Lot Essay
Ce masque fut sculpté par un artiste Tlingit de la côte nord-ouest de l'Amérique, au sud-est de l'Alaska. Les artistes Tlingit, ainsi que leurs proches voisins, les Tsimshian et les Haida, ont longtemps été loués pour leur talent et leur sens créatif, notamment en comparaison des tribus avoisinantes du sud, telles que les Kwakiutl et Bella Coola. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de chef d'oeuvre provenant de ces peuplades mais qu'elles étaient moins prolifiques en comparaison.
Modèle rare parmi le corpus des masques moustiques qui, pour les plus anciens exemplaires, proviennent principalement de très vieilles collections. Cf. The Metropolitan Museum of Art de New York pour un exemplaire datant d'avant 1843 (2002.602.1) ; Canadian Museum of Civilization (VII-C-1188, CD98-20-015) ; Kunstkamera de Saint Pétersbourg (571-30) provenant de la collection Voznesensky et collecté entre 1839 et 1845 ; Musée du Louvre, Pavillon des Sessions (MH 81.22.1) provenant de la collection Claude Lé vi-Strauss; et Hamlyn, 1967, p. 10, n.2448-13 pour un autre masque similaire.
Au cours des cérémonies, le masque moustique, également nommé 'Scratcher' (Grattoir), tenait un rôle comique pendant les interludes accompagné d'autres personnages tels que 'Laugher' (Rieur), 'Sleeper' (Dormeur) et 'Sneezer' (Eternueur). Ces clowns entraient dans les maisons et utilisaient leur pouvoir sur les personnes de haut rang, ce qui leurs provoquaient des démangeaisons, des fous rires, des assoupissements ou des éternuements. Quand les spectateurs commençaient à rire un peu trop de leurs aïeux, les clowns se retournaient contre eux et leurs jetaient le même sort. Puis, lorsque toute l'assistance avait bien rit, les clowns se calmaient, conjuraient leurs sortilèges et quittaient la scène (Hawthorn, 1967, p.280).
La peinture noire de ce masque provient du manganèse et du graphite, le bleu a probablement était acquis par échange et l'ocre rouge était cuit afin d'obtenir des teintes différentes (Garfield, 1951, p.63). Les pigments étaient écrasés dans des mortiers en pierre et mélangés avec des oeufs de saumon préalablement mâchés, permettant d'obtenir une peinture riche et texturée.
Ouvrages de référence:
Garfield, V., The Tsimshian: Their Arts and Music, New York, 1951
Hamlyn, P., North American Indian Art, London, 1967
Hawthorn, A., Art of the Kwakiutl Indians and other Northwest Coast tribes, Seattle, 1967
Modèle rare parmi le corpus des masques moustiques qui, pour les plus anciens exemplaires, proviennent principalement de très vieilles collections. Cf. The Metropolitan Museum of Art de New York pour un exemplaire datant d'avant 1843 (2002.602.1) ; Canadian Museum of Civilization (VII-C-1188, CD98-20-015) ; Kunstkamera de Saint Pétersbourg (571-30) provenant de la collection Voznesensky et collecté entre 1839 et 1845 ; Musée du Louvre, Pavillon des Sessions (MH 81.22.1) provenant de la collection Claude Lé vi-Strauss; et Hamlyn, 1967, p. 10, n.2448-13 pour un autre masque similaire.
Au cours des cérémonies, le masque moustique, également nommé 'Scratcher' (Grattoir), tenait un rôle comique pendant les interludes accompagné d'autres personnages tels que 'Laugher' (Rieur), 'Sleeper' (Dormeur) et 'Sneezer' (Eternueur). Ces clowns entraient dans les maisons et utilisaient leur pouvoir sur les personnes de haut rang, ce qui leurs provoquaient des démangeaisons, des fous rires, des assoupissements ou des éternuements. Quand les spectateurs commençaient à rire un peu trop de leurs aïeux, les clowns se retournaient contre eux et leurs jetaient le même sort. Puis, lorsque toute l'assistance avait bien rit, les clowns se calmaient, conjuraient leurs sortilèges et quittaient la scène (Hawthorn, 1967, p.280).
La peinture noire de ce masque provient du manganèse et du graphite, le bleu a probablement était acquis par échange et l'ocre rouge était cuit afin d'obtenir des teintes différentes (Garfield, 1951, p.63). Les pigments étaient écrasés dans des mortiers en pierre et mélangés avec des oeufs de saumon préalablement mâchés, permettant d'obtenir une peinture riche et texturée.
Ouvrages de référence:
Garfield, V., The Tsimshian: Their Arts and Music, New York, 1951
Hamlyn, P., North American Indian Art, London, 1967
Hawthorn, A., Art of the Kwakiutl Indians and other Northwest Coast tribes, Seattle, 1967