent le sol. La représentation de cette rixe au sein d'une fête qui dégénère accentue le côté caricatural et satirique de l'univers brueghelien.
Les fils de Brueghel l'Ancien ont longtemps été cantonnés au seul rôle de copistes des oeuvres paternelles, or ils ont aussi élargi le concept initial en puisant dans les multiples gravures laissées par leur père pour en tirer des motifs qu'ils développèrent de façon plus libre. Pieter Brueghel l'ancien est à l'origine d'un tableau intitulé Le combat entre Carnaval et Carême peint en 1559 et aujourd'hui exposé à Vienne. La scène s'ouvre sur une place de village flamand, offrant au regard une vue sur toutes les activités qui s'y déroulent.
Brueghel III reprend ce thème brueghelien, mais la composition diffère totalement : la scène se déroule aussi sur une place de village flamand, mais le peintre ne reprend pas la vision en contre-plongée. A droite, un homme barbu et maigre sur un cheval blanc pourrait être identifié comme la personnification du Carême. Il symbolise le retour à l'austérité et le temps de la rigueur morale et religieuse. Devant lui s'avance un homme dénudé, armé d'une lance ornée de bretzels, gâteaux des jours de pénitence, qu'il tend vers son adversaire, personnification du Carnaval. Celui-ci, masqué et déguisé, monte l'un des deux chevaux tirant le char du Carnaval. Ce convoi affublé d'une cheminée transporte trois hommes attablés autour d'un copieux festin, composé de charcuteries et de viandes grasses traditionnellement consommées pendant le Carnaval. Ce défilé marque la fin du cycle carnavalesque. A l'extrémité gauche, un groupe de personnages joue aux dés. En période de Carnaval, on jouait beaucoup aux jeux de hasard, notamment aux dés, ces jeux symbolisant le combat entre l'hiver et l'été.
Alors que l'agressivité est absente dans la joute représentée par Pierre Brueghel l'Ancien, elle est dans notre tableau beaucoup plus exacerbée. Au premier plan a lieu une rixe : un homme armé d'un gourdin tente de démasquer un 'partisan' du Carnaval, tandis qu'un musicien armé de sa guitare maintient un homme au sol. Au milieu de ce chaos, deux poissons, aliments de la période de jeûne, jonchent le sol. La représentation de cette rixe au sein d'une fête qui dégénère accentue le côté caricatural et satirique de l'univers brueghelien.