COURONNE, PAEKAHA
A PAEKAHA CROWN
Prospective purchasers are advised that several co… Read more
COURONNE, PAEKAHA A PAEKAHA CROWN

ILES MARQUISES, POLYNÉSIE FRANÇAISE

Details
COURONNE, PAEKAHA
A PAEKAHA CROWN
Iles Marquises, Polynésie Française
Longueur du bandeau: 45 cm. (sans attaches en tapa), (17¾ in. without the tapa)
Provenance
Acquise en 1966 aux Iles Marquises par James Poirier, instituteur ayant ouvert en 1965 la première école à Hapatoni (île de Tahuata). Seul occidental et seul francophone du village pendant les années 1965-1967, il apprit la langue marquisienne et étudia l'ethnographie de cette île et de l'archipel. En reconnaissance de son action d'enseignement et de l'intérêt qu'il portait aux anciennes coutumes, il reçut cette couronne des mains de la doyenne du village (née en 1883), descendante d'une ancienne famille aristocratique de Hapatoni.
Special notice
Prospective purchasers are advised that several countries prohibit the importation of property containing materials from endangered species, including but not limited to coral, ivory and tortoiseshell. Accordingly, prospective purchasers should familiarize themselves with relevant customs regulations prior to bidding if they intend to import this lot into another country.

Brought to you by

Chloé Beauvais
Chloé Beauvais

Lot Essay

Selon les notes de Poirier (communication personnelle, 2012), basées sur le témoignage de la doyenne d'Hapatoni devenue son informatrice, "la pa'ekaha était une parure de haute distinction, réservée aux membres d'une famille de grands chefs, aussi bien masculins que féminins. Elle se portait lors de cérémonies solennelles comme la présentation d'un prince héritier, le percement des oreilles d'une princesse, le tatouage initial d'un jeune seigneur, etc. La pa'ekaha en tant que signe dynastique appartenait à la famille et non à telle personne de la famille. Le blanc des coquillages et des nacres symbolisait la puissance aristocratique, et l'écaille de tortue symbolisait le lien des nobles avec les divinités, l'intercession entre deux mondes (puisque la tortue vit en mer et se reproduit terre)."
Il ajoute que les deux plaques d'écaille centrales représenteraient "les deux lignées d'ancêtres (paternel et maternel) de la famille, avec entre eux deux leur progéniture. Les plaques latérales, avec un seul tiki flanqué de figures plus petites, représentent les générations successives."
Il existe une controverse quant à la façon dont ces couronnes étaient portées. Bien que les paekaha soient la plupart du temps présentés avec les plaques d'écailles dirigées vers le haut, certains dessins anciens indiquent que ces couronnes se portaient vraisemblablement dans l'autre sens. Voir Berthelier (2008, p.61) pour un dessin au fusain de E. Fauque de Jonquières réalisé vers 1880, provenant du fond Bouge et représentant un guerrier marquisien coiffé d'une couronne paekaha dont les écailles pointent vers le bas (Musée des Beaux-Arts de Chartres).
Pour des exemplaires comparables voir une couronne du Los Angeles County Museum of Art (M.2008.66.34), une seconde appartenant au Musée du Quai Branly (72.84.230) et enfin la pahekaha de la collection Bottet (Christie's, Paris, 14 juin 2011, lot 97).

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