Lot Essay
Les Dogon constituent un peuple exceptionnel, vivant dans le plateau de Bandiagara au Nord du Mali, ayant survécu à des conditions de vie difficiles. Hélène Leloup a étudié l'art des Dogon dans son ouvrage monumental, Statuaire Dogon, Strasbourg, 1994. Elle décrit comment les Djennenké, du côté occidental du plateau, ont fui la sécheresse et les épidémies au XVIe siècle, pour aller en direction de l'est, afin d'y trouver refuge. Dans la plaine de la rivière Yame N'dule, au centre du plateau, vers le nord, ils trouvèrent un style de vie plus facile qui encouragèrent les plus riches d'entre eux à commander des sculptures et autres objets, stimulant ainsi la production d'arts.
Ce déplacement produisit un nouveau style qu'elle nomma "N'duléri", une condensation de l'art classique des Dogon du nord, dont les caractéristiques sont le réalisme et le pouvoir maîtrisés avec souplesse et élégance, qui se retrouvent nulle part ailleurs dans cette région. Elle décrit comment les statues qu'ils ont façonnées, ont été sculptées avec une grande attention, la coiffure soigneusement tressée, comme dans la présente statue. Ce style semble avoir été surtout florissant au XVIIIe siècle, ce qui concorde avec la datation obtenue par les tests, pour notre statue.
Peu de statues ont survécu durant cette courte période qui a été subdivisée en ateliers artistiques. Cette statue peut être rattachée à l'atelier du "Maître aux yeux obliques". Le labret est un détail raffiné qui ne se retrouve pas dans beaucoup de sculptures Dogon mais qui peut être observé dans des sculptures anciennes Bombou Toro (op. cit., pl.75), Tintam (pl.107) ou une autre statue N'duléri (pl.123).
La galerie Art of Man dirigée par Ralph Nash et son associé Nolan Van Der Schyff, dans les beaux locaux de Bryanston Square à Londres, a eu une courte, mais florissante activité dans les années 1970. Ils ont vendu d'importants objets comme le dieu de la guerre Yuat de la collection Jolika à San Francisco, la maternité du Cameroun à Brooklyn, un magnifique uli et beaucoup d'autres objets. Félicia Dialossin était aussi bien une amie proche qu'un fournisseur de la galerie. Elle a dit à Ralph Nash que cette sculpture était la plus belle statue Dogon qu'elle ait jamais vendue et que bien qu'érodée, sa majesté et sa présence étaient indéniables.
Ce déplacement produisit un nouveau style qu'elle nomma "N'duléri", une condensation de l'art classique des Dogon du nord, dont les caractéristiques sont le réalisme et le pouvoir maîtrisés avec souplesse et élégance, qui se retrouvent nulle part ailleurs dans cette région. Elle décrit comment les statues qu'ils ont façonnées, ont été sculptées avec une grande attention, la coiffure soigneusement tressée, comme dans la présente statue. Ce style semble avoir été surtout florissant au XVIIIe siècle, ce qui concorde avec la datation obtenue par les tests, pour notre statue.
Peu de statues ont survécu durant cette courte période qui a été subdivisée en ateliers artistiques. Cette statue peut être rattachée à l'atelier du "Maître aux yeux obliques". Le labret est un détail raffiné qui ne se retrouve pas dans beaucoup de sculptures Dogon mais qui peut être observé dans des sculptures anciennes Bombou Toro (op. cit., pl.75), Tintam (pl.107) ou une autre statue N'duléri (pl.123).
La galerie Art of Man dirigée par Ralph Nash et son associé Nolan Van Der Schyff, dans les beaux locaux de Bryanston Square à Londres, a eu une courte, mais florissante activité dans les années 1970. Ils ont vendu d'importants objets comme le dieu de la guerre Yuat de la collection Jolika à San Francisco, la maternité du Cameroun à Brooklyn, un magnifique uli et beaucoup d'autres objets. Félicia Dialossin était aussi bien une amie proche qu'un fournisseur de la galerie. Elle a dit à Ralph Nash que cette sculpture était la plus belle statue Dogon qu'elle ait jamais vendue et que bien qu'érodée, sa majesté et sa présence étaient indéniables.