Lot Essay
Ridolfo del Ghirlandaio est le fils du peintre florentin Domenico del Ghirlandaio (1447-1494) qui forma, entre autres, le jeune Michel-Ange. Ridolfo n'avait que dix ans lorsque son père mourut et fut donc envoyé en apprentissage chez son oncle David del Ghirlandaio ainsi que chez Fra Bartolomeo. Cette famille florentine d'artistes est demeurée fort célèbre car nombre d'artistes importants évoluèrent dans les ateliers de Domenico, David et Ridolfo.
Ridolfo est souvent cité dans les récits pour son amitié avec son contemporain Raphaël qui le chargea notamment de finir une de ses madones avant de partir pour Rome. Ridolfo intervint également pour sauver, en la reconstituant à partir des morceaux qui avaient été retrouvés, la célèbre Madone au chardonneret de Raphaël endommagée en 1546 par une crue de l'Arno (Offices, Florence).
Il fut le peintre de la Signoria de Florence et de la cour des Médicis, responsable des décorations lors des cérémonies officielles. Son activité de fresquiste fut importante notamment au couvent de Santa Maria Novella au Palais Vecchio ce qui ne l'empêcha pas de se faire connaître aussi comme peintre de maître-autels et de portraits. Le Louvre conserve un Couronnement de la Vierge, la National Gallery de Londres une Montée au Calvaire, le Metropolitan Museum une Nativité. La plupart de ses oeuvres sont à Florence où il vécut toute sa vie (refusant de rejoindre à Rome son ami Raphaël qui lui demandait de venir), à l'Académie, dans des églises ou au Palais Pitti.
Le présent tableau peut être rapproché d'une Vierge à l'Enfant passée en vente chez Christie's New York le 28 janvier 2009 (lot 25). On y retrouve la même position de l'enfant Jésus bénissant et du jeune saint Jean-Baptiste priant à ses pieds ainsi que les expressions des personnages.
Son oeuvre est naturellement inspirée de celle de Léonard de Vinci, de Fra Bartolomeo, de Piero di Cosimo, de Michel-Ange et de Raphaël, et son style est une habile synthèse des innovations de nombre de ses contemporains. Dans le présent tableau, la douceur et la grâce du visage de la Vierge évoquent Raphaël, tandis que le sfumato, dans lequel baigne subtilement la scène, est inspiré de Léonard de Vinci. La sérénité de l'enfant Jésus riant et du petit saint Jean contrastent avec l'angoisse qui transparaît dans le visage des adultes, comme si ceux-ci redoutaient déjà la fin tragique qui attend leur enfant. Le visage tourmenté de saint Joseph est empreint de vérisme et d'humanité, tandis que le calme apparent de la Vierge dénote une certaine mélancolie.
Nous remercions monsieur Everett Fahy d'avoir suggéré cette attribution d'après photographies. Monsieur Fahy considère qu'il s'agit d'une oeuvre du début de la carrière de Ridolfo.
For an English version of this note, please visit www.christies.com.
Ridolfo est souvent cité dans les récits pour son amitié avec son contemporain Raphaël qui le chargea notamment de finir une de ses madones avant de partir pour Rome. Ridolfo intervint également pour sauver, en la reconstituant à partir des morceaux qui avaient été retrouvés, la célèbre Madone au chardonneret de Raphaël endommagée en 1546 par une crue de l'Arno (Offices, Florence).
Il fut le peintre de la Signoria de Florence et de la cour des Médicis, responsable des décorations lors des cérémonies officielles. Son activité de fresquiste fut importante notamment au couvent de Santa Maria Novella au Palais Vecchio ce qui ne l'empêcha pas de se faire connaître aussi comme peintre de maître-autels et de portraits. Le Louvre conserve un Couronnement de la Vierge, la National Gallery de Londres une Montée au Calvaire, le Metropolitan Museum une Nativité. La plupart de ses oeuvres sont à Florence où il vécut toute sa vie (refusant de rejoindre à Rome son ami Raphaël qui lui demandait de venir), à l'Académie, dans des églises ou au Palais Pitti.
Le présent tableau peut être rapproché d'une Vierge à l'Enfant passée en vente chez Christie's New York le 28 janvier 2009 (lot 25). On y retrouve la même position de l'enfant Jésus bénissant et du jeune saint Jean-Baptiste priant à ses pieds ainsi que les expressions des personnages.
Son oeuvre est naturellement inspirée de celle de Léonard de Vinci, de Fra Bartolomeo, de Piero di Cosimo, de Michel-Ange et de Raphaël, et son style est une habile synthèse des innovations de nombre de ses contemporains. Dans le présent tableau, la douceur et la grâce du visage de la Vierge évoquent Raphaël, tandis que le sfumato, dans lequel baigne subtilement la scène, est inspiré de Léonard de Vinci. La sérénité de l'enfant Jésus riant et du petit saint Jean contrastent avec l'angoisse qui transparaît dans le visage des adultes, comme si ceux-ci redoutaient déjà la fin tragique qui attend leur enfant. Le visage tourmenté de saint Joseph est empreint de vérisme et d'humanité, tandis que le calme apparent de la Vierge dénote une certaine mélancolie.
Nous remercions monsieur Everett Fahy d'avoir suggéré cette attribution d'après photographies. Monsieur Fahy considère qu'il s'agit d'une oeuvre du début de la carrière de Ridolfo.
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