Lot Essay
En 1759, alors que le directeur de l'Académie française à Rome est Charles-Joseph Natoire, le pensionnaire Jean-Honoré Fragonard entâme sa troisième année. A plusieurs reprises, Natoire incite Fragonard à dessiner, dans le but d'améliorer sa technique. Les académiciens seront satisfaits de ses progrès, ils trouvent ses dessins 'exécutés avec grande finesse et vérité' (voir J.H. Fragonard e H. Robert a Roma, cat. expo., Villa Medici, Rome, 1990-1, p. 23). De 1756 à 1761, Fragonard s'aventure dans Rome et ses alentours, et dessine, dessine ...
Comme le rappelent J.-P. Cuzin et P. Rosenberg, rares sont les paysages de Fragonard qui soient datés avant 1760. Le présent dessin en est une exception et fait partie d'un groupe connu de cinq dessins, tous datés de 1759, et inscrits de la même façon, à la plume et encre brune: Ruines d'un palais impérial à Rome (voir fig. 1 ; Los Angeles, Getty Museum), Intérieur d'une ruine à Rome, Etude d'une branche de feuillage (collection privée), et La maisonnette (Grasse, Musée Fragonard; respectivement Ananoff, op. cit., nos. 1483, 964, 2313, 377).
Ce groupe de cinq sanguines datées de 1759, fit probablement partie d'un envoi au marquis Marigny. Entre août et octobre de cette année, Natoire s'occupe de lui faire parvenir deux 'envois de Rome' contenant des dessins -dont les sujets ne sont pas décrits- et des académies, avec le but de montrer les progrès de l'artiste et obtenir que sa pension soit confirmée (J.H. Fragonard e H. Robert a Roma, op. cit., pp. 270-1). Dans ce groupe, dont les compositions sont ambitieuses et de grande taille, Fragonard s'attèle à des sujets diversifiés, tous riches et très puissants. Ces feuilles sont influencées par les dessins de Hubert Robert (qui est à Rome depuis 1754) et préfigurent déjà les sanguines que Fragonard exécute pour l'abbé de Saint-Non lors de son séjour de 1760 à Villa d'Este à Tivoli. Dans le présent dessin, l'artiste cherche à rendre la complexité et la diversité d'un parc et ses nombreuses espèces d'arbre. C'est une nature dominante dans laquelle la fontaine est englobée, une nature presque 'romantique'.
Nous remercions le Docteur Eunice Williams d'avoir confirmé l'attribution du dessin après examen de visu et pour son aide à la rédaction de la notice.
Comme le rappelent J.-P. Cuzin et P. Rosenberg, rares sont les paysages de Fragonard qui soient datés avant 1760. Le présent dessin en est une exception et fait partie d'un groupe connu de cinq dessins, tous datés de 1759, et inscrits de la même façon, à la plume et encre brune: Ruines d'un palais impérial à Rome (voir fig. 1 ; Los Angeles, Getty Museum), Intérieur d'une ruine à Rome, Etude d'une branche de feuillage (collection privée), et La maisonnette (Grasse, Musée Fragonard; respectivement Ananoff, op. cit., nos. 1483, 964, 2313, 377).
Ce groupe de cinq sanguines datées de 1759, fit probablement partie d'un envoi au marquis Marigny. Entre août et octobre de cette année, Natoire s'occupe de lui faire parvenir deux 'envois de Rome' contenant des dessins -dont les sujets ne sont pas décrits- et des académies, avec le but de montrer les progrès de l'artiste et obtenir que sa pension soit confirmée (J.H. Fragonard e H. Robert a Roma, op. cit., pp. 270-1). Dans ce groupe, dont les compositions sont ambitieuses et de grande taille, Fragonard s'attèle à des sujets diversifiés, tous riches et très puissants. Ces feuilles sont influencées par les dessins de Hubert Robert (qui est à Rome depuis 1754) et préfigurent déjà les sanguines que Fragonard exécute pour l'abbé de Saint-Non lors de son séjour de 1760 à Villa d'Este à Tivoli. Dans le présent dessin, l'artiste cherche à rendre la complexité et la diversité d'un parc et ses nombreuses espèces d'arbre. C'est une nature dominante dans laquelle la fontaine est englobée, une nature presque 'romantique'.
Nous remercions le Docteur Eunice Williams d'avoir confirmé l'attribution du dessin après examen de visu et pour son aide à la rédaction de la notice.