Lot Essay
Paul Baudry arrive à Paris à l'âge de seize ans et obtient le Prix de Rome six ans plus tard. Rapidement, il se consacre aux portraits mondains, à la peinture décorative des hôtels particuliers de la haute société, il deviendra ainsi proche de la cour impériale et des grandes familles de l'époque. "Baudry est un portraitiste de talent, il entretient avec ses modèles une intime relation, comme en témoignent ses émouvants nus féminins et ses portraits d'enfants" in Résumé du catalogue Paul Baudry 1828-1886. Les portraits et les nus, 2007.
Le Petit saint Jean est une oeuvre étonnante, elle fit d'ailleurs sensation lors du Salon de 1861. Théophile Gautier s'exprima ainsi à son sujet: "Une adorable et délicieuse toile, c'est le portrait du fils de Madame la comtesse Swieytowska en petit saint Jean. Ce genre de portrait [...] nous plaît beaucoup [...] il donne de la liberté à la fantaisie du peintre et permet de faire entrer une plus grande somme d'art dans des oeuvres trop facilement bourgeoises. M Baudry a représenté le petit saint Jean se grattant la tête d'un air d'incertitude, car il a perdu sa route au milieu du taillis; il retient de la main restée libre sa croix de roseau où se lit sur une bandelette l'inscription sacramentelle Agnus Dei. [...] On ne pourrait rien imaginer de plus divinement enfantin que ce petit saint Jean polonais et d'une plus délicate fleur de ton. Le paysage est égratigné avec cette négligence et cette recherche qui sont particulières à l'artiste et qui font si bien valoir les figures. -En le glaçant d'un vernis doré, Léonard de Vinci admettrait volontiers ce bel enfant dans une de ses saintes familles." Théophile Gautier, Abécédaire du Salon de 1861, Paris, 1861, p. 42-43.
Le Petit saint Jean est une oeuvre étonnante, elle fit d'ailleurs sensation lors du Salon de 1861. Théophile Gautier s'exprima ainsi à son sujet: "Une adorable et délicieuse toile, c'est le portrait du fils de Madame la comtesse Swieytowska en petit saint Jean. Ce genre de portrait [...] nous plaît beaucoup [...] il donne de la liberté à la fantaisie du peintre et permet de faire entrer une plus grande somme d'art dans des oeuvres trop facilement bourgeoises. M Baudry a représenté le petit saint Jean se grattant la tête d'un air d'incertitude, car il a perdu sa route au milieu du taillis; il retient de la main restée libre sa croix de roseau où se lit sur une bandelette l'inscription sacramentelle Agnus Dei. [...] On ne pourrait rien imaginer de plus divinement enfantin que ce petit saint Jean polonais et d'une plus délicate fleur de ton. Le paysage est égratigné avec cette négligence et cette recherche qui sont particulières à l'artiste et qui font si bien valoir les figures. -En le glaçant d'un vernis doré, Léonard de Vinci admettrait volontiers ce bel enfant dans une de ses saintes familles." Théophile Gautier, Abécédaire du Salon de 1861, Paris, 1861, p. 42-43.