Lot Essay
Pierre Jean David, dit David d'Angers fut l'un des plus grands sculpteurs de la période Romantique. Il débuta son apprentissage auprès de son père, sculpteur sur bois, à Angers et gagna Paris en 1808 où il entra dans l'atelier du sculpteur Philippe-Laurent Roland. Il fit par la suite le voyage en Italie où il obtint le premier prix de Rome en 1811 et séjourna à Rome jusqu'en 1815. Il rencontra de nombreux artistes à l'Académie de France et fut influencé par l'art antique et par l'oeuvre de Canova.
De retour en France en 1817, il reçut sa première importante commande d'une statue du Grand Condé destinée au pont Louis XVI (actuel pont de la Concorde) qui fut largement célébrée et entraîna de nombreuses commandes telles que la statue en marbre de Racine (1827), celle de Thomas Jefferson à Washington (1834), le fronton du Panthéon (1830). En 1826, il fut élu à l'Académie des Beaux-Arts et nommé professeur la même année à l'Ecole. Artiste respecté et reconnu, fervent partisan de la politique de la Restauration, il fut aussi très actif politiquement en tant que maire du XIème arrondissement de Paris et député du Maine-et-Loire en 1848.
David d'Angers fut à la fois un artiste mais aussi un homme politique. Il fréquentait les salons et fit poser devant lui de nombreuses personnalités ayant marqué l'Histoire du XIXème siècle.
Avec près de cent portraits en buste et sept cents portraits en médaillons son oeuvre constitue une étonnante galerie de portraits de 'grands hommes', bienfaiteurs de l'Humanité . Il voyait le portrait comme un art profondément moral. Selon lui, la représentation d'individus célèbres aidait à maintenir et à stimuler les vertus morales. 'Je suis un écrivain historique', disait David d'Angers, 'et ma tâche est de rendre célèbre la physionomie de personnages éminents de notre temps... Je vois l'art... comme une méthode d'enseignement des idéaux du genre humain.' David d'Angers n'aimait pas réaliser ses portraits sur commande, il préférait en effet les offrir en cadeaux aux individus qu'il représentait.
Les Carnets de notes de David, de David d'Angers, publiés en 1958, ont recueilli les confidences de l'artiste sur les relations d'amitié qu'il entretenait avec ses modèles, comme avec La Fayette dont il réalisa le buste ici présent. Il se concentrait sur l'expression du visage, la forme de son crâne manifestant l'intérieur selon les théories physionomiques alors en vogue, le caractère du modèle. La pureté de la ligne, la recherche de la beauté idéale mais aussi sa 'technique vigoureuse et puissante', nerveuse, expressive, notamment dans ce buste de La Fayette, indiquent un esprit ardent et ouvert aux aspirations des romantiques.
David d'Angers réalisa en 1829 au nom de la Jeunesse républicaine française deux bustes en marbre représentant La Fayette. L'un des deux fut offert au président des Etats-Unis, prié de le faire placer 'sur un cippe, dans la salle des séances du Congrès, auprès du monument érigé à Washington lui-même' (voir Henry Jouin, David d'Angers, t. II, 1872, p. 369).
Le second buste en marbre répertorié est celui que nous présentons, il fut donné en cadeau par David d'Angers à La Fayette, qui le plaça dans le salon de son château de La Grange-Bléneau en Seine-et-Marne. Le modèle en plâtre de ce buste se trouve au musée d'Angers.
De retour en France en 1817, il reçut sa première importante commande d'une statue du Grand Condé destinée au pont Louis XVI (actuel pont de la Concorde) qui fut largement célébrée et entraîna de nombreuses commandes telles que la statue en marbre de Racine (1827), celle de Thomas Jefferson à Washington (1834), le fronton du Panthéon (1830). En 1826, il fut élu à l'Académie des Beaux-Arts et nommé professeur la même année à l'Ecole. Artiste respecté et reconnu, fervent partisan de la politique de la Restauration, il fut aussi très actif politiquement en tant que maire du XIème arrondissement de Paris et député du Maine-et-Loire en 1848.
David d'Angers fut à la fois un artiste mais aussi un homme politique. Il fréquentait les salons et fit poser devant lui de nombreuses personnalités ayant marqué l'Histoire du XIXème siècle.
Avec près de cent portraits en buste et sept cents portraits en médaillons son oeuvre constitue une étonnante galerie de portraits de 'grands hommes', bienfaiteurs de l'Humanité . Il voyait le portrait comme un art profondément moral. Selon lui, la représentation d'individus célèbres aidait à maintenir et à stimuler les vertus morales. 'Je suis un écrivain historique', disait David d'Angers, 'et ma tâche est de rendre célèbre la physionomie de personnages éminents de notre temps... Je vois l'art... comme une méthode d'enseignement des idéaux du genre humain.' David d'Angers n'aimait pas réaliser ses portraits sur commande, il préférait en effet les offrir en cadeaux aux individus qu'il représentait.
Les Carnets de notes de David, de David d'Angers, publiés en 1958, ont recueilli les confidences de l'artiste sur les relations d'amitié qu'il entretenait avec ses modèles, comme avec La Fayette dont il réalisa le buste ici présent. Il se concentrait sur l'expression du visage, la forme de son crâne manifestant l'intérieur selon les théories physionomiques alors en vogue, le caractère du modèle. La pureté de la ligne, la recherche de la beauté idéale mais aussi sa 'technique vigoureuse et puissante', nerveuse, expressive, notamment dans ce buste de La Fayette, indiquent un esprit ardent et ouvert aux aspirations des romantiques.
David d'Angers réalisa en 1829 au nom de la Jeunesse républicaine française deux bustes en marbre représentant La Fayette. L'un des deux fut offert au président des Etats-Unis, prié de le faire placer 'sur un cippe, dans la salle des séances du Congrès, auprès du monument érigé à Washington lui-même' (voir Henry Jouin, David d'Angers, t. II, 1872, p. 369).
Le second buste en marbre répertorié est celui que nous présentons, il fut donné en cadeau par David d'Angers à La Fayette, qui le plaça dans le salon de son château de La Grange-Bléneau en Seine-et-Marne. Le modèle en plâtre de ce buste se trouve au musée d'Angers.