Lot Essay
Michiel van der Voort (1667-1737) originaire d'Anvers débuta probablement son apprentissage auprès de Jan Cosyns et par la suite intégra l'atelier de Pieter Scheemakers le vieux. Il fut reçu maître à la gilde de Saint-Luc d'Anvers en 1689- 1690. Au cours de l'an 1690, il entreprit un voyage de trois années en Italie, où il séjourna à Rome et à Naples. C'est en 1700, qu'il épousa Elisabeth Verberckt, la fille du célèbre sculpteur Jacques Verberckt avec laquelle il eut cinq enfants. La plus grande partie de ses commandes étaient des oeuvres religieuses, destinées à orner l'intérieur d'églises. Son oeuvre exprime à la fois l'exubérance baroque tardive et la quête de la simplicité du classicisme.
Comme Christian Theuerkauff le démontre dans son article sur le sculpteur Matthieu van Beren, la production artistique de celui-ci influença un grand nombre de ses contemporains Flamands et plus précisément d'Anvers. Il fait état d'un Christ en buis (loc. cit., fig. 27, p. 139) attribué à van Beren conservé au musée Vleeshuis qui présente des analogies avec le Christ ici présent. Tant par ses proportions, sa forme, que par le traitement des cheveux le christ de van der Voort suit étroitement les caractéristiques du Christ de Vleeshuis. Nous pouvons également observer des analogies avec le Christ acquis en 1982 par J. Paul Getty Museum (op. cit.). L'exemple du Getty est classifié comme étant Flamand et datant aux alentours de 1680-1720. Cette figure est très probablement l'oeuvre d'un artiste d'Anvers et il est probable que van der Voort s'est également inspiré de cette oeuvre pour la réalisation du Christ ici présent. Hormis le positionnement de la tête du Christ, le traitement des cheveux, de la barbe, la physionomie, l'anatomie et l'expression des visages sont très similaires. La présence de la signature de l'artiste et la date au revers du perizonium en fait une oeuvre autobiographique rarissime.
Comme Christian Theuerkauff le démontre dans son article sur le sculpteur Matthieu van Beren, la production artistique de celui-ci influença un grand nombre de ses contemporains Flamands et plus précisément d'Anvers. Il fait état d'un Christ en buis (loc. cit., fig. 27, p. 139) attribué à van Beren conservé au musée Vleeshuis qui présente des analogies avec le Christ ici présent. Tant par ses proportions, sa forme, que par le traitement des cheveux le christ de van der Voort suit étroitement les caractéristiques du Christ de Vleeshuis. Nous pouvons également observer des analogies avec le Christ acquis en 1982 par J. Paul Getty Museum (op. cit.). L'exemple du Getty est classifié comme étant Flamand et datant aux alentours de 1680-1720. Cette figure est très probablement l'oeuvre d'un artiste d'Anvers et il est probable que van der Voort s'est également inspiré de cette oeuvre pour la réalisation du Christ ici présent. Hormis le positionnement de la tête du Christ, le traitement des cheveux, de la barbe, la physionomie, l'anatomie et l'expression des visages sont très similaires. La présence de la signature de l'artiste et la date au revers du perizonium en fait une oeuvre autobiographique rarissime.