Lot Essay
Comme je l'indiquais dans La statuaire fan (Gabon) en 1972 (p. 321), voilà une tête à tresses ekuma de "facture très originale". Cette petite tête est d'un volume piriforme très allongé, les joues allant en se rétrécissant en forme de triangle; avec un front en quart de sphère quelque peu galbé, de surface soigneusement polie, et de larges orbites creusées, où les yeux sont figurés par des clous à cabochons en laiton. La bouche est curieusement stylisée par trois traits horizontaux gravés en dégradé au bas de la face, à la place du menton.
Le cou cylindrique est solidaire d'une sorte de socle circulaire assez épais, en forme de torque à facettes. En fait, la sculpture comportait initialement un pédoncule de soutien (de 30 à 40 cm de long probablement) qui a été coupé à ce niveau par le socleur et dont il reste la trace. A cet égard, on peut constater que toutes les têtes analogues avaient de tels pédoncules (cf. par exemple, la tête de l'ancienne collection Helena Rubinstein - 51 cm avec le manche de soutien - ou la tête du Musée d'ethnographie de Neuchâtel, au long pédoncule quadrangulaire - IIIC7400 48 cm).
La coiffe, en auréole et à tresses latérales ekuma, correspond à celle des têtes eyema byeri d'une variante attestée dans la vallée de l'Okano, en rive droite du fleuve Ogooué, au Gabon (cf. La statuaire fan (Gabon), p.314 et sq.), mais ici, elle est traitée en bas-relief, avec un revers entièrement plat. Initialement, elle devait être ornée d'un toupet de plumes, fixé au sommet du front.
Ce qui m'était apparu en 1972 (La statuaire fan (Gabon), p.321), comme une exception de facture, semble bien, si on en juge par les oeuvres de comparaison du même type retrouvées depuis dans la documentation, avoir été une sous-variante significative, attestée depuis le XIXème siècle au moins. Ces figures en bas-relief, avec un visage d'environ 20 cm de haut, assorties d'un long cou prolongé par un pédoncule de fixation, soit un bâtonnet, soit une planchette (d'environ 30 à 40 cm), étaient solidaires de boîtes-reliquaires cylindriques en écorce (cf. les dessins du pasteur Fernand Grébert réalisés in-situ dans les années 1920). Compte tenu de leurs formes et de leurs tailles, elles devaient rester en place, comme "gardiennes" des reliques humaines de la famille.
La petite tête de l'ancienne collection Ratton, 26 cm, a été sculptée dans un bois assez clair, dont la patine satinée est de teinte brune et noirâtre par endroits (au revers notamment). Compte tenu de la période de sa collecte sur le terrain au Gabon, au début du XXème siècle, son ancienneté peut être estimée au milieu du XIXème siècle.
Le cou cylindrique est solidaire d'une sorte de socle circulaire assez épais, en forme de torque à facettes. En fait, la sculpture comportait initialement un pédoncule de soutien (de 30 à 40 cm de long probablement) qui a été coupé à ce niveau par le socleur et dont il reste la trace. A cet égard, on peut constater que toutes les têtes analogues avaient de tels pédoncules (cf. par exemple, la tête de l'ancienne collection Helena Rubinstein - 51 cm avec le manche de soutien - ou la tête du Musée d'ethnographie de Neuchâtel, au long pédoncule quadrangulaire - IIIC7400 48 cm).
La coiffe, en auréole et à tresses latérales ekuma, correspond à celle des têtes eyema byeri d'une variante attestée dans la vallée de l'Okano, en rive droite du fleuve Ogooué, au Gabon (cf. La statuaire fan (Gabon), p.314 et sq.), mais ici, elle est traitée en bas-relief, avec un revers entièrement plat. Initialement, elle devait être ornée d'un toupet de plumes, fixé au sommet du front.
Ce qui m'était apparu en 1972 (La statuaire fan (Gabon), p.321), comme une exception de facture, semble bien, si on en juge par les oeuvres de comparaison du même type retrouvées depuis dans la documentation, avoir été une sous-variante significative, attestée depuis le XIXème siècle au moins. Ces figures en bas-relief, avec un visage d'environ 20 cm de haut, assorties d'un long cou prolongé par un pédoncule de fixation, soit un bâtonnet, soit une planchette (d'environ 30 à 40 cm), étaient solidaires de boîtes-reliquaires cylindriques en écorce (cf. les dessins du pasteur Fernand Grébert réalisés in-situ dans les années 1920). Compte tenu de leurs formes et de leurs tailles, elles devaient rester en place, comme "gardiennes" des reliques humaines de la famille.
La petite tête de l'ancienne collection Ratton, 26 cm, a été sculptée dans un bois assez clair, dont la patine satinée est de teinte brune et noirâtre par endroits (au revers notamment). Compte tenu de la période de sa collecte sur le terrain au Gabon, au début du XXème siècle, son ancienneté peut être estimée au milieu du XIXème siècle.