Lot Essay
Ces précieuses athéniennes, attribuées à Martin Guillaume Biennais (1764-1843), sont caractéristiques du très grand raffinement et de la remarquable précision que l'on peut observer au tournant des XVIIIe et XIXe siècles avec une certaine production de petits meubles créés par des tabletiers.
Martin-Guillaume Biennais s'installe à Paris en 1788 et rachète un fonds de commerce de tabletterie. Cette même année, il est reçu maître tabletier, ce travail consistant en l'art de faire toutes sortes de pièces délicates au tour et autres menus ouvrages en ivoire, écaille et bois précieux ", selon la formule citée par Anne Dion-Tenenbaum ("Martin Guillaume Biennais : une carrière exceptionnelle" in Annales historiques de la Révolution française, no. 340, Avril - Juin 2005). Son succès ne cesse de croître, si bien qu'il étend son champ d'activité en alliant tabletterie, ébénisterie et orfèvrerie. Il est nommé orfèvre du Premier consul et devient par la suite orfèvre de l'Empereur. Une grande collaboration s'installe entre Biennais et Charles Percier (architecte attitré de Napoléon), ce dernier créant de nombreux motifs d'inspiration antique qui se retrouvent ensuite dans les oeuvres de Biennais.
Martin-Guillaume Biennais livre de nombreux petits meubles aux palais impériaux, tels que des lavabos, des nécessaires, etc. où il déploie ses talents de tabletier dans l'utilisation minutieuse de la marqueterie de métal. Ce talent est particulièrement visible sur le cabinet conservé au Métropolitan Museum of Art à New York, ainsi que sur le coffre à bijoux-écritoire de Joséphine conservé au château de Malmaison. Le travail précis d'incrustation du métal rappelle celui de la paire d'athéniennes ici présentée.
On peut rapprocher ces athéniennes de celle, beaucoup plus sobre, illustrée dans Jacques Mottheau, Meubles et Ensembles Directoire Empire, Editions Charles Massin, Paris, n.d., pl. 8.
Martin-Guillaume Biennais s'installe à Paris en 1788 et rachète un fonds de commerce de tabletterie. Cette même année, il est reçu maître tabletier, ce travail consistant en l'art de faire toutes sortes de pièces délicates au tour et autres menus ouvrages en ivoire, écaille et bois précieux ", selon la formule citée par Anne Dion-Tenenbaum ("Martin Guillaume Biennais : une carrière exceptionnelle" in Annales historiques de la Révolution française, no. 340, Avril - Juin 2005). Son succès ne cesse de croître, si bien qu'il étend son champ d'activité en alliant tabletterie, ébénisterie et orfèvrerie. Il est nommé orfèvre du Premier consul et devient par la suite orfèvre de l'Empereur. Une grande collaboration s'installe entre Biennais et Charles Percier (architecte attitré de Napoléon), ce dernier créant de nombreux motifs d'inspiration antique qui se retrouvent ensuite dans les oeuvres de Biennais.
Martin-Guillaume Biennais livre de nombreux petits meubles aux palais impériaux, tels que des lavabos, des nécessaires, etc. où il déploie ses talents de tabletier dans l'utilisation minutieuse de la marqueterie de métal. Ce talent est particulièrement visible sur le cabinet conservé au Métropolitan Museum of Art à New York, ainsi que sur le coffre à bijoux-écritoire de Joséphine conservé au château de Malmaison. Le travail précis d'incrustation du métal rappelle celui de la paire d'athéniennes ici présentée.
On peut rapprocher ces athéniennes de celle, beaucoup plus sobre, illustrée dans Jacques Mottheau, Meubles et Ensembles Directoire Empire, Editions Charles Massin, Paris, n.d., pl. 8.