Lot Essay
Selon les notes de Poirier (communication personnelle, 2012), basées sur le témoignage de la doyenne d'Hapatoni devenue son informatrice, "la pa'ekaha était une parure de haute distinction, réservée aux membres d'une famille de grands chefs, aussi bien masculins que féminins. Elle se portait lors de cérémonies solennelles comme la présentation d'un prince héritier, le percement des oreilles d'une princesse, le tatouage initial d'un jeune seigneur, etc. La pa'ekaha en tant que signe dynastique appartenait à la famille et non à telle personne de la famille. Le blanc des coquillages et des nacres symbolisait la puissance aristocratique, et l'écaille de tortue symbolisait le lien des nobles avec les divinités, l'intercession entre deux mondes (puisque la tortue vit en mer et se reproduit terre)."
Il ajoute que les deux plaques d'écaille centrales représenteraient "les deux lignées d'ancêtres (paternel et maternel) de la famille, avec entre eux deux leur progéniture. Les plaques latérales, avec un seul tiki flanqué de figures plus petites, représentent les générations successives."
Il existe une controverse quant à la façon dont ces couronnes étaient portées. Bien que les paekaha soient la plupart du temps présentés avec les plaques d'écailles dirigées vers le haut, certains dessins anciens indiquent que ces couronnes se portaient vraisemblablement dans l'autre sens. Voir Berthelier (2008, p.61) pour un dessin au fusain de E. Fauque de Jonquières réalisé vers 1880, provenant du fond Bouge et représentant un guerrier marquisien coiffé d'une couronne paekaha dont les écailles pointent vers le bas (Musée des Beaux-Arts de Chartres).
Pour des exemplaires comparables voir une couronne du Los Angeles County Museum of Art (M.2008.66.34), une seconde appartenant au Musée du Quai Branly (72.84.230) et enfin la pahekaha de la collection Bottet (Christie's, Paris, 14 juin 2011, lot 97).
Il ajoute que les deux plaques d'écaille centrales représenteraient "les deux lignées d'ancêtres (paternel et maternel) de la famille, avec entre eux deux leur progéniture. Les plaques latérales, avec un seul tiki flanqué de figures plus petites, représentent les générations successives."
Il existe une controverse quant à la façon dont ces couronnes étaient portées. Bien que les paekaha soient la plupart du temps présentés avec les plaques d'écailles dirigées vers le haut, certains dessins anciens indiquent que ces couronnes se portaient vraisemblablement dans l'autre sens. Voir Berthelier (2008, p.61) pour un dessin au fusain de E. Fauque de Jonquières réalisé vers 1880, provenant du fond Bouge et représentant un guerrier marquisien coiffé d'une couronne paekaha dont les écailles pointent vers le bas (Musée des Beaux-Arts de Chartres).
Pour des exemplaires comparables voir une couronne du Los Angeles County Museum of Art (M.2008.66.34), une seconde appartenant au Musée du Quai Branly (72.84.230) et enfin la pahekaha de la collection Bottet (Christie's, Paris, 14 juin 2011, lot 97).