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Details
PROUST, Marcel (1871-1925). Les Plaisirs et les jours. Paris: Calmann Lévy, 1896.
In-4 (291 x 200 mm). Illustrations de Madeleine Lemaire, dont 14 aquarelles hors texte gravées à pleine page en deux teintes, certaines par Rougeron-Vignerot. Reliure de l'époque, demi-percaline bleue, dos lisse orné d'un fleuron et d'une frise dorée, auteur et titre dorés sur une pièce de maroquin havane, plats de papier flammé, tête mouchetée, non rogné, couverture conservée. Provenance: comtesse Robert de Fitz-James (envoi).
ÉDITION ORIGINALE du premier recueil de Proust, qui l'a dédié, en juillet 1894, à son ami Willie Heath, Mort à Paris le 3 octobre 1893.
C'est dans le salon de Madeleine Lemaire, dont les illustrations ornent ce recueil, que Proust rencontra pour la première fois Robert de Montesquiou, le 13 avril 1893, et Reynaldo Hahn, en 1894. Les aquarelles de l'artiste montrent non plus les roses et les fleurs auxquelles son nom reste attaché, mais des silhouettes de l'époque qui, dans leurs attitudes et leurs atours, représentent bien les personnages mêmes de l'oeuvre de Proust. L'illustration de la sonate Au clair de lune évoque l'été de 1892 que Marcel Proust passa aux Frémonts - dont il s'est souvenu pour décrire la Raspelière - chez les Finaly, et son amour passager pour Marie Finaly, l'un des premiers modèles d'Albertine.
Réunissant des poèmes et des écrits de jeunesse, cet ouvrage, dont la plupart des textes avaient paru, dispersés, entre 1892 et 1894, dans Le Banquet, La Revue Blanche et Le Gaulois, offre davantage même que Jean Santeuil, une vue plongeante dans l'oeuvre de Proust. On y distingue ainsi, marqués du sceau de l'analyse proustienne, Confession d'une jeune fille, La fin de la jalousie, etc. Dans sa préface datée du 21 avril 1896, Anatole France ne manque pas de perspicacité envers le jeune Proust, rendant compte avec finesse de ce qu'il perçoit déjà, de façon prémonitoire, dans l'écriture de l'auteur.
EXEMPLAIRE OFFERT PAR PROUST À LA COMTESSE ROBERT DE FITZ-JAMES. Il porte au premier feuillet blanc cet envoi autographe:
"À Madame la Comtesse Robert de Fitz James, avec mon admiration pour toutes les délicatesses de son esprit et de son coeur Son ami respectueux et reconnaissant Marcel Proust vendredi 12 juin 96."
Née Rosalie von Gutman, la comtesse Robert de Fitz-James tenait un salon brillant où se côtoyaient les élites aristocratiques et diplomatiques de l'époque. Proust fit sa connaissance chez Robert de Montesquiou lors d'une fête dont le prétexte était un concert du jeune pianiste prodige Léon Delafosse. Le nom de la destinataire de l'envoi est cité dans une célèbre phrase prononcée par la duchesse de Guermantes pour chasser un importun, dans La Recherche :"Fitz James m'attend".
La destinataire de l'envoi a entrepris, au crayon, au verso du colophon, une table des planches de Marguerite Lemaire, qu'elle n'a pas continuée. Painter Marcel Proust, I, 118.
In-4 (291 x 200 mm). Illustrations de Madeleine Lemaire, dont 14 aquarelles hors texte gravées à pleine page en deux teintes, certaines par Rougeron-Vignerot. Reliure de l'époque, demi-percaline bleue, dos lisse orné d'un fleuron et d'une frise dorée, auteur et titre dorés sur une pièce de maroquin havane, plats de papier flammé, tête mouchetée, non rogné, couverture conservée. Provenance: comtesse Robert de Fitz-James (envoi).
ÉDITION ORIGINALE du premier recueil de Proust, qui l'a dédié, en juillet 1894, à son ami Willie Heath, Mort à Paris le 3 octobre 1893.
C'est dans le salon de Madeleine Lemaire, dont les illustrations ornent ce recueil, que Proust rencontra pour la première fois Robert de Montesquiou, le 13 avril 1893, et Reynaldo Hahn, en 1894. Les aquarelles de l'artiste montrent non plus les roses et les fleurs auxquelles son nom reste attaché, mais des silhouettes de l'époque qui, dans leurs attitudes et leurs atours, représentent bien les personnages mêmes de l'oeuvre de Proust. L'illustration de la sonate Au clair de lune évoque l'été de 1892 que Marcel Proust passa aux Frémonts - dont il s'est souvenu pour décrire la Raspelière - chez les Finaly, et son amour passager pour Marie Finaly, l'un des premiers modèles d'Albertine.
Réunissant des poèmes et des écrits de jeunesse, cet ouvrage, dont la plupart des textes avaient paru, dispersés, entre 1892 et 1894, dans Le Banquet, La Revue Blanche et Le Gaulois, offre davantage même que Jean Santeuil, une vue plongeante dans l'oeuvre de Proust. On y distingue ainsi, marqués du sceau de l'analyse proustienne, Confession d'une jeune fille, La fin de la jalousie, etc. Dans sa préface datée du 21 avril 1896, Anatole France ne manque pas de perspicacité envers le jeune Proust, rendant compte avec finesse de ce qu'il perçoit déjà, de façon prémonitoire, dans l'écriture de l'auteur.
EXEMPLAIRE OFFERT PAR PROUST À LA COMTESSE ROBERT DE FITZ-JAMES. Il porte au premier feuillet blanc cet envoi autographe:
"À Madame la Comtesse Robert de Fitz James, avec mon admiration pour toutes les délicatesses de son esprit et de son coeur Son ami respectueux et reconnaissant Marcel Proust vendredi 12 juin 96."
Née Rosalie von Gutman, la comtesse Robert de Fitz-James tenait un salon brillant où se côtoyaient les élites aristocratiques et diplomatiques de l'époque. Proust fit sa connaissance chez Robert de Montesquiou lors d'une fête dont le prétexte était un concert du jeune pianiste prodige Léon Delafosse. Le nom de la destinataire de l'envoi est cité dans une célèbre phrase prononcée par la duchesse de Guermantes pour chasser un importun, dans La Recherche :"Fitz James m'attend".
La destinataire de l'envoi a entrepris, au crayon, au verso du colophon, une table des planches de Marguerite Lemaire, qu'elle n'a pas continuée. Painter Marcel Proust, I, 118.
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Clémentine Robert