Lot Essay
La décoration intérieure du château de Ferrières (Seine-et-Marne), demeure ayant appartenu à James de Rothschild, fut en grande partie réalisée par le peintre Eugène Lami et notamment à partir de 1857, celle du Grand Hall, comme en témoigne la présente aquarelle.
Génie de la mise en scène, cet 'agent artistique' commença par exercer son talent pour le compte du duc d'Aumale à Chantilly puis pour le baron James de Rothschild au château de Boulogne avant de s'investir pendant une dizaine d'années à Ferrières.
Sa prédilection pour Versailles, son goût pour l'association des différents styles aussi bien Renaissance que Louis XIV en France, en Angleterre ou en Italie, son voyage d'études à Venise en 1860, et sa remarquable connaissance du théâtre lui permettront de créer à Ferrières un véritable musée de la peinture.
Le projet, très italianisant, présente un hall divisé en deux niveaux par une galerie bordée de balcons à balustres et faisant le tour de la pièce. La partie supérieure est tendue de tapisseries des Gobelins, s'achevant par une tribune surmontée par une demi-coupole et supportée par quatre caryatides entre deux fenêtres. Dans la partie inférieure, l'idée du double rideau faisant office de rideau de scène devant une glace accentue l'effet théâtral par le jeu du miroir (P. Prévost-Marcilhacy, Les Rothschild, bâtisseurs et mécènes, Paris, 1995, pp. 117-137).
Témoignage de son esprit imaginatif et fantaisiste, ce projet, où l'idée de scène prédomine, sera en réalité quelque peu modifié. Deux autres projets aquarellés pour la même pièce sont aujourd'hui dans une collection particulière (Lemoisne, op.cit., nos. 1139 et 1140).
La réalisation finale du Grand Hall sera beaucoup plus solennelle, moins fantaisiste que ces ambitieuses esquisses d'Eugène Lami puisque le commanditaire, James de Rothschild, voulait très probablement offrir un écrin à sa collection de tableaux plutôt qu'un décor qui se suffit à lui-même.
Génie de la mise en scène, cet 'agent artistique' commença par exercer son talent pour le compte du duc d'Aumale à Chantilly puis pour le baron James de Rothschild au château de Boulogne avant de s'investir pendant une dizaine d'années à Ferrières.
Sa prédilection pour Versailles, son goût pour l'association des différents styles aussi bien Renaissance que Louis XIV en France, en Angleterre ou en Italie, son voyage d'études à Venise en 1860, et sa remarquable connaissance du théâtre lui permettront de créer à Ferrières un véritable musée de la peinture.
Le projet, très italianisant, présente un hall divisé en deux niveaux par une galerie bordée de balcons à balustres et faisant le tour de la pièce. La partie supérieure est tendue de tapisseries des Gobelins, s'achevant par une tribune surmontée par une demi-coupole et supportée par quatre caryatides entre deux fenêtres. Dans la partie inférieure, l'idée du double rideau faisant office de rideau de scène devant une glace accentue l'effet théâtral par le jeu du miroir (P. Prévost-Marcilhacy, Les Rothschild, bâtisseurs et mécènes, Paris, 1995, pp. 117-137).
Témoignage de son esprit imaginatif et fantaisiste, ce projet, où l'idée de scène prédomine, sera en réalité quelque peu modifié. Deux autres projets aquarellés pour la même pièce sont aujourd'hui dans une collection particulière (Lemoisne, op.cit., nos. 1139 et 1140).
La réalisation finale du Grand Hall sera beaucoup plus solennelle, moins fantaisiste que ces ambitieuses esquisses d'Eugène Lami puisque le commanditaire, James de Rothschild, voulait très probablement offrir un écrin à sa collection de tableaux plutôt qu'un décor qui se suffit à lui-même.