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Lot Essay
Le comte Roger de Damas d'Antigny (1765-1823) s'engage jeune dans l'armée du roi, devient sous-lieutenant en 1777, enseigne en 1778 et capitaine en 1784.
Suite à la déclaration de guerre de la Turquie à la Russie en 1787, il quitte la France et après plusieurs mois de voyage se retrouve à Elizabethgrad auprès du prince de Ligne, représentant de la cour de Vienne auprès de l'armée russe. Celui-ci l'aide à rejoindre l'armée russe comme engagé volontaire.
Il est placé sous le commandement du prince Potemkine et combat sous les ordres du prince Nassau-Siegen. Il participe au siège de la forteresse d'Otchakov qui sera finalement prise le 17 décembre 1788. Pour sa témérité et son courage pendant le siège, il reçoit un sabre "d'or" portant l'inscription "Pour la bravoure" et la croix de Saint-Georges 4ème classe (Fig. I). Si celle-ci n'est pas mentionnée dans la liste des chevaliers de Saint-Georges publiée en 1869 pour cette catégorie de l'ordre, Roger de Damas décrit dans ses mémoires, les circonstances de la remise de la croix: "Le 2 août [1788] au soir, le Prince de Nassau entra gaiement dans ma tente [...] Il m'attache à la boutonnière la Croix de St George que l'Impératrice venait de m'envoyer [...] Le lendemain de bonne heures j'allais chez le Prince Potemkine faire les remerciements d'usage." (Fig.II) (Mémoires du comte Roger de Damas. Paris: Plon, 1912, p. 57).
Après la prise d'Otchakov, il est présenté à l'impératrice Catherine II qui lui octroie le grade de colonel.
De retour en France, il est nommé adjudant du comte d'Artois et assiste comme témoin aux événements de 1789.
En mai 1790, Damas se rend à Vienne d'où il rejoint l'armée autrichienne sur les rives du Danube. Il reçoit le grade de brigadier et obtient le commandement d'un régiment qui s'illustre lors de la prise d'Izmaël en décembre 1790. Forteresse à l'extrême nord du delta du Danube, Izmaël est une position stratégique que l'armée russe doit reprendre aux Turcs. Après d'âpres combats, les Russes s'emparent de la forteresse. Cette bataille constitue un tournant stratégique dans la guerre russo-turque en forçant les Turcs à ouvrir des négociations de paix. Elle constitue encore aujourd'hui l'une des victoires les plus célèbres de l'histoire de l'armée russe. Ce fait d'armes lui vaut de recevoir la croix de Saint-Georges 3ème classe (Fig. III) comme en témoigne le brevet original signé de la main de Catherine II (Fig. IV). Il est par ailleurs mentionné dans la liste des chevaliers de l'ordre publiée en 1869 et référencé sous le numéro 84.
En mars 1805, il reçoit de Ferdinand IV, roi de Naples, la grand-croix de l'ordre de Saint-Ferdinand qui confère à son récipiendaire les privilèges des grands d'Espagne et devient chevalier de l'ordre de Saint-Louis en émigration et élevé au rang de commandeur le 17 août 1822.
Suite à la déclaration de guerre de la Turquie à la Russie en 1787, il quitte la France et après plusieurs mois de voyage se retrouve à Elizabethgrad auprès du prince de Ligne, représentant de la cour de Vienne auprès de l'armée russe. Celui-ci l'aide à rejoindre l'armée russe comme engagé volontaire.
Il est placé sous le commandement du prince Potemkine et combat sous les ordres du prince Nassau-Siegen. Il participe au siège de la forteresse d'Otchakov qui sera finalement prise le 17 décembre 1788. Pour sa témérité et son courage pendant le siège, il reçoit un sabre "d'or" portant l'inscription "Pour la bravoure" et la croix de Saint-Georges 4ème classe (Fig. I). Si celle-ci n'est pas mentionnée dans la liste des chevaliers de Saint-Georges publiée en 1869 pour cette catégorie de l'ordre, Roger de Damas décrit dans ses mémoires, les circonstances de la remise de la croix: "Le 2 août [1788] au soir, le Prince de Nassau entra gaiement dans ma tente [...] Il m'attache à la boutonnière la Croix de St George que l'Impératrice venait de m'envoyer [...] Le lendemain de bonne heures j'allais chez le Prince Potemkine faire les remerciements d'usage." (Fig.II) (Mémoires du comte Roger de Damas. Paris: Plon, 1912, p. 57).
Après la prise d'Otchakov, il est présenté à l'impératrice Catherine II qui lui octroie le grade de colonel.
De retour en France, il est nommé adjudant du comte d'Artois et assiste comme témoin aux événements de 1789.
En mai 1790, Damas se rend à Vienne d'où il rejoint l'armée autrichienne sur les rives du Danube. Il reçoit le grade de brigadier et obtient le commandement d'un régiment qui s'illustre lors de la prise d'Izmaël en décembre 1790. Forteresse à l'extrême nord du delta du Danube, Izmaël est une position stratégique que l'armée russe doit reprendre aux Turcs. Après d'âpres combats, les Russes s'emparent de la forteresse. Cette bataille constitue un tournant stratégique dans la guerre russo-turque en forçant les Turcs à ouvrir des négociations de paix. Elle constitue encore aujourd'hui l'une des victoires les plus célèbres de l'histoire de l'armée russe. Ce fait d'armes lui vaut de recevoir la croix de Saint-Georges 3ème classe (Fig. III) comme en témoigne le brevet original signé de la main de Catherine II (Fig. IV). Il est par ailleurs mentionné dans la liste des chevaliers de l'ordre publiée en 1869 et référencé sous le numéro 84.
En mars 1805, il reçoit de Ferdinand IV, roi de Naples, la grand-croix de l'ordre de Saint-Ferdinand qui confère à son récipiendaire les privilèges des grands d'Espagne et devient chevalier de l'ordre de Saint-Louis en émigration et élevé au rang de commandeur le 17 août 1822.