LOUIS BARILLET (1880-1948)
LOUIS BARILLET (1880-1948) L'oeuvre de verre de Louis Barillet est l'une des rares à revir une importance majeure à la fois dans l'art décoratif sacré et dans le profane. Théoricien du vitrail moderne en France, il renouvelle l'approche du vitrail religieux et civil, autant du point de vue esthétique qu'iconographique. Mais c'est dans le domaine du vitrail civil que l'apport de Louis Barillet sera le plus considérable. Né à Alençon dans une famille catholique pratiquante, il étudie à l'école des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme avant de débuter sa carrière comme médailleur. Il se tourne vers le verre en 1912, lorsqu'il réalise son premier vitrail religieux avec Maurice Denis. L'atelier Barillet ouvrira ses portes en 1919, en association avec Jacques Le Chevallier, puis Théodore Hanssen. Attiré par les matériaux nouveaux et désirant s'adapter à la lumière électrique dont la diffusion se démocratise, le trio développe un langage plastique inédit, le "vitrail blanc", réalisé à partir de verres imprimés industriels. L'atelier utilisera exclusivement ces verres de réfractions différentes, parfois rehaussés de grisaille, avec des verres opales noirs et blancs. Depuis ses débuts, Barillet participe à de nombreux salons mais ce sera l'exposition de 1925 qui marquera le tournant de sa carrière auréolé des éloges de la critique pour sa participation à l'avant-garde architecturale. Il appartient désormais au petit monde de la 'modernité' et côtoie architectes, artistes et personnalités, pour qui il réalisera d'illustres commandes : Robert Mallet-Stevens, dont son propre hôtel particulier, les frères Martel, Paul Poiret, l'Aga Khan, Léonce Rosenberg, Jacques Doucet ou encore le Vicomte et la Vicomtesse de Noailles. Sa collaboration avec Robert Mallet-Stevens s'amorce en 1922 et atteindra son apogeée entre 1927 et 1930 lorsqu'ils seront propulsés au-devant de la scène architecturale et théorique grâce à leur reformulation d'une nouvelle définition du vitrail géométrique. Selon Mallet-Stevens, "le vitrail doit devenir une une paroi lumineuse, liant l'intérieur et l'extérieur du bâtiment, et un tableau lumineux". Barillet s'adonnera alors à un langage plus pur, sans effet décoratif -- jusqu'à rejeter l'usage même des verres colorés -- pour former une suite d'éléments plastiques simples, structurés sur les lignes orthogonales de l'architecture et dont les portes, présentées ici, en font la magnifique démonstration. Elles font encore écho à l'ensemble réalisé à la même époque pour le magasin Bally, boulevard de la Madeleine, Paris, 1928. Louis Barillet occupied a position of unique versatility, able to deliver modern glass designs for religious and ecclesiastical applications, as well as achieving considerable importance within the secular world of decorative arts and architecture. Born into a catholic family in Alenon and subsequently a student in the workshop of Jean-Léon Gérôme at the Ecole des Beaux-Arts in Paris, Barillet was to commence his career as a medallion designer before turning to glass for his collaboration with Maurice Denis on his first series of religious glass windows, in 1912. Together with Jacques Le Chevallier, Barillet established his own atelier in 1919, to be later joined by Theodore Hanssen. Attracted by the potential of new materials, and conscious of the need to democratize their designs through use of electric lighting, the trio developed a sculptural language conceived as 'vitrail blanc', making use of industrially-textured clear, white or black glass to exploit the refractive qualities of the medium. Barillet was to participate in numerous exhibitions, however it was to be the seminal 1925 Paris Exposition Internationale that was to direct his career towards avant-garde architecture. He now began to integrate within the small coterie of artists and architects, many for whom he was to deliver new commissions, including Robert Mallet-Stevens, the Martel brothers, Paul Poiret, the Agha Khan, Léonce Rosenberg, Jacques Doucet, and the Vicomte and Vicomtess de Noailles. Having first met in 1922, Barillet's collaboration with Robert Mallet-Stevens was inaugurate new directions in the architectural staging of glass design, reaching an apex of creativity during 1927-1930. According to Mallet-Stevens, 'glass should serve as an illuminated partition, uniting both interior and exterior, serving as a luminous artwork'. Increasingly, Barillet began to reject the use of coloured glass elements, preferring to develop a pure, linear, graphic and architectural identity - of which the present glazed doors are a magnificent illustration. These doors warrant comparison with the examples, produced during this same period, that were executed for the Bally shop, boulevard de la Madeleine, Paris, 1928.i
LOUIS BARILLET (1880-1948)

ENSEMBLE DE PORTES, VERS 1928

Details
LOUIS BARILLET (1880-1948)
ENSEMBLE DE PORTES, VERS 1928
Comprenant deux double-portes et une porte simple, composées de verre imprimé, verre opale et miroir, le cadre en fer patiné
Chaque double-porte : 248 x 133 cm. (97 x 52 3/8 in.)
La porte simple : 219,5 x 83 cm. (86 3/8 x 32¾ in.)
Une double-porte signée L. BARILLET sur le panneau de droite, en bas à droite (5)
Provenance
Collection de l'actrice Berthe Floria Wuilmart, commande auprès de l'artiste pour l'appartement parisien qu'elle acquiert en 1923.
Acquis avec l'appartement par la mère du propriétaire actuel en 1940 et resté in situ depuis.
Literature
J.-F. Archieri et C. Nebout, Ateliers Louis Barillet maître verrier, éditions 15 square de Vergennes, 2005, p. 93.
Further details
A SET OF GLASS, MIRROR AND PATINATED IRON DOORS, COMPRISING TWO DOUBLE DOORS AND ONE SINGLE DOOR, BY LOUIS BARILLET, CIRCA 1928

Brought to you by

Déborah Hasson
Déborah Hasson

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